Alors que d'immondes pirates mettent en danger notre sacro-saint petit écran à coup de téléchargements illégaux, un homme, un surhomme que dis-je, se dresse seul pour défendre la ménagère de moins de quarante ans et les CSP+. Ce héros se nomme: El programator.
(retrouvez la sélection télé chaque midi sur la page facebook)

lundi 29 mai 2017

On l'appelle Jeeg Robot

Vous commencez à me connaitre, s'il y a un film de super héros à l'écran il faut forcément que j'aille le voir. Mais cette fois vous pourriez tout de même être surpris car il s'agit d'un film Italien inspiré d'un dessin animé Japonais. Vous êtes aussi intrigué que moi ? Alors c'est parti pour une bonne tranche de mondialisation.






Date de sortie : 3 mai 2017
Durée : 1h 58min
Réalisation : Gabriele Mainetti
Casting : Claudio Santamaria, Luca Marinelli, Ilenia Pastorelli
Genres : Action, Comédie, Science fiction
Nationalité : Italien

Interdit aux moins de 12 ans

Synopsis:

Petit voleur solitaire, Enzo se découvre des super pouvoirs après avoir baigné dans des produits toxiques pour fuir la police. Ses magouilles le mèneront à devoir s'occuper de la fille de son voisin décédé, une très belle femme un peu folle et convaincu qu'Enzo est un super héros. Son innocence bousculera les certitudes du criminel et l'incitera à se battre contre Le gitan, un malfrat sanguinaire prêt à tout pour devenir célèbre.


Critique:

Jeeg Robot est le premier film de Gabriele Mainetti, il est issu de son amour pour le vieux dessin animé : Kotetsu Jeeg de Go Nagai, un équivalent de Goldorak qui n'est pas sortie en France.  S'il s'agit d'un énième film de super héros, un genre sous lequel nous sommes noyés depuis quelques années, il a le mérite d'y apporter une touche très personnelle et un univers beaucoup plus adulte et sombre que ce à quoi nous avons été habitué. En effet, si l'on nous promet des films plus adultes depuis un moment, il faut reconnaître qu'avec Deadpool et Suicide squad nous étions encore loin du compte.
Il n'y a guère que Logan qui avait réussi à apporter plus de gravité à son histoire et aujourd'hui Jeeg Robot.
C'est avant tout dans ses thématiques que le film est plus mature, n'hésitant pas à traiter du viol, voir
de la pédophilie mais surtout dans son traitement où le réalisateur ne se sent pas obligé de tout expliquer ad nauseam et laisse le spectateur tirer ses propres conclusions quant à certains détails. Le film est également beaucoup plus posé, plutôt que d’enchaîner les scènes d'actions toutes plus spectaculaires les unes que les autres, le réalisateur se concentre sur les relations entre les personnages, proposant de très belles scènes notamment entre Enzo et Alessia. Si le sujet de la naissance d'un super héros a déjà été traité de nombreuses fois,  Gabriele Mainetti réussi à renouveler son histoire par une ambiance très personnelle aussi bien imprégnée de culture italienne que de culture nippone. On retrouvera ainsi le côté un peu sombre des films de mafia Italien mais aussi la folie douce des films asiatiques. La double influence pourra donner un côté un peu outrancier à l'ensemble mais qui ne nuit pas à la narration.
Un petit mot sur le casting, sauf à être un acharné du cinéma Italien vous ne devriez pas y trouver de
têtes connus. Pourtant, c'est avec plaisir qu'on y reconnait Salvatore Esposito l'un des héros de la brillante série Gomorra. Essentiellement, le film repose sur trois personnages : Enzo, l'anti héros solitaire, Alessia, la jeune ingénue, et Le gitan, super criminel digne du Joker. Et les trois sont remarquables. C'est d'autant plus impressionnant pour Ilenia Pastorelli qui joue Alessia car elle n'avait encore joué dans aucun film et sortait juste d'une télé réalité : il grande fratello (l'équivalent de loft story) dont le film se moque gentiment. Il faut dire que la course à la notoriété fait partie des nombreuses thématiques du film.
Au niveau des défauts, on pourra éventuellement reprocher la longueur du film mais il y avait beaucoup à raconter entre la genèse d'un héros, l'histoire d'amour et la guerre des gangs, deux heures ne semblaient pas de trop pour tout traiter. Ce qui pourra bloquer le grand public, c'est qu'il y a relativement peu d'action et nous sommes loin d'être dans des affrontements aussi spectaculaires que ceux des films Marvel/DC. Il faut dire que les budgets ne sont pas les mêmes et ce n'est pas plus mal.
Les films de super héros américains se reposent beaucoup trop sur les scènes d'actions, au point de régulièrement finir par un affrontement de 30 min comme tout bon blockbuster. Une habitude que je trouvais pour ma part insoutenable et que je suis heureux de ne pas retrouver ici.
Alors est-ce que Jeeg Robot est le film à voir absolument ? Et bien pas forcément, parce qu'il y a quand même quelques longueurs et des choses qui ne fonctionnent pas trop. Les affrontement notamment manquent de fougue et certains effets ( la conclusion de l'affrontement sur le pont par exemple) ne sont pas réussi.
Bref, Jeeg est loin d'être parfait mais ça n'en reste pas moins une oeuvre rafraîchissante à l'heure où tout est un peu trop formaté. Gabriele Mainetti n'est visiblement pas encore un réalisateur confirmé, avec un aussi bon début, je suis curieux de voir ce qu'il nous réserve pour la suite.



Conclusion:

Une bonne surprise que ce film de super héros à la sauce italiano-nippone. L'atmosphère est vraiment différente de ce dont on a l'habitude et si l'on pourra regretter que ce soit un peu long et que ça manque d'action on pourra au contraire se réjouir d'une ambiance riche et d'un univers crédible et original.



vendredi 26 mai 2017

Cluster Agency

Si l'on exclut le visiteur du futur, j'ai rarement eu l'occasion de parler websérie sur ce blog. C'est un grand tort car c'est un média que j'aime énormément et qui est injustement méprisé par l'ensemble des médias. Aujourd'hui, je vais donc rectifier le tir en vous parlant d'une des websérie marquante du moment : Cluster Agency. 




Date de lancement : 5 septembre 2014
Format : 10 x 10'
Réalisation : Xander Michalak
Casting : Leslie Carles, Otis Ngoi, Anne Levallois, Zac Andianas, Xander Michalak, Mamzel Hope, Nicolas Galgani, Emmanuel Ménard, Jean Aman et Soraya Archimbaud
Genres : Action, Polar, Anticipation
Nationalité : Français

Synopsis : 

2017, 5 ans après la pandémie qui a frappée l'humanité. le monde est aux mains des MegaCorporation. La Cluster Agency, à l'origine du vaccin qui a sauvé le monde, est l'une ce ces sociétés et emploie pour faire son sale boulot des Undercovers. Personne ne croit vraiment en l'existence de ces gens capables de transférer leur esprit dans d'autres corps et pourtant ils sont parmi nous. Tank et Bulk sont de ceux-là, ils se pensent intouchable et pourtant, il suffira d'une mission qui tourne mal pour que tout leur monde soit remis en question.

Critique:

Cluster Agency est la deuxième série du Vrac après Les souverains. Elle a été écrite et réalisé par
Xander Michalak aidé par Samuël Salaün, Emmanuel Jégo et Anthony Beauvois. C'est un projet assez rare en France puisqu'il s'agit de Cyberpunk, l'un de ces genres complètement tabou dans nos contrées. La grande force de la série réside dans son écriture. Le thème est simple et efficace mais surtout très bien exploité. Il a également été intelligemment pensé en terme de production puisque, plutôt que de raconter une histoire vraiment futuriste qu'il aurait été impossible de mettre en image, l'aventure se déroule dans un futur proche qui ne se distingue de notre présent que par quelques éléments subtils. Outre ces éléments d'ambiance, c'est le rythme de l'histoire qui fait l’intérêt de la série. On se retrouve totalement emporté par l'action et les 10 épisodes s’enchaînent vraiment bien et chaque épisode se termine avec un cliffhanger donnant particulièrement envie de voir l'épisode suivant.
D'un point de vue réalisation, là encore c'est du sérieux avec, ce qui est assez rare dans les websérie (et même dans les séries), un véritable parti pris artistique. L'image est dé-saturé et les jaunes sont accentués ce qui confère une ambiance assez particulière à l'ensemble, permet de mettre en valeur certains éléments et de donner un aspect plus sombre à l'histoire. Autre trouvaille de la réalisation, un décompte du temps de possession des Undercovers est affiché à l'écran, un effet visuel qui donne une véritable dynamique aux scènes d'action et renforce le sentiment d'urgence à l'image d'un "24h chrono". On notera également quelques scène d'actions plutôt bien chorégraphié et vraiment agréable à regarder.
Un petit mot sur le casting, il est globalement varié et de qualité avec quelques très bonnes surprises (j'apprécie particulièrement les personnages de Ginger et Watch). Bien entendu on pourra toujours tiquer un peu sur le jeu d'acteur, c'est le propre des conditions de tournage des webséries mais dans l'ensemble, une fois emporté dans l'histoire tous les acteurs sont crédibles dans leur rôle.
Au niveau des défauts, pas grand chose à signaler, bien sur les effets spéciaux ne sont pas toujours à
la pointe, les décors ne sont pas toujours les plus adaptés et les figurants sont parfois un poil en dessous en terme de jeu mais dans l'ensemble ces défauts ne sont que des détails au vu de l'ampleur du projet et du plaisir qu'on prend à suivre les personnages principaux. Bref, vous l'aurez compris, je suis totalement séduit par Cluster Agency, j'avais déjà pris beaucoup de plaisir à suivre la première mouture en 2014 et c'est avec encore plus de plaisir que j'ai découvert la fin de la série cette année. Le 10 ème épisode sortira le 31 mai et je vous invite à découvrir cette série et a en parler autour de vous. Un travail de cette qualité mérite vraiment d'être plus connu et on ne peut que souhaiter que le VRAC se voit un jour donner les moyens financiers de faire encore mieux.


Conclusion:

Si on sentira un peu parfois le manque de moyen, on se laisse vite emporter par l'intelligence du scénario et son rythme effréné. Une chouette histoire cyberpunk comme on n'en voit pas en France.


Note : j'ai eu la chance d'assister à la diffusion en salle de l'intégralité de la saison, c'était un beau moment et l'occasion de rencontrer la majeure partie de l'équipe. Il aura fallut 4 ans pour qu'ils réussissent à terminer la version définitive de Cluster (une première version plus longue et un peu moins aboutie était déjà sortie en 2014), une superbe aventure.



lundi 22 mai 2017

Problemos

Il est temps d'apporter un peu de variété à ce blog et quoi de mieux, après tout ces blockbusters Américain, qu'une bonne grosse comédie Française ? C'est parti pour un peu de patrimoine ;D 





Date de sortie 10 mai 2017
Durée : 1h 25min
Réalisation : Eric Judor
Casting : Eric Judor, Blanche Gardin, Youssef Hajdi
Genre : Comédie
Nationalité : Français

Synopsis:


Trainé par sa femme dans une communauté de Zadistes, Victor va devoir s'adapter tant bien que mal à ce nouveau mode de vie d'autant qu'une pandémie frappe le monde durant son séjour faisant de la petite communauté les derniers survivants de l'humanité. Leurs idéaux survivront-ils à la réalité du nouveau monde ?

Critique:


En temps normal, je n'aurais probablement pas prêté attention à un film comme Problemos ne se distinguant pas vraiment de la cohorte de comédies potaches dont on nous assommes à longueur de mois. Mais j'avoue m'être laissé convaincre par le teaser sur le "shaman" qui pointait assez justement du doigt l’hypocrisie d'une certaine bien-pensance. J'étais donc curieux de voir si le film était aussi drôle tout du long et s'il apportait plus de finesse par rapport à un "A bras ouvert" (oui, là je critique sans avoir vu mais il semblait y avoir consensus sur ce point dans les critiques).
De plus, j'ai beaucoup d'affection pour Eric Judor  (Wrong copWrong, etc) depuis la série "H" mais surtout depuis sa série
"Platane" où il se fantasme en looser magnifique.
Et il faut reconnaître que, si Eric Judor n'a pas écrit Problemos, le film s'inscrit totalement dans l'esprit "Platane", un peu trop peut-être. En effet, si l'on excepte qu'il est père de famille, rien ne distingue Victor du personnage "Eric Judor". Même attitude, même humour, même travers, en fait Problemos a tout d'un épisode un peu long de Platane : Platane fait du camping le film, en somme.
Et c'est dommage car le pitch est vraiment très bon (même si c'est un peu facile de tirer sur ceux qui essayent de changer les choses), l'idée forte étant d'avoir poussé le concept dans un extrême. Avec la pandémie, la communauté se retrouve dernier espoir de l'humanité et ne peux plus se définir par opposition au reste du monde. Elle doit le reconstruire. Une situation propice à faire ressortir le pire de l'être humain et donc des situations très drôle mais qui n'est pas poussé très loin. C'est le plus gros problème du film, le thème n'est finalement qu'esquissé, on survol le sujet gentiment comme s'il ne fallait surtout froisser personne. Même le non sens, injecté par petites touches, aurait pu apporter beaucoup au film s'il avait été poussé un cran au dessus, à l'image d'un film de Quentin Dupieux (habitué à travailler avec Judor).
Au service de cette histoire, un casting plutôt plaisant où Judor se réserve la part du lion, la co-scénariste Blanche Gardin s'est également gardé un rôle clef dans celui d'une militante féministe plutôt extrême en opposition directe avec le personnage principale. Le reste du casting est également plaisant avec quelques personnage bien pensé.
Dans l'ensemble, Problemos est une comédie plaisante avec un sujet intéressant mais le film souffre d'un manque d'originalité et de risques. On s'amusera devant certaines blaques mais le film ne marquera pas les esprits.


Conclusion:

Le thème est intéressant, il y a quelques bonnes blagues mais Eric Judor s'enferme dans son rôle habituel et le film ne va pas assez loin. On ne retiendra pas grande chose de cette version longue d'un épisode de "platane"

mardi 16 mai 2017

Alien covenant

Après les Gardiens de la galaxie, on reste la tête dans les étoiles avec un film que je n'étais vraiment pas pressé de voir : Alien Covenant, la suite du déplorable : Prometheus. Est-ce que ce bon vieux Ridley a retrouvé la lumière ou continue de s'enfoncer dans les ténèbres ? C'est ce que nous allons voir.





Date de sortie 10 mai 2017
Durée : 2h 02min
Réalisateur : Ridley Scott
Casting : Michael Fassbender, Katherine Waterston, Billy Crudup
Genres : Science fiction, Epouvante-horreur, Action
Nationalités : Américain, Britannique

Interdit aux moins de 12 ans

Synopsis:

Échappant de peu à une éruption solaire, l'équipage du vaisseau de colonisation "Covenant" détecte une planète habitable plus proche de lui que leur destination finale d'où provient un signal familier. Ils décident donc de changer leur mission et d'explorer cette planète, inconscient des dangers mortels qui s'y cachent


Critique :

Il n'y a pas si longtemps je vous faisais la critique de Life, un sous-Alien qui n'avait d'autre intérêt que de combler le vide laissé par l'absence de la franchise Alien. Mais aujourd'hui après un Prometheus qui n'admettait qu'a demi-mot être un Alien, voici venu un nouveaux film de la franchise : Covenant.
Comme beaucoup, après la douche froide Prometheus, j'avais vraiment envie de retrouver un vrai Alien et le début du film allait dans ce sens. C'était nerveux et étouffant, on retrouvait l'ambiance claustrophobique du premier avec ce petit supplément de philosophie apparu dans Prometheus et qui pourrait apporter un peu de profondeur à la saga. Tout commençait donc pour le mieux, faute d'avoir un projet original, on se dirigeait au moins vers une oeuvre de qualité. Mais c'est là que l'évidence m'a frappé. Plus qu'une suite, un reboot ou une préquelle, Alien : covenant était un crossover. L'improbable croisement entre Alien et Idiocracy.
Comme pour plus de réalisme après une Amérique post-Trump, Ridley Scott nous plonge dans un futur où tous les humains sont devenus idiots. Le bon-sens semble avoir quitté l'intégralité de l’espèce humaine qui dès lors fait n'importe quoi sans se soucier de la moindre prudence élémentaire. En tout cas, c'est la seule explication que je vois pour justifier la bêtise du déroulement de l'histoire. Qui enverrait une telle bande de bras cassés pour guider 40 000 colons dans l'espace ? Même les ados alcooliques de Scream savent qu'on ne se sépare pas quand un tueur rode. Alors quand il s'agit d'un Xenomorphe sur une planète inconnu, ça semble quand même la base de ne pas se séparer. Mais non et ce n'est qu'un comportement idiot parmi tant d'autres.
Pour incarner cette décadence de l’espèce humaine, Scott a réuni un casting aussi insipide que possible. En dehors de l’héroïne (Katherine Waterston que vous aurez surement découvert dans les animaux fantastiques ) et du robot Walter ( Michael Fassbender qui file un mauvais coton si j'en juge ses derniers choix de films Assassin's creed, X-men apocalypse, etc) je vous met au défit de vous souvenir d'un des autres personnages du film (ok, admettons le mec au chapeau de cowboy). Un casting d'autant plus problématique dans un film se voulant horrifique et où l'on devrait s'attacher un minimum aux personnages pour ressentir de l'empathie aux moments de leurs morts. Mais là, on s'en fout complètement. Vers la fin, on ne sait même plus qui sont les gens qui meurent "oh, mon dieu, ils ont tué random soldat n3. Ah les enfoirès"

C'est dommage car Scott avait nettement mieux travaillé sa copie concernant la toile de fond. je ne spoilerais pas, mais l'univers ainsi que les thématiques sont vraiment intéressant . Le problème c'est que l'ensemble est écrit avec les pieds. La réalisation a beau être de qualité (mais sans qualités particulières, il y avait plus de créativité dans le plan séquence de début de Life) cela ne suffit pas à donner de l’intérêt à cette histoire sans originalité et mal racontée.
Alors certes, une fois de plus, ce n'est pas désagréable à regarder mais comme toujours je suis fatigué de ne voir que des films sans imaginations tout juste bon à sécuriser les investissements des producteurs. Probablement faudrait-il que je me tienne très loin des productions hollywoodienne à l'avenir et pourtant j'ose y croire encore.
En bref, ce nouvel Alien est un film bancale, pas désagréable a regarder et qui ne marquera pas l'histoire de la saga Alien à part peut-être dans les nouvelles idées qu'il apporte.



Conclusion:

Si l'on est loin du naufrage Prometheus, Covenant reste bancale sur de nombreux point. On reste loin de la qualité des premiers Alien, et c'est bien dommage car l'ambiance est bonne et la méta histoire vraiment passionnante.

vendredi 12 mai 2017

Les gardiens de la galaxie Vol.2

Après avoir créé la surprise en 2014 en bousculant les codes du super héros. Groot, Rocket Raccoon et leurs potes reviennent pour de nouvelles aventures. Mais cette fois ils sont attendus de pieds fermes par le public. Sauront-ils relever ce nouveau défi ? C'est ce que nous allons voir.




Date de sortie : 26 avril 2017
Durée : 2h 16min
Réalisateur : James Gunn
Casting : Chris Pratt, Zoe Saldana, Dave Bautista
Genres : Action, Science fiction, Comédie
Nationalité : Américain

Synopsis:

D'aventures en aventures, les gardiens vont vivre celle qui sera probablement leur plus intime en retrouvant le père de Star-Lord: Ego.

Critique:

Si j'ai globalement un a priori positif sur la licence Marvel, qui a su varier chacun de ses films pour ne pas trop se répéter, les gardiens de la galaxie faisait vraiment partie des meilleurs surprises. Le projet était totalement atypique et inattendue et ressemblait plus à du space opéra qu'a du super héros C'était fun, bien construit et ça soufflait un véritable vent frais sur la licence. Du coup, comme pas mal de monde, j'attendais avec impatience ce nouvel opus, espérant y retrouver toute cette fougue qui m'avait emporté précédemment. Et les premières minutes du film ne me détrompèrent pas. L'introduction avec mini Groot sur Mr Blue Sky est juste fabuleuse tout comme le flashback introduisant Kurt "fucking" Russel (New york 1997, The Things, etc). Les personnages étaient toujours aussi cool, l'ambiance survolté et les effets spéciaux impressionnant. Bref, tout s'annonçait pour le mieux pour profiter du spectacle.
Puis vinrent les premiers ratés. Une scéne se voulant émouvante mais se révélant juste gênante, puis une autre et encore une autre, une scène de crash franchement laide, une scéne d'action trop longue, des personnages pas crédibles et des longueurs, des longueurs et une bande son fade et enfin la libération. Alors je ne pousserais pas jusqu'à dire que ce nouvel opus est un mauvais film, non, il y a encore de la marge pour atteindre des désastres comme Le cercle mais clairement il est raté. Comme souvent dans ce genre de divertissement, le réalisateur a essayé d'apporter de la profondeur pour enrichir son oeuvre. Une idée louable mais particulièrement dangereuse comme l'on a déjà pu le voir dans Avenger 2, l'excellent film popcorn devient un film bancale, un Frankenstein fait de bric et de broc et ne gardant vie que grâce à un rythme effréné. Ici, typiquement, presque toutes les tentatives d'être émouvant tombe à côté, on en arrive même souvent à rire tellement on est gêné par ce qu'il se passe à l'écran. Comment oublier cette scène "poignante" (#ironie) où Stakar Ogord (Sylvester Stallone) dit a Yondu qu'il lui a brisé le cœur ? AB production n'aurait pas fait mieux.  Pire, sans vouloir spoiler, l'une des dernières scènes avec Yondu qui se veux dramatique m'a juste gonflé, j'attendais que ça se termine tellement c'était mal amené(même la musique semblait s'en foutre).
A vouloir faire plus, on fait souvent trop. C'est le problème de nombreux films Américains et souvent des suites. Les gardiens tombent en plein dedans. Sortie de la surprise du premier ne reste qu'un joli bordel chatoyant et très long.
Au niveau du casting, LA grande surprise c'est l'arrivée de Kurt Russel dans le rôle du père de Star Lord, à mes yeux le meilleur choix possible et imaginable tant l'acteur est symbolique. L'arrivée de Pom Klementieff (une française : cocorico; on a pu la voir dans les Kaira ) dans le rôle de Mantis est aussi bienvenue même si le côté victime (et victimisation) du personnage m'a un peu dérangé. Le reste du casting fait la blague même si, admettons le, le film repose essentiellement sur Groot et Rocket Racoon. Les deux personnages numériques sont beaux, drôles et expressif et le reste du casting leur sert surtout de faire valoir.
Enfin, c'est probablement au niveau de la musique que la déception sera la plus violente. Le premier film de la saga avait su s'imposer par une bande son atypique pour du Space Opera en utilisant des artistes aussi populaire que David Bowie, Marvin Gaye ou les Jacksons Five. Pour l'épisode 2, on se régalera de Mr Blue Sky (surtout popularisé en France par les pubs SFR, sick), George Harrison ou Cat Stevens mais il ne s'agit pas d'artistes aussi connus que les précédents dans nos contrées et ils n'ont pas la même force d'évocation. Donc, si la bande son passe bien dans le film, elle ne marque surement pas autant le spectateur ce qui ne peut que décevoir ses attentes.
Vous l'aurez compris, ce Vol.2 n'est pas à la hauteur des espérances qu'il a créé. Il y a quelques bonnes vannes, quelques belles scènes, mais c'est brouillon et trop long. Dommage, j'aurais apprécié me régaler une fois de plus de ce space op décomplexé, j'espère qu'ils réussiront à trouver un meilleur équilibre dans le prochain.

Conclusion:

Une bien belle bouillie d'action, d'humour et d'effet spéciaux. Si on ne s'ennuie pas devant le film ça tire quand même sévèrement en longueur sur la fin et on se demande un peu ce qu'on vient de regarder. Dommage, le premier avait su trouver son équilibre.

mardi 9 mai 2017

Get Out

Découvert via la bande annonce et les affiches, j'étais vraiment curieux de découvrir ce "Get Out". La com' autour du film n'était pas trop racoleuse et au contraire tendait à annoncer un film de qualité. Voyons cela ensemble. 




Date de sortie : 3 mai 2017
Durée : 1h 44min
Réalisation : Jordan Peele
Casting : Daniel Kaluuya, Allison Williams, Catherine Keener
Genre : Thriller
Nationalité : Américain

Interdit aux moins de 12 ans

Synopsis:

Photographe afro américain, Chris va rencontre les parents de sa copine blanche pour la première fois. Il redoute la rencontre ayant plus d'une fois eu affaire au racisme et si l’accueil se montre des plus chaleureux, un sentiment de malaise étrange ne le quitte pas. Une sensation qui se confirmera bientôt de terrible façon.



Critique :

Get Out est le premier long métrage de  Jordan Peele surtout connu aux états-unis pour faire partie du
duo comique Key and Peele que j'ai personnellement découvert avec le fabuleux sketch "Suburban Zombies". Loin de décliner en film ce qu'il savait déjà faire en sketch, le réalisateur se lancer dans un thriller au thème toujours tristement actuel : le racisme.
C'est cette thématique et la finesse de son traitement qui fait la force de l'histoire de Get Out puisque le film ne se contente pas d'exposer des poncifs sur le racisme mais creuse un peu plus loin sur les racines du mal. La subtilité de ce traitement donne au film une véritable force et permet de traiter d'un sujet de société via une histoire très inspiré des films de genre. En effet, si le film est un thriller il aurait très bien pu être un film d'horreur à quelques détails près. L'ambiance en est très proche, c'est mystérieux, angoissant avec un soupçon de fantastique. Une trame prenante épicé d'un humour de qualité, tout est là pour rendre l'histoire passionnante.
D'autant que le film est porté par des acteurs peu connu mais de qualité. Ainsi, Daniel Kaluuya (que j'ai découvert dans la série Psychoville, un bijou de folie et d'humour noir que je recommande) est vraiment parfait dans le rôle de ce jeune homme sensible et terrifié tout comme la jeune Allison Williams est très crédible en fiancée forte et bourrée d'humour.
Alors jusqu'ici vous devez vous dire que ce film est un petit bijou et effectivement nous n'en sommes pas loin, il y a vraiment un univers à part et bien pensé. Pourtant, il y a un problème de rythme qui plombe vraiment le film. L'action retombe aussi vite qu'elle s'est mise en place. La fin est beaucoup trop brusque et surtout ne tient pas vraiment. La dernière impression laissé par le film est donc tout sauf positive ce qui nuit vraiment à l'expérience globale.
J'aurais vraiment voulu adorer Get Out, et je l'ai fait pendant plus d'une bonne moitié du film. Hélas, le manque de surprise et une histoire mal équilibré en fait un film sympathique mais loin d'être inoubliable. Dommage




Conclusion:

Un thriller habile sur un thème sensible. C'est malin et plutôt drôle mais ça manque d'originalité et d'une fin mieux maîtrisée.

une chouette variante de l'affiche 


mardi 2 mai 2017

Life

Un peu dépassé en ce moment, j'ai raté pas mal de films mais je voulais tout de même faire une rapide critique de ce qui avait tout l'air d'être un triste plagiat d'Alien.





Date de sortie : 19 avril 2017
Durée : 1h 44min
Réalisation : Daniel Espinosa
Casting : Jake Gyllenhaal, Ryan Reynolds, Rebecca Ferguson
Genres : Science fiction, Thriller
Nationalité : Américain

Interdit aux moins de 12 ans

Synopsis:

En orbite autour de la Terre, la Station Spatiale Internationale est sur le point de faire une découverte historique. Son équipage va recevoir et étudier des échantillons de Mars contenant des traces de vie. Si tout le monde se réjouit de cette future rencontre, ils déchanteront vite face à la dangerosité de cette nouvelle forme de vie.


Critique:


Life est le quatrième film de Daniel Espinosa dont j'avais déjà eu l'occasion de critiquer Enfant 44 . Si c'est l'originalité qui primait dans ce précédent film, avec un univers très fort et une ambiance prenante, c'est au contraire le manque d'originalité qui frappe cette fois dans ce nouveau projet. Tout dans la bande annonce donne l'impression de voir un sous-Alien et j'allais vraiment voir le film sans grande attente uniquement par envie de voir un film de SF.
Pourtant, dès les premières minutes le film m'a cueilli. le faux plan séquence du début est remarquable et nous emporte totalement dans la vie sur la station, nous faisant partager l'excitation des cosmonautes. La suite est tout aussi plaisante avec toute
la période d'euphorie autour de la découverte, même les premiers contacts avec la créature sont très réussis. C'est dans la montée en tension et l’installation de l'angoisse que les choses se gâtent. Non content de ne pas offrir grand chose de novateur dans la lutte entre les héros et la créature, les scènes deviennent même parfois brouillon et convenu comme ce final qui ne fait que planter le dernier clou du cercueil de l’intérêt du spectateur.
Alors certes, on ne passe pas un mauvais moment devant ce film. Les acteurs sont bons même si certains apparaissent bien moins à l'image que la bande annonce pourrait le laisser entendre. On prend plaisir à retrouver Jake Gyllenhaal ( Demolition, Prisonners, etc) en pilote névrosé et Ryan Reynolds (Deadpool, Renaissances, etc) en technicien débonnaire, mais aussi Rebecca Ferguson que j'avais découvert dans La fille du train et qui brille ici dans son rôle de responsable de la sécurité. On regrettera toutefois l'évolution de son personnage un peu facile.

Difficile de s'attarder plus longtemps sur la critique. Si le film aurait pu se distinguer par un traitement irréprochable et/ou novateur, il ne fait que s'enliser en ajoutant une mise en scène confuse à un scénario convenu. Même l'évolution de la créature est raté. Si la forme primaire est simple mais très réussie, l'apparence finale est banale et sans intéret. On comprend difficilement comment le projet a pu voir le jour et surtout comment le réalisateur n'a pas réussi à conserver la même fougue tout du long de son film.
Un film de SF qui parlera donc surtout aux amateurs du genre qui pourront l'apprécier par nostalgie mais les simples cinéphiles n'y trouveront rien d'intéressant à l'exception du premier plan séquence. Le grand public lui aura mieux à voir.

Conclusion :

Si le début du film est plutôt prometteur, on se retrouve vite dans le cliché que le film à l'air d'être. Des scènes confuses, peu d'originalité, ce n'est pas mauvais mais guère marquant.