Alors que d'immondes pirates mettent en danger notre sacro-saint petit écran à coup de téléchargements illégaux, un homme, un surhomme que dis-je, se dresse seul pour défendre la ménagère de moins de quarante ans et les CSP+. Ce héros se nomme: El programator.
(retrouvez la sélection télé chaque midi sur la page facebook)

lundi 31 juillet 2017

Spiderman : Homecoming

Un second reboot de spiderman, vous en rêviez ? Non, ça tombe bien, moi, non plus ! Du coup, il fallait bien que j'aille voir à quel point nous avions touché le fond, il est temps de se faire une toile (ce jeu de mot pourri est sponsorisé par les critiques de cinéma des années 90)







Date de sortie 12 juillet 2017
Durée : 2h 14min
Réalisateur : Jon Watts
Casting : Tom Holland, Michael Keaton, Robert Downey Jr.
Genres Action, Aventure
Nationalité Américain

Synopsis:


Découvert par Tony Stark et immédiatement jeté dans la "Civil War" de Captain américa, le jeune Peter Parker se rêve déjà en héros au sein des Avengers. C'est pourtant bien mal connaitre Iron man, peu décidé à prendre des risques avec le jeune garçon et plutôt résolu à le laisser sur le banc de touche. Loin de se laisser décourager, le nouveau spiderman n'hésitera pas à prendre tous les risques pour prouver sa valeur à son mentor quitte à faire quelques dégâts au passage.


Critique :

Après une trilogie plutôt réussi dans les années 2000 grâce à la passion de Sam Raimi, la franchise Spiderman nous était revenu en 2012 pour un résultat beaucoup plus discutable (Amazing Spiderman). Le succès n'étant pas au rendez-vous et les studios Marvel n'étant pas décidé à abandonner l'un des personnages les plus emblématiques (comprendre rentable) de leur univers, la franchise subit un nouveau reboot et nous revient avec un gros coup de jeune (et oui Tante May, c'est à toi que je pense). Normalement, je devrais déjà commencer à hurler tellement ce phénomène de reboot est symptomatique du désastre dans lequel s'englue le cinéma hollywoodien et pourtant, je me dois de reconnaître que c'était nettement meilleur que la saga "amazing". Le choix de l'acteur est nettement meilleur et le fait de rajeunir la saga nous replonge dans les plus glorieuses heures du comics.
En plus ce reboot a été fait intelligemment, il combine les comics "Spiderman" et "Ultimate spiderman" tout en ajoutant ses propres éléments. Ainsi, on retrouvera autant "Flash Thomson" la Nemesis de Peter Parker que "Ganke" le meilleur ami de Miles Morales, ici renommé "Ned". De même, le choix du Vautour comme méchant est très intelligent. Car si le personnage est devenu un méchant mineur avec le temps, c'était un ennemi majeur de l'univers spidey au tout début. Et la façon dont il est exploité dans le film rappelle énormément la dynamique du bouffon vert, l'ennemi emblématique de Spiderman. Non, sincèrement, en terme d'adaptation je trouve que le boulot est vraiment très réussi. Le seul bémol que je peux faire sur ce point concerne la personnalité de Peter et ce qui définit Spiderman. La clef de voûte de Spiderman c'est la culpabilité (un grand pouvoir implique de grandes responsabilités). Il est responsable de la mort de son oncle Ben et cela le rend "responsable". Ici, on saute cette partie de l'histoire et le personnage devient totalement inconséquent. C'est bien simple, on se croirait dans un épisode de l'agence tous risques tellement le fait qu'il n'y ait aucun mort n'est pas crédible. Et ce point là me gène vraiment car c'est une morale assez triste pour le film surtout alors qu'on accuse déjà la jeune génération d'être inconséquente, triste modèle que voilà.
Pour revenir sur le film, la réalisation est plutôt réussi, rien d'extravagant mais on comprend ce qu'il se passe à l'écran et les scènes d'actions sont spectaculaires. On n'en demande pas beaucoup plus à ce genre de film.
Niveau casting, comme je le disais déjà plus haut : Tom Holland ( Captain america 3, The impossible, etc) est un excellent choix. Pour moi il surpasse tout ses prédécesseurs, il a le panache, la sensibilité et l'énergie de Peter Parker, il est parfait. Face à lui, Michael Keaton (Birdman, Batman, etc) est également très bon (sans même parler du choix Méta de le prendre lui, l'homme oiseau par excellence), son seul défaut étant de ne pas apparaître assez à l'écran. Son personnage a été intelligemment réécris pour donner plus de cohérence à l'univers et c'est une belle réussite. L'histoire peut réutiliser de cette façon des personnages qui aurait pu devenir kitch tout en leur donnant une logique crédible. Le look du Vautour est également de toute beauté faisant de lui l'un des méchants les plus cool de ces dernières années. On notera aussi quelques caméos plaisant comme Robert Downey Jr. (Iron man3, Tonnerres sous les tropiques, etc) bien sûr, mais aussi Donald Glover (Seul sur Mars, Magic Mike XXL, etc), un acteur en qui je fonde beaucoup d'espoirs et qui pourrait bien revenir dans les prochains films. Cerise sur le gâteau : la grande diversité du casting ! On se retrouve vraiment dans un univers cosmopolite cohérent, on est au-delà d'une histoire de quota, on est vraiment dans un reflet plus réaliste de notre société et ça fais vraiment du bien de voir enfin cela à l'écran.
Et le film dans tout ça ?
Et bien, c'est pas mal. Il y a de très bonnes blagues, d'excellentes idées dans la trame et le développement mais je ne peux pas m’empêcher de sentir de grosses longueurs. Je n'ai pas vraiment réussi à m'emballer pour le film peut-être parce que je ne suis pas la cible et que le rajeunissement de la franchise vise aussi à rajeunir son publique.
Un petit mot maintenant sur L'univers Marvel dans son ensemble. Personne ne l'ignore tous les films de super héros Marvel font parti d'un même univers et se suivent. Spiderman s'inscrit donc dans la suite de cette histoire et se déroule notamment juste après Civil War. Et c'est là que le bas-blesse car très clairement les scénaristes ne semblent pas décidé à s'encombrer du passif. Ainsi, alors que les accord de Sokovie ont été signé dans Civil War (forçant les super héros à se soumettre aux autorités) et que Captain America est désormais un fugitif (et le film fait directement référence à Civil War) Spiderman ne subit aucun encadrement précis, n'est pas ennuyé par la police malgré les innombrables destructions qu'il commet et pire : Captain America reste un symbole national qui éduque les enfants. Bref, on touche ici la limite de la production des films Marvel, les scénaristes n'ont pas vraiment envie de gérer les films qu'ils n'écrivent pas, ils voudraient faire des films pas des épisodes de série.
Dans l'ensemble je suis plutôt séduit par ce nouveau Spiderman, si ce n'est qu'un film de super héros de plus, il est tout de même bourré de qualités. Son principal défaut c'est probablement d'arriver trop tard, après une longue litanie de films bien mais pas top. Il ne fait donc qu'allonger la liste un peu plus. Pas un film culte mais ça vous plaira surement si vous avez envie d'un bon film pop-corn où êtes fan de spidey.


Conclusion :

De bonnes idées, une bien meilleure adaptation que la précédente et pourtant quelque chose ne prend pas vraiment

dimanche 30 juillet 2017

Diffusion : Les seigneurs d'Outre monde

Pour ceux qui ne suivraient pas la page Facebook, je vous annonce que vous pourrez découvrir ou redécouvrir le long métrage que j'ai co-scénarisé ce soir à partir de 20h sur Nolife.





Si vous voulez en savoir plus, vous pouvez lire la critique du film que j'ai essayé de rendre la plus objective possible : ça se passe ici pour la critique.
J'espère que vous serez nombreux à profiter de la diffusion mais surtout que, si vous appréciez le film, vous en parlerez autour de vous.
Nous n'avions pas de budget pour tourner le film, nous en avons donc encore moins pour en faire sa promotion, nous ne pouvons donc que nous reposer sur vous pour en faire parler.
Les films américains de ce genre peuvent compter sur des millions en publicité, ce qui leur permet un véritable matraquage de tous les instants. Sans essayer d'aller jusque là, tous ensemble nous pouvons au moins faire connaitre ce projet au plus grand nombre

mercredi 26 juillet 2017

Baby Driver

Il y a des réalisateurs dont je ne peux décemment pas rater les nouveaux films, Edgar Wright est de ceux-là. C'est sans avoir rien vu, ni lu sur le film que je me suis jeté sur Baby Driver, voyons si l'on peut encore faire confiance à ce réalisateur les yeux fermés.






Date de sortie 19 juillet 2017
Durée : 1h 53min
Réalisation :  Edgar Wright
Casting : Ansel Elgort, Kevin Spacey, Lily James
Genres : Action, Policier, Thriller
Nationalités : Britannique, Américain

Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs

Synopsis:

Chauffeur de génie, Baby est obligé de travailler pour des braqueurs pour rembourser une dette. Le jour où celle-ci arrive à son terme, il pense pouvoir enfin commencer une nouvelle vie avec la femme dont il vient de tomber amoureux mais son employeur n'est pas décidé à laisser partir sa poule aux œufs d'or.

Critique:

Baby Driver est le neuvième film de  Edgar Wright (Scott Pilgrim, Le dernier Pub avant la fin du
monde, etc) il s'agit d'un film d'un genre assez classique celui du "gentil" criminel qui réalise son dernier coup avant d’arrêter". Un genre plutôt proche du polar mais que le réalisateur a décidé de mixer avec deux autres genres : le film de poursuite et la comédie musicale. Et c'est là que le film se distingue vraiment des autres. Certes, les scènes de poursuites sont admirables mais ce qui donne vraiment de la force au film c'est d'en avoir fait un film musicale. Sur les presque 2h du film, il ne doit y avoir que 10 min maximum sans musique. Et ce qui est encore plus intéressant c'est que cette musique est diégétique, c'est la musique qu'écoute le héros dans le film. Par conséquent il réagit à cette musique transformant ses poursuites en un ballet post-moderne jubilatoire. Et cette influence sur le personnage fonctionne même lorsqu'il ne conduit pas, permettant des scènes que l'on aurait tout à fait pu voir dans La la land. Difficile de ne pas évoquer Drive le petit bijou de Nicolas Winding Refn pour parler de Baby Driver. Dans les deux cas on retrouve un chauffeur mystérieux et mutique qui travaille pour la mafia et tombe amoureux d'une femme. Pourtant, le film de Wright est aussi fun et pétaradant que Drive était crépusculaire et vénéneux. Les deux films sont véritablement les deux faces d'une même pièce, une "presque" même histoire vue au travers des yeux de deux artistes radicalement différents et c'est une excellente occasion de se rendre compte qu'il y a des millions de façons de bien raconter une même histoire.
Vous l'aurez compris, l'histoire n'a pas grand intérêt, elle est cousu de fil blanc et on la suit plus pour en connaitre les péripéties que pour savoir comment cela va finir. Toutefois, malgré sa simplicité, elle est brillamment écrite avec de nombreuses petites subtilités qui rendent l'univers vraiment cohérent. Le personnage de Baby notamment est parfaitement logique et justifie à lui seul toute l'ambiance du film.
Pour donner vie à ce film, Wright a su concocter un casting de toute beauté et vraiment bien pensé. Le film tourne autour de Baby, un jeune chauffeur plongé dans la vie de criminels endurcies. Pour l'incarner, le réalisateur a choisi Ansel Elgort, inconnu du grand public et qui s'est illustré dans la saga Divergente (ne pas critiquer ce qu'on n'a pas vu, ne pas critiquer ce qu'on n'a pas vu...). L'acteur a exactement l'air poupin qui colle au personnage et attire naturellement la sympathie nécessaire au rôle. Dans la peau de l’intérêt romantique, on retrouve Lily James, également peu connu,  qui partage les mêmes caractéristiques que le héros, ce qui fait d'eux un couple extrêmement touchant auquel le spectateur s'attache très rapidement. C'est très intelligent de la part du réalisateur de ne pas avoir pris de grosses têtes d'affiches pour ces deux personnages car ça permet vraiment d'accentuer le contracte entre eux et les "méchants". En effet, face à eux, pour incarner les criminels endurcies, le réalisateur a su s'entourer de vraies gueules clairement identifiables, d'acteurs confirmés, talentueux et ultra charismatique qui se font bien plaisir avec entre autre : Jon Hamm (Mad Men, Absolutely Fabulous : Le Film, etc), Jamie Foxx (Amazing Spiderman : le destin d'un héros, Django, etc) et Kevin Spacey ( House of cards, Margin Call, etc). Autant dire que c'est du caviar car si le film tourne autour de Baby, Edgar Wright laisse tout le temps aux autres personnages de se développer et ça n'en est que meilleur.
Seul petit bémol que j'aurais à signaler, mais je pinaille. Le film est un tout petit peu trop long. En détaillant la vie de Baby, sa romance, ses collègues, l'histoire se perd un peu et on trouve un léger ventre mou au milieu du film. Pour autant, on ne s'ennuie jamais vraiment tant l'histoire nous embarque.
Je termine sur l’élément clé du film : la musique, la bande son se compose de 47 morceaux, allant de gros classiques (on passe de James Brown à Queen) à des mix plus confidentiels mais tout aussi tripant. Baby Driver arrive après de nombreux films qui ont sucé la moelle de la musique vintage pour se donner du cachet (des films comme suicide squad par exemple) donc on pourra lui reprocher l'utilisation de cet artifice. Mais soyons clair, contrairement à ces films, Baby Driver utilise pleinement la musique, c'est une composante à part entière de l'histoire et non un simple placebo pour atteindre plus de spectateurs. Alors en voiture, vous allez en prendre plein les yeux et plein les oreilles.
Vous l'aurez compris, je suis particulièrement enthousiaste vis à vis de ce film qui prouve qu'une histoire simple lorsqu'elle est bien raconté peut donner un résultat fabuleux.


Conclusion : 

Un film d'action atypique qui frôle la comédie musicale. C'est fun et remarquablement réalisé, Edgar Wright n'a rien perdu de son talent et son originalité.


Quelques affiches alternatives que je trouve superbe



vendredi 21 juillet 2017

The last girl

Si je n'avais pas vu la bande annonce, j'avais beaucoup entendu parler de The last Girl et les critiques étaient vraiment prometteuses. Il fallait donc absolument que j'aille voir ce nouveau film d'horreur en espérant toutefois que les critiques ne soient pas trop flatteuses.





Date de sortie 28 juin 2017
Durée : 1h 52min
Réalisation : Colm McCarthy
Casting : Gemma Arterton, Glenn Close, Paddy Considine
Genres : Thriller, Drame, Epouvante-horreur
Nationalités : Britannique, Américain

Interdit aux moins de 12 ans

Synopsis:

Jeune fille aimable et serviable, Mélanie est surtout un zombie. Un hybride plus intelligent que la moyenne et élevé avec d'autres en vu de concevoir le vaccin qui pourra sauver l'humanité. Mais lorsque la base où elle est enfermée est attaquée, la jeune fille devra suivre un groupe de survivants pour essayer de rejoindre une autre base. S'ils y arrivent, ils pourront peut-être enfin en finir avec ce fléau.




Note:

Tiens, ça faisait longtemps que je n'avais pas gueulé sur le titre d'un film. En VO le film s'intitule
"The Girl with All the Gifts" ("la fille qui possède tous les dons" comme le dit le sous-titre du film) alors oui, ça ne parlera pas au public moyen mais pourquoi ne pas être un peu créatif en français plutôt que de traduire ça par un autre titre en anglais ? C'est pas assez cool le français ? Bref, ce genre de décision marketing m'énerve car c'est dévalorisant pour notre langue qui est magnifique. Qu'on garde le titre original, pourquoi pas, mais qu'on en invente un nouveau en anglais, c'est inapproprié et je râlerais toujours devant ces méthodes marketing qui nuisent à notre société.

Critique:

The last Girl est le second film de Colm McCarthy. Un réalisateur qui ne manque pour autant pas d'expérience puisqu'il a travaillé sur certaines des meilleures séries britanniques : Doctor Who, Ripper Street, Peaky Blinders un CV très séduisant que ne dément pas la qualité du film.
Visuellement, c'est très réussi. Si le film ne bénéficie pas de scènes aussi spectaculaires que la majorité des films hollywoodiens du moment, il propose tout de même quelques passages très impressionnants (le film fait plus avec l'absence de mouvement que n'importe quel blockbuster avec sa débauche de cascades), que ce soit dans la gestion des zombies ou tout simplement dans les décors vertigineux. La mise en scène est également très efficace avec une monté en tension redoutablement maîtrisée. J'ai vraiment apprécié de n'avoir rien vu sur le film avant de le découvrir, car le réalisateur a pu me promener comme il le voulait et le déroulé n'en a été que d'autant plus fort.
Côté histoire, il n'y a pas grand chose de nouveau mais une utilisation légèrement différente des éléments déjà connu. Cela donne à l'ensemble un côté plus réaliste mais surtout cela permet des visuels différents de ce dont on a l'habitude mais tout aussi marquant. L'auteur, Mike Carrey un célèbre scénariste de Comics, réussi même à créer sa propre mythologie de zombie, ici appelé les "affam's ", ce qui apporte une fraîcheur bienvenue à un genre ultra codifié. De mon point de vue, The Last Girl est la meilleur adaptation de Je suis une légende que j'ai pu voir. J'avais détesté la version de Will Smith, véritable trahison de l'oeuvre original de Mathesson mais là, sans raconter la même histoire, le film réussit à avoir le même fond et poser les mêmes questions. Une oeuvre qui donne a réfléchir donc, bien loin des blockbusters du moment et autres World war z. Par de nombreux points, The last Girl évoquera la référence du genre selon moi : 28 jours plus tard. Le fait que les deux films soient anglais n'y est à l'évidence pas étranger.
Niveau casting, si l'on notera la présence rassurante de l'immense Glenn Close (Liaison Fatale, Albert Nobbs, etc) dans un rôle bad-ass assez inattendu, on retiendra surtout la prestation remarquable de la jeune Sennia Nenua qui pour son premier rôle se révélé particulièrement douée. A leur côté Gemma Arterton (Hansel et Gretel, The Voices, etc) et Paddy Considine ( Enfant 44 ,Le dernier pub, etc) sont également brillant dans leur rôle de personnages sensibles gérant au mieux la situation.
Niveau musique, c'est l'occasion de découvrir le travail de Cristobal Tapia de Veer. Un compositeur qui ne s'est pas encore frotté au cinéma mais qu'on a pu entendre dans les très bonnes séries Utopia et Dirk Gently, détective holistique. Il nous livre ici un travail peu varié mais très fort avec des choix d'ambiance audacieux. Un vrai plus dans l'immersion du film qui lui confère un côté presque mystique.
Vous l'aurez compris, je suis totalement emballé par ce film. Avec It comes at night dans un genre plus intimiste, The last Girl fait partie des vrais bonnes surprises de l'année. Je ne saurais que trop vous recommander d'y aller car il s'agit d'un vrai bon film émouvant, prenant et vraiment fort. ne vous laissez surtout pas arrêter par l'aspect horreur si cela vous bloque car c'est loin d'être le point central du film.


Conclusion:

Un excellent film de zombie qui fera autant date que 28 jours plus tard. Je recommande chaudement même si le genre ne vous attire pas plus que ça.

lundi 17 juillet 2017

La région sauvage

Soyons clair, c'est par le plus grand des hasards que je suis allé voir La région sauvage. Je me suis vu proposer d'assister à une avant première et le résumé ainsi que la bande annonce étaient prometteur. J'étais donc très enthousiaste à l'idée de pouvoir vous faire découvrir le film en avance pour une fois et c'est ce que je vais faire pas plus tard que tout de suite.






Date de sortie 19 juillet 2017
Durée : 1h 39min
Réalisation : Amat Escalante
Casting : Ruth Jazmin Ramos, Simone Bucio, Jesús Meza
Genre : Drame, érotique
Nationalités : Mexicain, Danois, Français, Allemand, Norvégien, Suisse

Synopsis:

Alejandra, mariée et mère de deux enfants, subit son couple depuis longtemps, jusqu'au jour ou son jeune frère homo lui présente la mystérieuse Veronica. La jeune femme va leur faire découvrir des plaisirs mystérieux et interdit qui bouleverseront leur existence et celle de leurs proches.

Critique:

La région sauvage est le quatrième film de Amat Escalante, un réalisateur plutôt coutumier du drame social et que je découvre pour l'occasion. Avec ce nouveau film, il se frotte à la science fiction mais ne vous laissez pas abuser, la SF n'est ici qu'un prétexte assez inutile et c'est d'ailleurs ce que je reproche au film. Si l'on fait abstraction de cette métaphore lourdingue et assez vide de sens, la région sauvage est un drame social plutôt prenant. On y parle du rapport à la sexualité dans un pays encore très (trop) catholique ainsi que du rejet de l'homosexualité. Le côté fantastique est là pour plusieurs raisons, apporter un bouleversement dans la vie des protagonistes (l'utilisation la plus classique), matérialiser la force du désir et servir un propos. En effet, dans son film, le réalisateur veut dénoncer l'influence du catholicisme sur notre sexualité et mettre en avant les femmes et leurs sexualités. Malheureusement, Escalante est probablement trop subtil pour moi car j'ai compris tout l'inverse.
Un problème qui me gène d'autant plus que, non content de ne pas comprendre ce que le réalisateur
veux me dire, je ne vois pas l’intérêt de le dire de cette façon.
Pour ma part, j'étais venu voir un film de SF, le film commence d'ailleurs par un plan dans l'espace et se poursuit avec une scéne avec la créature. Tout semblait donc bien parti sauf que la créature n’apparaîtra quasiment plus par la suite et que l'histoire n'aura quasiment aucun rapport avec cette chose qui devient totalement superflu. Le côté fantastique vient plomber l'histoire d'une dimension qui n'apporte rien et noie le message. En fait, je serais tenté de faire un parallèle entre ce film et Under The skin sorti en 2014. Les deux sont de la SF érotique, abordent le sujet de la sexualité féminine et sont ennuyeux à mourir, même si le film Britannique est nettement pire.
Alors oui, la créature est superbement réalisée et le film nous offre probablement la plus belle scène Hentai live que j'ai jamais vu mais ça ne sert à rien, ça alourdit l'histoire et la rend illogique.
D'autant que le rythme est très lent, le film a beau être court il semble vraiment très très long. c'est vraiment regrettable car le réalisateur est clairement talentueux. Il sait poser des ambiances, raconter une histoire et diriger ses acteurs mais ici, il semble s'être perdu dans ses ambitions. Un film plus classique aurait sans doute étais beaucoup plus marquant. Là, je ne me souviendrait que d'une scène, et c'est bien peu pour un film qui avait l'air aussi ambitieux. Surtout, je ne supporte pas l'impression d'avoir été trompé sur la nature réelle du film.




Conclusion:

Si le sujet semble original, le film est au final assez décevant avec un rythme lent, et une histoire inutilement compliqué par l'ajout gratuit de la science fiction. Dommage

Note inutile:
Je trouve l'affiche vraiment cool. Le design est intelligent et ça change vraiment de ce dont on a l'habitude.



Bonus:

un extrait de l'introduction du film par Amat Escalante. Il y explique ses intentions.


vendredi 14 juillet 2017

Memories of murder

Avec la sortie d'Okja, je vous parlais il y a peu d'un de mes réalisateurs préférés : Joon-Ho Bong. Puisque le film qui la fait connaitre en France vient de ressortir, impossible pour moi de ne pas sauter sur l'occasion pour vous en parler.





Date de reprise 5 juillet 2017 - Version restaurée
Date de sortie 23 juin 2004
Durée : 2h 10min
Réalisateur : Joon-Ho Bong
Casting : Song Kang-Ho, Kim Sang-kyung, Hie-bong Byeon
Genre : Policier
Nationalité : Sud-Coréen

Synopsis:

Fin des années 80 dans la campagne à Gyunggi en Corée du sud. La province est confrontée à une violence inédite avec l'apparition d'un tueur en série. Dépassée, la police reçoit l'aide d'un détective de Séoul. Loin de faciliter les choses, la tension entre les policiers compliquera une enquête déjà difficile avec les moyens de l'époque.


Critique:

Memories of murder est le deuxième film de Joon-Ho Bong ( Snowpiercer, The host, etc), il est sorti en 2004 en France et marque l'arrivée du cinéma Coréen dans nos contrées avec des chefs d'oeuvre comme Old Boy, The chaser ou Le bon, la brute et le cinglé. Ce qui frappe avant tout dans ce film c'est une ambiance radicalement différente de ce qu'on avait pu voir jusqu'alors. En effet, le cinéma coréen n'hésite pas à montrer des choses très sombres, vraiment malsaine, tout en les associant avec un humour décalé qui ne sera pas sans nous évoquer les mangas et les dessins animés de notre enfance. Ceci, couplé à un jeu parfois outrancier (simple point de vue dû à la barrière culturelle) donne un aspect parfois grotesque à leurs films pourtant terriblement sérieux.
Dans le cas présent, le personnage principal est un peu pataud, un peu peureux et un peu idiot. Un policier qui prête à rire donc dans la ligné de nos Gendarmes à St Tropez mais qui ne voit aucun problème à falsifier les preuves ou torturer les témoins (même s'ils n'ont pas du tout l'air dangereux) pour atteindre son but. Plus que d'une histoire de tueur en série, le film nous parle d'une police d'un autre temps qui peine à s'adapter au nouveau monde. Une police d'état propre aux dictatures (le film fait d'ailleurs références aux émeutes qui ont fait tomber le régime Coréen) dont les méthodes sont dépassées. Et c'est une autre qualité de ce film, la reconstitution pointilleuse des années 80 en Corée, reconstitution d'autant plus frappante lorsque le film fait un bond dans le temps pour arriver dans les années 2000.
Plus qu'une reconstitution pointilleuse, c'est une réalisation de grande qualité auquel on a affaire avec des plans superbes et des ambiances qui n'ont rien à envier au travail de Darius Khondji sur Seven.
Le scénario de Memories of Murder est basé sur un fait divers. L'auteur l'a enjolivé un peu, notamment en détaillant la vie des inspecteurs, mais l'ensemble est très réaliste tout en restant passionnant. La force de l'histoire réside dans l'attachement complexe aux personnages. Car si ils sont du bon côté de la barrière (ils poursuivent un tueur), s'ils sont sympathiques (ils sont globalement drôles) ils n'en abusent pas moins de leur autorité jusqu’à torturer des innocents. Ce positionnement crée une gène qui ne lâchera pas le spectateur tout au long du film, subissant l'histoire au même titre que ses protagonistes.
Une fois passé la différence culturelle (les acteurs coréen sont beaucoup plus expressif que les
européens) les acteurs se révèlent excellent. Sans l'ombre d'un doute, Song Kang-Ho est celui qui s'illustre le plus. L'acteur, qu'on retrouvera dans The Host, Le bon, la brute et le cinglé ou Thirst, est incroyable, sachant à la fois être sympathique et totalement flippant. Kim Sang-kyung est moins impressionnant mais son rôle de héros torturé n'offre pas autant de possibilités.
Enfin, la musique est également d'une grande beauté. Composé par Taro Iwashiro, elle évoquera beaucoup le travail nostalgique et mélancolique de Kenji Kawai sur les films de Kitano.
Je ne vais pas insister plus que ça car le film n'a rien de spectaculaire et je risquaerais de vous le gâcher à en faire trop. Il est juste très bien réalisé et a fait souffler un vent nouveau sur le genre du thriller à l'époque. Aujourd'hui, il pourra sembler un peu convenu tant il a été pillé depuis mais ça n'en reste pas moins un film magnifique. On trouvera peut-être que je le surnote mais à sa sortie, Memories of Murder m'a vraiment chamboulé, et le revoir me suscite encore beaucoup d'émotion. Il restera toujours un de mes films cultes et une des raisons qui font que j'apprécie autant le cinéma Coréen.


Conclusion:

Un film culte, une oeuvre forte qui a marquée le cinéma. Un ovni mélangeant un univers très sombre avec un humour absurde. La bêtise et l'horreur du monde résumé en 2h10.



l'affiche original du film en France, je la trouvais plus juste avec son côté décalé

mercredi 12 juillet 2017

Les hommes du feu

Comme je vais beaucoup au cinéma en ce moment, je découvre forcément de nouvelles bandes annonces (en boucle) c'est ainsi que je me suis laissé séduire par ce film français au sujet passionnant, voyons ensemble si le résultat est à la hauteur de la promesse.

 



Date de sortie : 5 juillet 2017
Durée : 1h 30min
Réalisation : Pierre Jolivet
Casting : Roschdy Zem, Emilie Dequenne, Michaël Abiteboul
Genre : Drame
Nationalité : Français



Synopsis:

La vie d'une caserne de Pompier du Sud de la France alors que l'été s'annonce très chaud et qu'une femme rejoint la brigade : tension, sexisme, peur mais aussi humour, partagez leurs joies et leurs peines.

Critique:

Les hommes du feu est le nouveau film de Pierre Jolivet, un réalisateur confirmé surtout connu pour le film Ma petite entreprise. Il nous revient ici avec un film social se concentrant sur le quotidien d'une caserne de pompier. On y partage donc la peur de combattre le feu mais aussi l'angoisse de la fermeture de la caserne pour raison économique ainsi que d'autres moments plus agréable. Si le scénario se compose de plusieurs fils rouges (la recherche d'un éventuel pyromane, une enquête interne sur une intervention, l'intégration de Bénedicte), le film se compose essentiellement de petits moments de vie retraçant l'été de la caserne. Un choix prenant qui permet d'aborder de nombreux sujets voir peut-être de trop nombreux sujets. C'est l'un des principaux problèmes du film, l'impression de devoir remplir une liste de tout ce qu'il faut dire sur les pompiers. Une impression qui sort le spectateur du film là où ces détails devraient au contraire favoriser l'immersion. De la même façon, certaines scènes (la discussion après l'intervention en banlieue notamment) sonnent faux avec un côté cour magistral. On perd alors toute la spontanéité de l'oeuvre pour entrer dans un discours militant bienvenue sur le fond mais trop amateur sur la forme.
En dehors de ça, le film est réussi, la réalisation est soignée avec quelques beaux plans et Pierre Jolivet réussi à faire
de belle scènes d’actions sans moyen démesuré. On reste tout du long à hauteur humaine et c'est d'ailleurs la force du film, le fait que les personnages restent humain sans devenir des stéréotypes ou des héros désincarnés.
Le casting est très réussi, c'était pour ma part un bonheur que de retrouver  Roschdy Zem et Emilie Dequenne (Mobius, etc). L'acteur incarne un chef de brigade sombre et sensible, un vrai héros romantique qui doit faire de son mieux pour protéger ses hommes. Tandis que l'actrice incarne une femme forte et perfectionniste confrontée à la remise en question de ses compétences. Tout deux sont attachants et on prend plaisir à découvrir leur histoire. On notera aussi la présence de Michaël Abiteboul, plutôt un acteur de série notamment dans Les revenants et qui incarne ici l'antagoniste avec baeucoup de talent, un rôle de pompier bonhomme et macho qui supporte mal le changement.
Dans l'ensemble, les hommes du feu est plutôt une bonne surprise. On ne s’ennuie pas une minute, les acteurs sont très bons et le sujet passionnant. Plus étonnant, le film est même plutôt feel good, là où le sujet aurait pu se prêter à quelque chose de plus sombre. Mon seul reproche concernera donc la trop grande diversité des situations et le manque de crédibilité de certaines, ce qui noie un peu l'ensemble du film et lui fait perdre de la force. Un bon film qui, avec plus d'intensité, aurait pu être un grand film.


Conclusion:

Sur un postulat de départ très séduisant, avec un beau casting et une belle réalisation, le film peine à trouver du souffle et se perd à vouloir traiter tous les sujets jusqu'a en devenir un peu caricatural. Intéressant mais un peu décevant.

lundi 10 juillet 2017

Okja

Aujourd'hui il s'agit d'une critique un peu exceptionnelle, puisque je vais vous parler d'un film qui n'est pas sorti en salle, tout simplement parce que c'est une production Netflix. On pourrait donc presque parler d'un téléfilm mais voyons ensemble si la qualité de celui-ci est plutôt proche des standards télé ou ciné.





Date de sortie 28 juin 2017 sur Netflix
Durée : 1h 58min
Réalisateur : Joon-Ho Bong
Casting : Seo-Hyun Ahn, Tilda Swinton, Jake Gyllenhaal
Genres : Aventure, Science fiction, Drame
Nationalités : Sud-Coréen, Américain




Synopsis:

Cela fait 10 ans maintenant que la jeune Mija s'occupe d'Okja, un cochon mutant géant avec qui elle partage une vraie relation d'amitié. Mais l'animal ne lui appartient pas et lorsque la société qui le possède décide de le rappeler aux états-unis la petite fille doit se lancer dans un périple particulièrement dangereux pour sauver son ami.



Critique:

Okja, c'est le nouveau film de Joon-Ho Bong, un réalisateur que j'aime d'amour et que j'ai découvert en 2004 avec Memories of Murder (dont je vous reparle très bientôt puisqu'il ressort en salle)  et dont je vous ai déjà parlé pour Snowpiercer. C'est donc ce réalisateur qui m'a motivé à regarder Okja plus que le film en lui même.
Un petit mot sur la polémique puisqu'il y en a eu deux concernant le film. Bien que ce ne soit pas un film de cinéma traditionel (j'entend par-là: un film qui sort en salle) Okja a été présenté à Cannes. Personnellement j'avoue que je suis plutôt contre, Cannes c'est le festival du cinéma c'est important pour l'industrie et c'est donc la mettre en danger que d'accepter des productions qui ne joue pas le jeu. Par contre, je trouve tout aussi dommage que des pressions aient été faites pour empêcher des projections exceptionnelles du film en salle, car c'est aussi un moyen de faire vivre des salles et le cinéma. Quoi qu'il en soit, Okja fait partie d'une vague de films qui remettent en question le système actuel et ça dérange forcément. Est-ce un bien ou un mal, seul l'avenir nous le dira mais une chose est sûre : l'industrie va devoir s'adapter.
Bref, revenons au film.
Très étonnamment lorsqu'on est habitué à Joon-Ho Bong, Okja est un film pour enfant. On y retrouve le classique gros animal auquel l'enfant est très attaché et les péripéties que leur relation va entraîner. On pense à Totoro, à Peter et Elliot, à Beethoven (non il n'y a pas de film où le compositeur est un gros animal), je pense que vous voyez bien de quoi je parle. Mais si le début est très convenu et habituel, on retrouve progressivement la patte du réalisateur qui, comme à son habitude, n'hésite pas à se salir les mains pour nous proposer une vision du monde très sombre. Et c'est un peu le problème que j'ai rencontré en regardant le film. Le début était beaucoup trop enfantin et décalé pour moi, pas le genre de film que j'ai envie de voir et soudain, alors que je ne regarde plus que par curiosité, le film verse dans un registre beaucoup plus sombre, vraiment glauque même s'il ne montre rien et laisse tout le pouvoir à l'imagination. Si c'est cet aspect malsain que j'attendais du réalisateur, il arrivait trop tard pour moi et surtout le mélange ne fonctionnait pas, le film était déséquilibré.
Et je le regrette d'autant que comme toujours avec le réalisateur c'est du très beau travail. La
réalisation est très soignée, le réalisateur réussi à montrer des horreurs sans pour autant donner à voir quoi que ce soit. Le film reste donc tout public et pourtant il aborde des sujets très graves. Notamment un sujet qu'on n'aborde que trop rarement, celui de l'exploitation animale. Soyons clair, le film va surement engendrer une génération de végétarien tellement le traitement est crédible, dur et marquant.
Au service de son histoire, Joon-Ho Bong peut compter sur un très beau casting. On mentionnera Seo-Hyun Ahn bien entendu, la jeune actrice est brillante et terriblement émouvante, elle n'a rien a envier aux stars américaines qui lui font face. Tilda Swinton (Doctor Strange, Only Lovers, etc) est toujours aussi excentrique tandis que Jake Gyllenhaal (Life, Demolitions, etc) surprendra dans un rôle totalement décalé, presque too much oscillant entre l'hystérie et le désespoir. On notera également quelques très bon rôles secondaires comme Giancarlo Esposito (Breaking Bad, etc) qu'on aimerait voir un peu plus ou le trop rare Paul Dano (Prisoners, Looper, etc) dans un rôle inattendu et vraiment classe.
Dernier petit bémol, la 3D de la créature ne m'a pas toujours convaincu. Je m'y suis fait au fil du film mais j'ai eu du mal à la trouver réaliste durant tout le début.
Dans l'ensemble, j'aurais vraiment aimé apprécier Okja. Le fond est bon, la forme est juste, il y a de supers acteurs, de bonnes idées et le sujet est important. Pourtant, je n'ai jamais réussi à vraiment me laisser emporter par cette histoire. Peut-être tout simplement parce que je ne suis pas le public cible, alors j'espère que le film saura trouver son public parce qu'il serait dommage que le message ne soit pas entendu.



Conclusion :

Une belle fable Vegan drôle et émouvante mais le positionnement un peu hasardeux entre l'humour enfantin et la cruauté réaliste de l'histoire rend l'ensemble difficile d'accès.