Alors que d'immondes pirates mettent en danger notre sacro-saint petit écran à coup de téléchargements illégaux, un homme, un surhomme que dis-je, se dresse seul pour défendre la ménagère de moins de quarante ans et les CSP+. Ce héros se nomme: El programator.
(retrouvez la sélection télé chaque midi sur la page facebook)

lundi 31 octobre 2016

Musée de la miniature et du cinema

Petite visite dans un musée du coeur de Lyon qui intéressera surement les amateurs de cinema et d'effets spéciaux que vous êtes.



Cette semaine, je n'ai pas eu l'occasion d'aller au cinema mais, un petit week-end en amoureux dans la belle ville de Lyon m'a permis de découvrir le musée de la miniature et du cinema. Comme son nom, le musée est divisé en deux parties, les deux sont de qualité égale même si je vais me concentrer ici sur celle qui vous intéressera le plus.
Tout commence avec des décors de "Le parfum" un très beau film qui a nécessité un gros travail de reconstitution, le musée vous permettra de découvrir plusieurs salles telles qu'elles avaient été réalisé pour le tournage. La visite se poursuivra avec des costumes de films aussi varié que X-men, Starship trooper ou Narnia puis deux étages d'effets spéciaux et de props. Le choix est vaste et on trouvera des franchises aussi cultes que : Buffy contre les vampires, X-files, Batman, Indiana Jones, etc  que d'autres plus discutable comme : Bloody Malory. Pour autant ce brassage hétéroclite permettra vraiment d'offrir une belle diversité et de rendre hommage à l'ensemble du travail de tout ces hommes(et femmes) de l'ombre. Pour ceux qui ne connaitraient pas trop le milieu, le musée est une mine d'information, grâce aux cartels bien sûr mais également grâce à de petites vidéos très claires. Certaines pièce sont vraiment magnifiques, à l'image du vaisseau des trois mousquetaires (seul raison valable de l'existence de ce film ) ou de l'un des deux vaisseau de Event Horizon. Une maquette superbe de plusieurs mètres.









Le musée abritait également une exposition temporaire sur le film "ma vie de courgette" une petite exposition mais très complète avec de superbes pièces donnant vraiment envie de découvrir le film.





Je vais essayer d'aller voir le film pour en faire la critique mais en attendant, voilà déjà la bande annonce


Pour conclure, je dirais que ce musée n'a rien d'exceptionnel au niveau de l'interactivité ou de la scénographie, par contre il comporte vraiment de très belle pièce dont certaines sont vraiment bien mise en valeur (je pense surtout aux décors du parfum et à la reine Alien) tout cela fait de ce musée un immanquable pour les amateurs de cinema. A voir absolument




lundi 24 octobre 2016

Captain fantastic

Popularisé par le seigneur des anneaux, Viggo Mortensen est un acteur qui n'a jamais hésité à prendre des risques dans son interprétation ou dans ses choix de films. Captain Fantastic ne semble pas échapper à la règle et c'est ce que nous allons voir. 





Date de sortie : 12 octobre 2016
Durée : 1h 58min
Réalisation : Matt Ross
Casting : Viggo Mortensen, Frank Langella, George Mackay
Genre : Drame
Nationalité : Américain

Synopsis :
Perdu au coeur des montagnes des Etats-Unis, un père décroissant élève ses six enfants selon des règles très strictes en attendant que leur mère malade revienne de l'hôpital. Sa mort va forcer la petite famille à se confronter au monde réel et à se remettre en question face à une société qu'ils n'acceptent pas.


Critique :
Deuxième film de Matt Ross, surtout connu pour avoir écrit pour la série "Mon oncle Charlie" ou joué dans tout un tas de séries (donc l'excellente "Sillicon Valley que je recommande chaudement), Captain fantastic est un drame familial sur la difficulté d'élever ses enfants. Un thème universel et d'autant plus riche qu'il se double d'une critique acerbe de notre société de consommation. Au travers du drame de cette famille l'on se questionne sur notre monde la façon dont-il tourne et les façons de le faire tourner plus rond. Là où le sujet aurait pu être sentencieux, il se révèle au contraire léger par une approche subtile et critique des deux visions du monde.
Bourré d'humour et plein d'énergie, le film repose sur une brochette d'acteurs fabuleux. Inutile de
s'attarder sur Viggo Mortensen, son talent n'est plus à démontrer et il se dépasse une fois de plus dans le rôle touchant de ce père dépassé par les événements. Là où le film se démarque, c'est dans l'incarnation de cette improbable smala. Tous les enfants jouent juste, ont leur identité propre, leur façon d'être attachant, aucun n'est insupportable, le réalisateur a trouvé l'équilibre parfait pour donner vie à ces personnages de la plus belle des façons possibles et sans sombrer dans l'insoutenable pantalonnade avec insupportables enfants sous crack. On s'attache immédiatement à cette famille hors norme et pourtant, Matt Ross ne cède pas à la facilité, démarrant son film par une scène qui en rebutera plus d'un et fait passer le personnage de Mortensen pour un illuminé voir un bourreau d'enfants.
C'est cette folie et ce jusqu'au boutisme qui font de captain fantastic un film profond et différent. En soit, l'histoire n'apporte rien de neuf mais son traitement nous bouscule et nous donne à réfléchir. Quelle responsabilité avons nous face à nos enfants, face au monde ?
Niveau bande son, là encore beaucoup de bonnes choses, essentiellement de la folk avec plusieurs morceaux performés par les acteurs mais aussi quelques morceaux très planants (ahh sigur ross...) qui renforce l'aspect décalé de l'ensemble.
Captain fantastic est un excellent film. La réalisation est efficace, sans apporter grand chose de novateur, mais c'est avant tout un film qui donne à réfléchir (ce qui devient rare) et qui vous émeut. Donc, même si je peux lui reprocher certaines facilités, Captain fantastic n'en reste pas moins une oeuvre forte, presque un feelgood moovie, qu'il faut aller voir.



Conclusion :
S'il déçoit un peu par une trame finalement cousu de fil blanc, Captain Fantastic surprendra par sa vision du monde et l'interprétation brillante de ses acteurs, quel que soit leur âge. Une belle ode à la vie.

vendredi 21 octobre 2016

les seigneurs d'Outre-Monde

Comme nous sommes en pleine campagne de projection, il serait bon que vous puissiez lire une critique des seigneurs d'outre-Monde, et puisqu'on n'est jamais mieux servi que par soi-même, il est temps que je vous fasse la critique du film que je viens de sortir. En toute objectivité bien sûr :D




Date de sortie : 22 mai 2016
Durée : 2h15
Réalisation : Rémi Hoffmann
Casting : Jonathan Durieux, Soizic Fonjallaz, Olivier Grignard, Claudine Jacquemard, Bernard Belin, Fenriss, Xavier Gojo, Djamel Bride, Genevieve Thomas, Patrick O'blin, Hervé Dandrieux, Frédéric Laloue, Frédéric Laloue, Nathalie Stella,
Genre : Héroic-fantasy, action, humour
Nationalité : Français


Synopsis:
1000 après la fin de la Grande Guerre, le sombre seigneur Rashalden est sur le point d’être libéré de la prison magique où il croupissait pour avoir voulu anéantir l'Humanité. Son retour va bouleverser l’équilibre des forces d’Eravys et particulièrement la vie de l'insouciant prince Jarwin.

Critique:
Les seigneurs d'outre monde est un premier film ET un film associatif. Un premier film, vous savez tous ce que c'est et les défauts que cela peut sous-tendre mais vous ne savez probablement pas ce qu'est un film associatif. Et bien dans ce cas précis, cela signifie que tout les participants de ce film étaient bénévole, qu'il n'y avait aucune grosse structure pour superviser la production et que le peu d'argent qui a été dépensé venait de la poche des participants (surtout du réalisateur en fait).
Alors évidemment, le film a de petits défauts. En terme de structure, on pourra regretter que le début
soit un peu long et didactique. Au niveau des visuels, on regrettera une qualité d'image un peu insuffisante pour le grand écran et on notera quelques effets qui auraient mérité plus de travail. Enfin, au niveau des acteurs, on tiquera sur l'interprétation de certains figurants.
Des défauts presque anecdotique au vu de ce que j'ai dit précédemment mais surtout de ce que je m'apprête à développer. Car, sans budget et en travaillant pendant plus de huit ans, uniquement motivé par la passion, le résultat est clairement là.
Les acteurs sont bons et on s'attache autant aux héros qu'on déteste leurs ennemis. S'il peut paraitre agaçant au début du film, Jonathan Durieux qui incarne le prince Jarwin devient vite attachant pour finir par avoir une vrai carrure de héros. Son duo avec Soizic Fonjallaz fonctionne bien, on sent une vraie complicité entre les deux acteurs, et l'actrice fait également preuve d'un large éventail de jeu.
L'histoire est assez classique, c'est la quête initiatique d'un jeune héros mais je pense que nous avons réussi à réactualiser suffisamment le thème pour le rendre intéressant (là c'est le passage où forcément je suis le moins objectif :D ). Même s'il a du mal a démarrer, le film est vraiment prenant et vous ne verrez probablement pas passer les plus de 2h qu'il dure. Si quelques effets laissent a désirer, il y en a d'autres vraiment réussi que ce soit au niveau des mate-painting ou de la 3D. Le film ayant débuté il y a 8 ans, avant le succès des appareils photo permettant de filmer en HD, la qualité d'image est un peu en dessous de ce qu'on peut voir au cinéma. Mais l'étalonnage donne une belle ambiance à l'ensemble et une atmosphère plus organique que ce qu'on obtient avec la HD.
Pour un premier film, Rémi Hoffmann fait preuve d'une grande maitrise. Certes, tout n'est pas parfait
et certaines scènes d'actions notamment pourront paraitre brouillonnes mais au vu des conditions de tournages (il fallait souvent tourner en 5 fois moins de temps que lors d'un film normal, l'équipe travaillant sur son temps libre et n'étant que rarement disponible) ça reste très impressionnant. Surtout,  impossible de ne pas être impressionné par le fait qu'il ait réussi à porter son équipe sur une aussi longue période, un péril sur lequel nombreux se seraient cassé les dents.
Enfin, le panorama ne serait pas complet si je ne parlais pas de la musique. La bande son est le fruit du travail conjoint de Guy Roger Duvert et de Nicolas Dubut qui ont su donner un souffle vraiment épique à l'ensemble. Une bande son qui n'a rien à envier à celle des références du genre (d'autant qu'une partie des morceaux a pu être enregistré en orchestrale).
En bref, que vous soyez amateur d'Heroic Fantasy ou pas, les seigneurs d'Outre-Monde est un film à voir. Au-delà de la démesure du projet, c'est vraiment un bon divertissement drôle et émouvant qui vous emportera dans son univers et vous apportera une fraicheur de ton bienvenue en ces temps de produits formatés. Bien sûr, vous pourrez douter de mon objectivité durant cette critique mais j'ai essayé de juger le film aussi durement que les autres tempérant uniquement ma critique au vu des conditions de réalisation comme j'avais déjà pu le faire par le passé pour des webséries. Je pense sincèrement que malgré les défauts, notre équipe a vraiment de quoi être fier. J'espère que vous apprécierez le résultat et n'hésitez pas à laisser vos commentaires



Conclusion:
Les seigneurs d'outre monde ne révolutionneront pas le cinéma mais c'est un excellent divertissement et surtout c'est l'aboutissement d'une aventure humaine épique, la preuve que la passion peut soulever des montagnes. 

Si vous voulez découvrir le film, il sera diffusé: samedi 22 octobre à Argenteuil ou Samedi 29 octobre à Loudéac. D'autres dates viendront surement je vous invite à suivre la page facebook pour en être tenu informé.

lundi 17 octobre 2016

Kubo et l'armure magique

Découvert grâce à mon amour immodéré de Neil Gaiman et leur adaptation de Coraline, le studio Laïka nous offre aujourd'hui une de ses nouvelles pépites, arrivera-t-elle à rectifier les défauts que je reprochais à leurs précédentes oeuvres ? C'est ce que nous allons voir.




Date de sortie 21 septembre 2016
Durée : 1h 42min
Réalisation : Travis Knight
Casting vocal original : Charlize Theron, Art Parkinson, Ralph Fiennes
Genre :Animation, aventure
Nationalité Américain

A partir de 10 ans

Synopsis:
Vivant seul avec sa mère à moitié folle, le jeune Kubo se cache d'un terrible passé qui lui a couté un oeil. Un jour qu'il désobéit aux règles très précises de sa mère son passé le rattrape et l'entraine dans une incroyable aventure sur les traces de son père, un samouraï de légende.

Critique:
Pour ne pas changer, je vais commencer cette critique par un petit coup de gueule sur la communication autour du film et plus précisément sur la traduction du titre. Le titre original est "Kubo And The Two Strings" qu'on traduit basiquement par "Kubo et les deux cordes" qui fait référence à la fois aux cordes du shamisen (instrument de musique traditionnel) dont ne se sépare jamais Kubo mais aussi aux deux compagnons de voyages du héros. "L'armure magique" dont on parle dans le titre français a aussi de l'importance puisque c'est le but de la quête du héros, mais pour autant le choix apparait comme moins pertinent au vu de l'histoire. Alors oui "les deux cordes" c'est moins sexy que "l'armure magique" mais je ne crois pas que le public français soit plus con que le public américain du coup on aurait peut-être pu conserver le vrai titre.
Bref, si je perd autant de temps a parler du titre c'est que je n'ai rien a reprocher au film. Kubo est le quatrième film du studio Laika, un studio d'animation que j'ai découvert avec "Coraline" puis suivi sur "Paranorman", je me souviens avoir été un peu déçu dans les deux cas, beaucoup d'excellentes choses mais un positionnement trop enfantin. Je n'ai pas vu "the boxtroll" et je reviens donc vers Kubo curieux de voir comment le studio a pu évoluer et il faut reconnaitre que c'est en bien.
Si du point de vue de l'image on retrouve une certaine virtuosité dont ils font preuve depuis leur premier film. Un style inimitable, surtout à l'heure ou seule la 3D semble faire loi dans l'animation. En plus, non content de faire du stop motion pour animer ses personnages le studio inclus du papier plié dans son histoire pour des effets encore plus impressionnant. Le papier semble tout bonnement prendre vie avec un naturel désarmant. A l'évidence Travis Knight, le réalisateur qui avait débuté sur Paranorman a su se bonifier au fil de ses films.
Au niveau de l'histoire, rien de très novateur : il s'agit de la quête initiatique d'un jeune garçon, mais les retournements de situations sont efficaces, l'histoire logique et forte et les personnages vraiment attachant. On est littéralement emporté par cette épopée et la richesse de l'univers qu'elle nous dévoile.
Un souffle épique qui ne serait rien sans sa musique, Dario Marianelli, dont je n'avais jamais entendu parler jusqu'alors, fourni ici un très beau travail avec de fabuleux morceaux de shamisen qui renforcent l'esprit japonisant de l'histoire tout en lui donnant l'énergie qui fait avancer le film.
Vous l'aurez compris, je suis particulièrement convaincu par ce dernier né des studios Laika.  S'ils avaient su jusqu'alors flatter ma rétine par de superbes images, ils ont enfin réussi à atteindre mon coeur grâce à un scénario malin mené tambour battant. Rires, larmes, l'histoire est riche et vous secoue à l'image des grandes épopées classiques, je ne peux que recommander chaudement d'aller voir ce film et surtout avec ses enfants pour qu'ils puissent découvrir autre chose que les bouses préformatées dont on nous abreuve à longueur d'années.
A noter, j'ai du regarder le film en VF et je l'ai trouvé plutôt réussie (mais privilégiez la VO, faut pas déconner quand même ;D )



Conclusion:
Kubo est une superbe surprise, il ne révolutionne pas le genre mais l'histoire, les personnages et la réalisation sont tellement soignés que c'est un classique instantané.

Si comme moi vous êtes fasciné par le stop motion, voici quelques images making-off et un lien au contenu passionant




ici le lien pour encore plus de photos

jeudi 13 octobre 2016

Virtual revolution

Vous n'avez probablement pas entendu parler de Virtual Revolution. Et pour cause, il s'agit d'un film indépendant à petit budget et je vais maintenant vous expliquer pourquoi vous devez aller le voir :D




Date de sortie : 12 octobre 2016
Durée : 1h 32min
Réalisation : Guy-Roger Duvert
Casting : Mike Dopud, Jane Badler, Jochen Hägele
Genres : Science fiction, Policier
Nationalité : Américain

Synopsis:
A Paris, en 2047, alors que la population vit connectée en permanence à des mondes virtuels, un agent employé par une multinationale est chargé de traquer des terroristes qui menacent le système. 

Critique:
Virtual Revolution, c'est le premier film de Guy-Roger Duvert, compositeur de son état avec qui j'ai eu la chance de travailler pour Les seigneurs d'Outre monde. C'est un créatif passionné qui a tout donné et prit beaucoup de risques pour réaliser son film, celui dans lequel il croit et qu'il aurait été impossible de produire autrement. Le résultat est une oeuvre critiquable, certes, mais vraiment riche.
Le principal défaut qu'on reprochera à Virtual Révolution tiens dans sa narration, un problème d'écriture fait qu'un gros ventre mou rend le film un peu indigeste. Un plus gros budget aurait permis de camoufler ce creux en dynamisant les scènes de discussions ou en ajoutant des effets mais là, difficile de masquer ce problème. En dehors de ça, les qualités sont nombreuses : musicales d'abord, car c'est le premier métier de Guy-Roger et qu'il se fait plaisir. Visuelles ensuite car la richesse de son univers lui permet de développer de nombreuses ambiances et de voir se succéder des voitures volantes, des dragons et des robots de guerre. Un grand soin a été apporté au choix des décors tous superbes, ainsi qu'aux costumes très soignés. Même si la faiblesse du financement se fait un peu sentir les effets spéciaux sont plutôt spectaculaires et bien employé.
Niveau casting, pas vraiment de gueules connus, il y a bien Jane Badler (Diana dans V) mais c'est
anecdotique quand à Mike Dopud malgré ses innombrables petits rôles dans des séries populaires (Battlestar Galactica, smallville, etc) il n'a pas encore vraiment marqué les esprits. Pour autant ce casting fonctionne vraiment car il se compose de nombreux personnages. Les petits rôles se succèdent, certains très charismatique (Stilson, Kate, Camille, etc), à mesure que le online et le offline se mélangent cela nous donne un film presque chorale où le personnage principale devient plus important par sa voix ( off en l'occurrence) que par son image.
Niveau histoire, vous l'avez compris je suis un peu mitigé. Sur le fond c'est du tout bon, un univers riche qui nous entraine sur des terrains inexplorés et des thématique vraiment d'actualité (l'influence des mégacorporations sur notre vie, le repli vers le numérique, etc), sur la forme l'histoire est un peu trop classique et les péripéties s'enchainent sans direction claire ce qui donne le regrettable creux de milieu de film.
Pour conclure, je dirais que Virtual Revolution n'est pas le chef d'oeuvre que j'aurais voulu qu'il soit mais 1) c'est un premier film et 2) il a bénéficié d'un budget risible au vu du genre et le réalisateur/compositeur/scénariste, loin de toucher un triple salaire a au contraire payé de sa poche pour pouvoir réaliser ce film. Avec ses défauts, Virtual Revolution a au moins le mérite de faire les choses différemment et il vous hantera surement bien plus longtemps que la majorité des blockbusters
dont on nous abreuve quotidiennement. Je vous recommande donc de laisser une chance à ce film de passionnés, et de foncer le voir au plus vite pour qu'il connaisse le succès en salle en France, bénéficie d'une meilleure couverture (seulement 4 cinémas à l'heure actuelle il me semble) et puisse s'attaquer à l'internationale. La France a vraiment du talent, il faut lui laisser une chance de s'exprimer.



Conclusion:
Non, Virtual Revolution n'est pas le film du siècle et OUI, il a quelques défauts mais c'est surtout un film d'un genre rare (le cyberpunk) réalisé avec très peu de moyen (en gros l'équivalent du budget d'un épisode de Joséphine ange gardien) et absolument pas formaté. La fin est intelligente et change vraiment de la bouillie fadasse qu'on nous force à ingurgiter à longueur d'année. Pour une évolution de la production en France je vous invite à soutenir ce film fait avec les tripes et qui mérite vraiment qu'on parle de lui.



Rémi Hoffman et Guy-Roger Duvert, deux réalisateurs français qui tentent de repousser les lignes


lundi 10 octobre 2016

Miss Peregrine et les enfants particuliers

Cela fait plusieurs années maintenant que Tim Burton est plus une source de déception pour moi que de plaisir, la bande annonce de ce nouveau film laisse présager d'un retour du réalisateur à un univers qu'il maitrise, est-ce vraiment le cas ? Voyons cela ensemble. 




Date de sortie : 5 octobre 2016
Durée: 2h 07min
Réalisation: Tim Burton
Casting : Eva Green, Asa Butterfield, Samuel L. Jackson
Genres : Aventure, Famille, Fantastique
Nationalités : Américain, Belge, Britannique

Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs

Synopsis:
Lorsque son grand-père meurt brutalement assassiné, Jake est convaincu qu'il a été victime de l'un des monstres dont il lui parlait enfant. Cette certitude le mènera sur la piste d'êtres d'exceptions dont il deviendra proche mais également de créatures monstrueuses prêtes à tout pour s'en prendre à eux. Jake devra réussir à s'affirmer s'il veut réussir à aider ses nouveaux amis.


Critique:
Si l'on excepte "Big Eyes" je n'ai pas vu un bon film de Tim Burton depuis "Big Fish" en 2003 (bon,
il y avait du beau boulot dans "Sweeney Todd" mais le côté musical était vraiment trop insupportable pour moi). Je n'aurais donc pas dû avoir d'attentes particulières pour ce Miss Peregrine et pourtant, la bande annonce, même si elle était clairement ciblé pour un public jeune, faisait montre d'un fort potentiel.  L'univers semblait original et propice à l'excentricité, de quoi permettre, en théorie, au réalisateur d'exprimer sa sensibilité artistique tout en offrant du grand spectacle.
Pourtant, même si j'ai voulu y croire, il est rapidement évident que la flamme n'est plus là. En dehors de quelques fulgurances comme ce combat de marionnettes ou le design de certains enfants, le film est fade, ennuyeux et son scénario bancale. Je ne m'attarderais même pas sur l'histoire des boucles temporelles dont je doute encore du bon fonctionnement mais les agissements des méchants et même ceux des héros ne semblent pas toujours très pertinents. On est clairement ici dans une histoire pour les plus jeunes, où il ne faut pas trop réfléchir à ce qu'il se passe à l'écran et qui n'offre aucun deuxième niveau de lecture.
Avec tout son bagage, on pourrait attendre de Tim Burton une réalisation maitrisée et des propositions fortes, au lieu de ça on se retrouve avec un résultat convenu et parfois brouillon à l'image de cette baston dans une fête foraine. Toutes les images les plus impressionnantes se trouvent dans la bande annonce.
Niveau casting, on trouve d'assez jolies choses : Eva Green/Miss Peregrinn ( The salvation, Sin city 2, Perfect Sense, etc) bien sûr, toujours à l'aise dans le rôle de femmes mystérieuses et excentriques mais aussi Asa Butterfield (la stratégie Ender, Hugo Cabret, etc) qui remplit parfaitement son rôle de jeune héros en devenir, même s'il m'a moins impressionné que lors de ses précédents films ou encore Samuel L Jackson (Kingsman, Django, etc ) qui cabotine une fois de plus mais sans que ça détonne vraiment vu le genre du film. A noter, la présence de Ruppert Everett dans un second rôle décalé où il est méconnaissable.
Un petit mot sur la musique, étonnamment Burton ne retrouve pas son camarade de toujours (Danny Elfman) mais collabore avec un compositeur moins prestigieux : Michael Higham. Le résultat est totalement passe partout, je serais bien en peine de me souvenir du moindre air du film.
Pour conclure, je dirais que je me suis vraiment ennuyé ferme devant ce film. Il y a bien quelques bons moments mais tellement peu face à la vacuité de l'ensemble que ça en devient négligeable. Miss Peregrinn est un de ces énièmes film prémaché d'Hollywood qui n'apporte rien de neuf à une recette éculée. Je ne désespère pas de voir un jour Burton revenir avec une oeuvre forte, personnelle et prenante mais pour l'instant il continue de s'enfoncer dans une vision commerciale du cinéma. Dommage.



Conclusion:
Décidément, il semble qu'il va falloir se faire à l'idée que nous avons définitivement perdu Tim Burton. Ce nouveau film s'il offre un univers intéressant s'avère long, peu passionnant et sans grande imagination, ça se laisse regarder mais guère plus que tout les films du même genre qu'on voit passer chaque année. Ou est passé la folie et le génie ?

vendredi 7 octobre 2016

Don't Breathe - La maison des ténèbres

Don't breathe, c'est le film d'horreur événement du moment, en grand amateur de frisson je me devais d'aller voir ce que ça vaut et de vous en dire un peu plus.




Date de sortie : 5 octobre 2016
Durée: 1h 28min
Réalisation : Fede Alvarez
casting:  Stephen Lang, Jane Levy, Dylan Minnette
Genres : Thriller, huis-clos
Nationalité : Américain

Interdit aux moins de 16 ans

Synopsis:
Trois jeunes cambrioleurs décident de tenter un dernier coup en attaquant la maison d'un ancien militaire devenu aveugle. Un plan facile qui va rapidement tourner au cauchemar.


Critique:
Pour commencer, je vais une fois de plus m'en prendre à la com' entourant le film et aux phrases chocs du style "le meilleur film d'horreur américain des 20 dernières années" qu'on peut trouver sur l'affiche. Déjà, ce n'est le meilleur rien du tout et surtout ce n'est pas un film d'horreur. Don't Breathe est un huis-clos angoissant, c'est autant un film d'horreur que "Panic room" alors qu'on le considère comme le meilleur film d'horreur ça me chagrine un peu. Déjà que le genre est sous représenté et souvent limité à de gros navets alors si en plus on dépossède le genre de ses caractéristiques autant lui mettre tout de suite un coup de pelle derrière la nuque pour qu'on en finisse.
On s'amusera aussi du sous-titre du film "La maison des ténèbres", un sous-titre racoleur au possible et mensonger puisqu'il fait uniquement référence à l'obscurité dans la maison, une obscurité loin d'être majoritaire durant le film.
Ceci étant dit, Don't Breathe est un bon film. Avec une trame simpliste, Fede Alvarez réussit à nous tenir en haleine et nous surprendre avec beaucoup d'efficacité. Pourtant, nous sommes loin d'être devant une oeuvre majeure de l'horreur.
Si l'on notera quelques jumpscare faciles et une façon un peu appuyée de poser les éléments (ohhh regarde le gros plan sur cet objet anodin mais qui forcément aura de l'importance à un moment puisque je fais un gros plan dessus), on constate surtout une réalisation sobre qui met subtilement en avant l'importance du son lorsqu'on ne peut plus se baser sur la vue. On regrettera toutefois que le sujet ne soit traité qu'assez superficiellement et que le réalisateur balaye la problématique de l'obscurité en tournant en pseudo nightshot plutôt que d'essayer de trouver des alternatives et d'apporter vraiment de la nouveauté.
Niveau acteur, le trio de tête est vraiment saisissant avec une mention spéciale pour Stephen Lang qui réussit à être aussi pitoyable que terrifiant.
Enfin, en terme d'ambiance, on notera également le choix intéressant de placer l'action à Détroit, cette cité fantôme devenu l'objet de bien des fantasmes (Only lover left alive, Lost river) tout comme on ne pourra pas ignorer cette opposition entre la vieille Amerique qui dort sur ses millions et la jeune qui crève de faim et essaye de s'en sortir.
Bref, pour son deuxième film Fede Alvarez livre une honnête série B qui vous prendra aux tripes et vous surprendra à plus d'une occasion. 



Conclusion:
Un honnête thriller prenant et malin

mardi 4 octobre 2016

War dogs

Very bad trip, vous connaissez forcément, la trilogie a cartonné et fait exploser la carrière de Bradley Cooper. Aujourd'hui, le réalisateur de la saga nous revient avec un film plus engagé, l'occasion de passer enfin à autre chose? C'est ce que nous allons voir.





Date de sortie : 14 septembre 2016
Durée: 1h 55min
Réalisateur: Todd Phillips
casting : Miles Teller, Jonah Hill, Ana de Armas
Genres : Comédie, Drame, Guerre
Nationalité : Américain

Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs


Synopsis:
Après avoir enchainé des petits boulots de plus en plus nuls, David à l'impression d'être arrivé au bout de sa carrière. Heureusement, son ami Efraim, qu'il avait perdu de vue depuis des années, va lui proposer une solution à tout ses problèmes. Profitant des failles du système administratif américain, les deux amis vont réussir à obtenir des contrats de vente d'armes avec l'armée. Des contrats de plus en plus gros et de plus en plus dangereux qui mettront à mal les valeurs et l'amitié des deux amis.

Critique:
Je n'ai pas honte de le dire, j'ai vu les trois Very Bad Trip.
J'appréciais beaucoup Bradley Cooper
(découvert dans Alias) et le scénario du premier opus m'avait vraiment convaincu (sans parler de l'hilarant Zach Galifianakis). La suite fut plus anecdotique mais restait distrayante.  Avec un tel succès, on comprend sans mal que le réalisateur se soit laissé tenter au petit jeu des suites mais de fait il devenait de moins en moins évident de voir comment il allait s'en sortir. Il y réussi pourtant ici très habilement en restant sur le genre du "film de potes" auquel il apporte une tout autre dimension.
Si le sujet n'est pas très original, impossible de ne pas penser à Lord of war notamment, c'est au niveau du traitement que l'on trouvera plus de fraicheur puisque le film bénéficie de la même énergie que l'on pouvait trouver dans les Very Bad trip. Malgré le sujet, malgré la tension et les moments difficiles, le film réussi à rester léger et fun tout du long, notamment grâce à ses acteurs.
Quand je dis "ses" acteurs, je veux surtout dire "son" acteur : Jonah Hill. L'acteur, qui s'était illustré dans de fabuleux seconds rôles Django Unchained, Le loup de Wall street, etc, dévore littéralement l'écran dans le rôle du sympathique et charismatique Efraim. A ses côtés, Miles Teller ( les 4 fantastiques, Whiplash, etc) pourtant rôle principal, puisqu'il fait office de narrateur et que c'est son histoire que l'on raconte, est beaucoup plus anecdotique. On lui reconnaitra tout de même une faculté assez incroyable pour faire varier son charisme car si son personnage est effacé durant la majorité du film, il prend une toute autre dimension sur la fin, jusqu'a devenir presque menaçant, un grand écart que tout les acteurs ne pourraient pas se permettre. On notera encore Ana de Amas, une actrice que je ne connaissais pas et que j'ai hâte de retrouver dans un rôle plus consistant (peut-être dans Blade Runner 2). Enfin, je
félicite le réalisateur(et surtout la prod) de ne pas avoir communiqué sur la guest du film, c'est une excellente surprise que je vais éviter de vous gâcher (et pour les curieux, il suffit d'aller voir la fiche du film).
Niveau réalisation, rien de particulier à remarquer, c'est très efficace, à l'américaine donc, suffisant pour faire un bon film mais rien d'inoubliable. Niveau musique, l'on pourra compter sur quelques bons standard bien placé, de quoi passer un bon moment.
Dans l'ensemble, War dogs séduit vraiment par la qualité de sa thématique et la légèreté avec laquelle elle est traité. Loin d'être idiot, le film critique le système avec suffisamment de légèreté pour que la démonstration ne soit pas trop appuyé et fasse mouche.
Une belle histoire remarquablement joué, ce n'est pas beaucoup mais c'est déjà bien plus que ce qu'on peut voir souvent, je ne peux donc que vous recommander chaudement ce nouveau film.
Petite anecdote: David Packouz le personnage principal incarne le rôle du chanteur au début du film.



Conclusion:
War Dogs est une excellente surprise. Non content d'être un divertissement efficace, il se permet le luxe d'aborder un sujet sensible: le commerce de la guerre. Mais aussi d'avoir un véritable fond sur notre société. A voir pour rire et réfléchir.

chouette affiche alternative en hommage à Scarface qui a beaucoup d'influence sur le film