Alors que d'immondes pirates mettent en danger notre sacro-saint petit écran à coup de téléchargements illégaux, un homme, un surhomme que dis-je, se dresse seul pour défendre la ménagère de moins de quarante ans et les CSP+. Ce héros se nomme: El programator.
(retrouvez la sélection télé chaque midi sur la page facebook)

mardi 20 mars 2012

John Carter from Mars

Ce qui choque d'abords lorsqu'on voit la bande annonce de John Carter, c'est à quel point ça semble manquer d'originalité. On pense inévitablement à "Avatar", qui faisait déjà lui-même penser à "Pocahontas" qui n'avait déjà rien d'original. Bref, on se dit que les studios manquent méchamment d'imagination. Et puis, on se renseigne et on apprend que John Carter est né de la plume de Edgar Rice Burrough, le père de "Tarzan", que son "Cycle de Mars" date de 1912 et on se dit qu'on manque grave de culture et qu'on n'est content de ne pas tenir un blog de littérature. Mais revenons en à nos moutons, je suis allé voir John Carter.





Date de sortie: 7 mars 2012 (2h 20min)
Réalisé par: Andrew Stanton
Avec: Taylor Kitsch, Lynn Collins, Samantha Morton, Willem Dafoe, Mark Strong, Bryan Cranston
Genre: Science fiction, Aventure, Action
Nationalité: Américain


Synopsis: John Carter, ancien capitaine de cavalerie, essaye d'échapper à son devoir pour retrouver une mythique mine d'or. Cette quête va l'amener à être accidentellement transporté sur Mars en plein coeur d'une guerre séculaire à laquelle il ne pourra pas échapper.




Critique:

Puisque la comparaison est inévitable, commençons par ça, quel rapport avec Avatar. D'un point de vue scénaristique (ce qui me touche le plus personnellement) John Carter remporte aisément la mise. La trame est assez proche, mais John Carter apporte les petits plus (les scènes sur terre notamment) qui font vraiment la différence. D'un point de vue interprétation, les deux héros sont assez similaire (en terme de richesse d'interprétation et de charisme, pas de personalité), ils remplissent le rôle, mais ni plus ni moins. Taylor Kitsch (des trucs...), s'il est bel homme et joue correctement, n'a pas non plus un charisme de fou, on ne peut pas dire qu'il soit marquant tout comme Sam Worthington (d'autres trucs, mais pas mieux...). Par contre, Avatar pouvait compter sur Sigourney Weaver ("Alien", "SOS Fantômes", etc) au top de sa forme alors que John carter ne peut se reposer que sur quelques savoureuses apparitions ( Bryan Cranston, Willem Dafoe), l'actrice principale, Lynn Collins ("Bug", "le nombre 23", etc), étant très jolie mais ne suscitant pas énormément d'émotion. Enfin, la grande force d'Avatar résidait dans tout l'aspect "ethnologique". La planète Pandora était l'oeuvre d'un travail énorme tant sur son aspect que sur sa faune ou sa flore. Le simple fait de découvrir son écosystème était un plaisir et c'est en cela que la 3D se justifiait le plus, elle ajoutait au côté immersif de l'expérience. Dans John Carter, Mars est aride, il n'y a aucune végétation, deux sortes d'animaux et vraiment rien à explorer. En fait, on se fout même complètement du côté "exploration" qui se limite à son minimum. Bilan, Avatar remporte la comparaison de peu, mais ne nous arrêtons pas là.

oui, il y a pire qu'un caniche ou qu'un teckel
Malgré son manque de variété, l'univers de John Carter fourmille de bonnes choses: Costumes, architecture, et technologie sont très réussie. Outre un superbe design, les vaisseaux volants possèdent un fonctionnement vraiment trippant, sans parler de la technologie "filaires" qui offre de grands moments d'effets spéciaux. De plus, comme je le disais plus haut le film est riche d'idées originales, comme l'explication des "supers pouvoirs" de John Carter, des petits plus qui, couplé à un humour qui fait mouche, donnent envie d'en voir plus. On regrettera par contre de petits problèmes de rythme qui font que le film parait un peu long. Si les acteurs n'ont rien d'exceptionnel dans l'ensemble, le bestiaire 3D est très réussi et on se réjouira de retrouver des seconds rôle comme Bryan Cranston ( "Breaking Bad","Breaking Bad","Breaking Bad","Breaking Bad","Breaking Bad", etc).
Pour finir, je dirais que j'ai assisté au film en 3D et que cette séance à une fois de plus apporté de l'eau à mon moulin de détracteur de la 3D. Elle n'ajoute rien de plus au film à part la corvée de porter des lunettes (on ne m'ôtera pas de l'idée que le procédé n'est qu'un complot de geek visant à se venger de tous les gens qui les ont traités de "binoclard")








Conclusion: 
un honnête divertissement, malgré de légères longueurs on se laisse emporter par les errances de cet homme brisé et surtout, on se laisse surprendre par la structure plus inventives que l'on aurait pu s'y attendre. Le spectateur se prendra probablement même à attendre la suite tant les possibilités sont grandes (où à se jeter sur les livres s'il est du genre impatient)
Anecdote : Pour les fans de comics, il est amusant de noter que vous comprendrez bien mieux le début du troisième tome de "la ligue des gentlemen extraordinaire" en voyant John Carter.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire