Alors que d'immondes pirates mettent en danger notre sacro-saint petit écran à coup de téléchargements illégaux, un homme, un surhomme que dis-je, se dresse seul pour défendre la ménagère de moins de quarante ans et les CSP+. Ce héros se nomme: El programator.
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lundi 7 mars 2016

Steve jobs

Allez, j'essaye de rattraper mon retard avec une nouvelle critique express. En soi, une biographie sur Steve jobs ne m'intéressait pas vraiment, mais lorsque j'ai appris les noms du réalisateur et du scénariste il m'était devenu inconcevable de ne pas voir ce film. A tort ou à raison, c'est ce que nous verrons.





Date de sortie: 3 février 2016
Durée: 2h 02min
Réalisation: Danny Boyle
Casting: Michael Fassbender, Kate Winslet, Seth Rogen
Genres : Biopic, Drame
Nationalité : Américain

Synopsis:
De 1984 à 1998, l'histoire de Steve Jobs au travers de trois présentations clé pour sa carrière. Dans l'effervescence  des coulisses, l'homme se révèle derrière l'entrepreneur.


Critique:
Danny Boyle, si le réalisateur n'a pas fait que des grandes films il a tout de même un talent certains pour se renouveler et offrir des univers originaux. Entre Trainspotting, 28 jours plus tard, Sunshine, Slumdog millionnaire et 127 heures, le réalisateur a plus d'une fois démontré son savoir faire. En tant que scénariste, Aaron Sorkin est naturellement moins connu et pourtant il est l'auteur de séries magistrales comme : A la maison blanche, Studio 60 on the sunset strip, ou the Newsroom mais il est également l'auteur de films prestigieux comme The social network ou Le stratége. Sorkin est beaucoup moins varié que Boyle, il a un style identifiable entre tous et c'est lui qui marque de son empreinte ce nouveau film. Steve jobs est du pur Sorkin, des dialogues survoltés, une structure habile, un film qui va à cent à l'heure en se focalisant sur l'essentiel et pourtant fourmillant de détails.
La force de Sorkin, ce sont ses dialogues et ils sont ici servi par une belle brochette d'acteurs pourtant pas évident dans leur rôle. Si je n'aurais jamais songé à Fassbender pour jouer Jobs, il faut reconnaître qu'il le fait (le job) et c'est une bonne surprise que de trouver Seth Rogen dans le rôle très austère de Steve Wozniak. Sorkin n'y est surement pas étranger, on retrouve également Jeff Daniels (The Newsroom, etc) dans un rôle central, il manie les dialogues du scénariste avec toujours autant de brio et fait un beau pendant à Fassbender. Si le casting féminin est un peu léger, monde de l'informatique oblige, Kate Winslet tire habilement son épingle du jeu en méconnaissable femme de l'ombre.
Niveau réalisation rien à redire, c'est parfait, avec quelques fantaisie bien vue mais l'ensemble s'efface devant la maestria de l'écriture véritable force du film.
Steve Jobs est une pièce de théâtre en trois actes, une oeuvre trépidante qui vous prend aux tripes
pour vous balader dans cet univers mystérieux à la frontière entre la technologie et la communication. On y découvre un Steve Jobs plus humains qu'on pourrait le croire même si rien ne nous est épargné de sa personnalité singulière. Un envers du décors qui donne à réfléchir sur les méthodes employés dans l'informatique et sur leurs raisons.
Bref, loin d'être une simple bio, Steve Jobs est une oeuvre documentée et très travaillée sur une des entreprises qui semble les plus innovantes de ce siècle. Une belle remise en perspective qui ne laisse pas une minute pour s'ennuyer: a voir absolument. (A noter: il y a dans la frénésie de ce Steve jobs quelque chose qui n'est pas sas rappeler celle de Birdman, les dialogues offrant ici la continuité étouffante qui était fabriqué par le plan séquence d'Inaritu)



Conclusion:
Un film brillant, remarquablement écrit, qui trace le portrait contrasté d'une personnalité marquante. A voir pour le personnage mais surtout pour le talent d'écriture d'Aaron Sorkin.

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