Alors que d'immondes pirates mettent en danger notre sacro-saint petit écran à coup de téléchargements illégaux, un homme, un surhomme que dis-je, se dresse seul pour défendre la ménagère de moins de quarante ans et les CSP+. Ce héros se nomme: El programator.
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lundi 16 avril 2018

L’île aux chiens

Un nouveau Wes Anderson, je pouvais difficilement passer à côté, je sais qu'il y a peu de chances que je sois déçu, la question étant donc de savoir si ce nouveau film sera bon où très bon.




Date de sortie : 11 avril 2018
Durée : 1h 41min
Réalisateur : Wes Anderson
Casting : Vincent Lindon, Isabelle Huppert, Romain Duris
Genres : Animation, Aventure
Nationalités : Allemand, Américain

Synopsis :

Pour lutter contre la dangereuse propagation de la grippe canine, le maire Kobayashi décrète que tous les chiens devront être enfermés sur l’île aux déchets. Son neveu pourtant ne supporte pas d'être séparé de son chien de garde Spots et décide de prendre tous les risques pour le sauver. En chemin, il fera la rencontre d'une sympathique bande de chiens et découvrira que la décision du maire pourrait cacher un plan machiavélique.

Critique :

Je ne le cache pas, je suis un grand fan de Wes Anderson (The grand budapest hotel, Moonrise Kingdom, etc), j'aime le soin quasi maniaque qu'il met à travailler ses images et la tendresse qui imprègne toute son oeuvre. Avec L'île aux chiens, le réalisateur retourne à un genre auquel il s'est déjà essayé avec brio dans Fantastic Mister Fox et qui correspond bien à sa façon de composer ses cadres : le film d'animation.
Le film est un bel hommage à la culture Nippone que ce soit dans toutes les évocations à la culture traditionnelle (la musique, les estampes) ou dans l'illustration d'un japon plus moderne.
Visuellement, c'est un régal. Les marionettes sont superbes et les plans très travaillés, c'est un véritable plaisir pour les yeux. On reconnait le soucis du détail de Wes Anderson et son esprit décalé.
L'histoire est probablement le plus gros défaut du film. Elle est assez simpliste mais n'en reste pas moins belle et touchante. Si jamais on considère qu'il s'agit d'un film pour enfant (j'avoue ne pas être sûr du public cible) le scénario est au contraire plutôt riche et surtout porteur de belles valeurs, disons que c'est un bon film à voir en famille.
A noter que j'ai vu le film en VF et même si j'ai longuement pesté à cette idée je dois reconnaître que le doublage Français est vraiment d'excellente qualité avec un casting vocal des plus impressionnant (Vincent Lindon, Isabelle Huppert, Romain Duris, Louis Garrel, Daniel Auteuil, Léa Seydoux, Mathieu Amalric etc) un bon point pour renforcer la présence de personnages variés, drôles et attachants.
Niveau musique, Wes Anderson fait une fois de plus appel à Alexandre Desplat (La forme de l'eau, The tale of tales, etc) et le compositeur nous régale une fois de plus d'une partition très originale avec cette fois une orientation résolument orientalisante notamment grace à l'utilisation de tambours Taiko.
Vous l'aurez compris, je suis très emballé par ce nouveau film. Ce n'est probablement pas mon préféré car le côté assez enfantin de l'histoire  ne me parle pas vraiment mais le film est réalisé avec un tel soin qu'il est difficile de ne pas se laisser emporter par cette touchante histoire.


Conclusion :

Encore un très beau film signé Wes Anderson, une oeuvre très visuelle qui démontre un amour certain de la culture nippone et toujours la tendresse du réalisateur pour ses personnages.




Quelques très belles affiches alternatives : 


Affiche signée par Katsuhiro Otomo


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