Alors que d'immondes pirates mettent en danger notre sacro-saint petit écran à coup de téléchargements illégaux, un homme, un surhomme que dis-je, se dresse seul pour défendre la ménagère de moins de quarante ans et les CSP+. Ce héros se nomme: El programator.
(retrouvez la sélection télé chaque midi sur la page facebook)

lundi 1 octobre 2012

Savages, united color of Ben et Chon

Fini les films, drôle, touchant, qui font réfléchir, il est un temps où un homme à besoin de son steak et de sa dose de violence gratuite, c'est donc que je m'apprête à vous proposer du sang, du sang et un peu de sexe si vous êtes gentil.




Savages - Bande Annonce #1 [VOST|HD] par addictomovie

Date de sortie: 26 septembre 2012
Durée: 2h 10min
Réalisation: Oliver Stone
Casting: Blake Lively, Taylor Kitsch, Aaron Taylor-Johnson
Genre: Drame, Thriller
Nationalité: Américain

Interdit au moins de 12 ans

Synopis:
Ben et Chon sont deux vendeurs d'opium super Hype qui  profite du système sans faire de mal à personne. Le jour où les très méchants cartels de la drogue Mexicain veulent travailler avec eux, ils décident de quitter le métier. Les cartels ne voyant pas ça d'un bon oeil enlève  O, seule amour des deux hommes qui décident de ne pas se laisser faire.

Critique:
Lorsqu'on voit la bande annonce de "Savages", on pense inévitablement à "Natural Born Killer". Non pas que ça y ressemble forcément, mais quand on voit: amour interdit, drogue, violence et Oliver Stone, difficile de s'empêcher de faire l'amalgame. Et il y a d'ailleurs un peu de ça dans la réalisation et dans l'esthétisation (l'utilisation du Noir et Blanc par exemple), on peut retrouver certain tic de ce précédent film, mais c'est là que la comparaison s'arrête. En fait, si je m'étais renseigné avant d'aller voir le film, le "interdit au moins de 12" m'aurait sûrement mis la puce à l'oreille.
Parlons simple, le teaser montre toute l'action qu'il y a à voir dans le film, ce qui, répartit sur 2h10, fais au final assez peu. On est alors en droit de trouver le dit teaser un chouillat mensonger surtout lorsqu'on s'attend à un film un peu musclé(mais voyons, une guerre des gangs, pourquoi y aurait-il de l'action). Tant qu'a poursuivre dans les sujets qui fache, si on ne retrouve pas grand chose de "Natural Born Killer" dans "Savages", on trouvera par contre énormément de l'excellent "True romance"notamment le même gros défaut (je n'irais pas plus loin pour éviter le spoil). En fait, il est indéniablement très Taratinesque ce film, avec toutefois le petit truc en moins qui fait qu'on sort insatisfait.
Adapté d'un polar, parait-il très bien de Don Winslow, le film à bénéficié de trois scénaristes, l'auteur, le réalisateur et un certain Shane Salerno. C'est peut-être de ce côté qu'il faut chercher l'accident industriel car le monsieur est déjà responsable d'un remake de "Shaft" ainsi que des deux "Alien VS Predator" sans parler de sa coupable participation à "Hawai 5-0". On ne va pas tout lui reprocher mais les preuves sont accablantes. C'est dommage parce que dans le principe il y a tout pour faire un petit bijoux. L'association Ben et Chon (les Ben et Nuts de la beuh) est vraiment intéressante surtout dans son rapport à Ophélia. Tout l'univers est passionnant, qu'il s'agisse de la guerre que se mène les Cartels et les méthodes employé ou le réseau de Ben et Chon impliquant d'ancien GI, des hipsters et des hackers, et produisant autant pour le réseau officiel thérapeutique que pour des réseaux plus officieux.
Niveau casting, on n'était pas loin non plus du sans faute Blake lively (qui ne semble pas habitué à jouer dans de bons films si j'en juge sa filmo..) est magnifique et très juste dans ce rôle de jeune fille de bonne famille un peu paumé, on regrettera juste cette fâcheuse habitude qu'elle a de rester habillé tout le long du film. Côté acteur, Taylor Kitsch ("John Carter") est plutôt juste dans son rôle de soldat brisé contrairement à Aaron Taylor-Johnson ("Kick-Ass", "Albert Nobbs", etc) qui n'a à mon goût pas le charisme du rôle. Impossible de ne pas citer Benicio Del Toro ("Usual Suspects","Traffic" etc) sur les épaules de qui réside une grande partie de l'intérêt du film, John Travolta ("Pulp fiction", "Mad city" etc) qui cabotine beaucoup et dont le personnage est un peu trop orienté comédie et enfin, Salma Hayek ("une nuit en enfer", "Dogma" etc) dans un rôle fabuleux qu'on aurait aimé voir encore plus exploité: femme/mère/chef de cartel.
Niveau réalisation, comme je le disais, il n'y a rien à redire, c'est du Oliver Stone, il connaît son sujet, c'est visuellement très travaillé avec une narration des plus fluides.
La bande son de Nick Glennie-Smith très inspiré ethnique (musique Indienne et Mexicaine) est plutôt immersive avec notamment une très bonne utilisation d'un remix de Massive Attack ainsi qu'un improbable morceau Jazzy de Bruce Lash"Psycho Killer". Bref, dans l'ensemble ça ronronne sauf qu'il faut regretter un manque d'originalité global, un tas de bonnes idées pas vraiment bien employé et un film qui ne remplit pas ses promesses (principalement la fin que je trouve catastrophique).




Conclusion:
Certes, j'ai noté un peu dur car le film se laisse agréablement regarder et on retrouve tout le talent d'Oliver Stone, mais ce manque flagrant d'originalité ainsi que le coté mensonger de la bande annonce ne m'incite vraiment pas à la clémence.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire