Alors que d'immondes pirates mettent en danger notre sacro-saint petit écran à coup de téléchargements illégaux, un homme, un surhomme que dis-je, se dresse seul pour défendre la ménagère de moins de quarante ans et les CSP+. Ce héros se nomme: El programator.
(retrouvez la sélection télé chaque midi sur la page facebook)

lundi 28 décembre 2015

Star wars 7 le réveil de la force

Impossible de passer à côté du nouveau star Wars, c'est un battage médiatique obscène qui a totalement éclipsé toutes autres actualités. Après une seconde trilogie désastreuse, la license saura-t-elle se relever grâce à l'arrivée de J J Abrams, c'est ce que nous allons voir.





Date de sortie: 16 décembre 2015
Durée: 2h15min
Réalisation: J.J. Abrams
Casting: Daisy Ridley, John Boyega, Oscar Isaac
Genre: Aventure , Action , Science fiction
Nationalité: Américain

Synopsis:
30 ans après que la résistance ait réussi à vaincre l'Empire, une nouvelle menace met en péril la démocratie: Le premier Ordre

Critique:

Je doute qu'il soit vraiment la peine de vous présenter ce nouveau Star Wars, jamais un film n'aura connu une telle campagne de promotion. Sauf à vivre dans une grotte, impossible de passer à côté de cette sortie événement. Une sortie d'autant plus attendue que la deuxième trilogie était plus que discutable et a laissé plus d’un fan sur les nerfs. Comment oublier la débilité de Jar jar binks, la niaiserie de la romance entre Anakin et Padmé, sans parler du manque évident de carrure d’Hayden Christensen dans le rôle de celui qui deviendra l’un des méchants les plus emblématiques du cinéma : Dark Vador.
La grande annonce de cette nouvelle trilogie, c'est bien entendu l'arrivée de JJ "star trek" Abrams à la réalisation. Un réalisateur créatif, passionné et qui pouvait apporter une vraie vision de fan à la franchise, là où Lucas s'était complètement perdu dans ces desideratas de créateur.
Le résultat est-il à la hauteur pour autant ? Bonne question.
Techniquement, il n'y a rien à redire, en bon fan qui se respecte, Abrams est revenu à l’essence de la saga. S'il reste de la 3D, très réussie, le réalisateur a décidé de revenir à quelque chose de moins artificiel en fabricant de vrais décors, et de « vrais » aliens. Un choix qui fait vraiment la différence visuellement, les images sont superbes, moins artificielles et beaucoup plus vivantes que lors de la précédente trilogie.
Les scènes d'actions et les effets spéciaux sont également très réussis, il faut dire que le réalisateur à de l'expérience dans ces domaines, ne serait-ce qu'avec la franchise Star Trek.
Nouveaux personnages, nouveaux acteurs et là encore, les choix sont intéressants. La grosse nouveauté, c'est le personnage de Finn, un concept innovant dans la franchise star wars (que je n’aborderais pas pour éviter de spoiler), mais finalement mal utilisée sur ce premier opus (et dont je doute, personnellement, que l’histoire soit développée par la suite). Dommage, car l'acteur (John Boyega que j’avais découvert dans le très bon « Attack the Block ») est vraiment doué et à probablement encore beaucoup à offrir.
La deuxième bonne surprise c'est bien entendu le personnage de Rey (Daisy Ridley que je découvre pour la première fois) qui permet d'injecter enfin un personnage féminin fort dans une franchise qui en manquait cruellement.  Et il faut reconnaître que le personnage est intéressant et qu'on a hâte de le voir se développer.
Dans les bonnes surprises, on notera aussi le droid BB8 presque plus charismatique que R2d2 et C3PO, un robot très vivant et plutôt amusant.
C'est également avec beaucoup de plaisir qu'on retrouvera les personnages emblématiques, à commencer par Han Solo avec un Harrison Ford résolu à faire son show. Il y a de quoi satisfaire les fans, mais le personnage devient presque la caricature de lui même (sans parler de son manque d’évolution…)
Ceci étant dit, il est grandement temps d'attaquer ce qui ne va pas dans ce nouveau Star wars.
Premièrement : c'est une saleté de Reboot qui ne s'assume pas.
Le scénario est une repompe poussive de l'épisode 4, rien n'est cohérent, tout ne fonctionne que par le pouvoir tout puissant du deus ex machina (pardon, de la force) et rien ne tient la route si on veut bien y réfléchir 2 sec.
Le film se regarde tout de même, car il repose essentiellement sur ses scènes d'actions très rythmées qui font passer les faiblesses du scénario sans qu'on ait vraiment le temps d'y réfléchir, mais ça n’en reste pas moins extrêmement paresseux dans l’écriture.
La critique ne serait pas complète si nous ne parlions pas de Kilo Ren, un grand méchant qui fait passer Hayden Christensen pour l'acteur le plus charismatique de ces dernières années. Ce grand méchant seigneur Sith n'est rien d'autre qu'un ado en pleine crise, incapable de réfléchir ou de se contrôler (Nan, je rangerais pas ma chambre ! Je suis un seigneur Sith !) . Une idée qui aurait pu être intéressante si Kilo Ren était vraiment un adolescent (posant de nouveaux dilemmes), mais qui devient juste ridicule vu qu'il s'agit d'un adulte.
Objectivement, ce Star wars est une énorme déception, un pur produit d’hollywood totalement formaté, aucune vraie originalité, ici le but est de satisfaire le plus grand nombre de personnes. Si on retrouve tout les éléments qui ont fait la saga, on est loin de son esprit, celui d’un visionnaire résolu à apporter des idées nouvelles dans son média de prédilection.



Conclusion:
On ne peut pas dire que c'est un mauvais film, techniquement c'est carré, les effets spéciaux sont impressionnant et on n s'ennuie pas, mais tout de même, le scénario est aussi pauvre que n'importe quel autre blockbuster bas de gamme et c'est juste un reboot mal assumé de l'épisode 4. Ni bon, ni mauvais, star wars 7 est au cinéma ce que mac Donald est à la gastronomie.


Star Wars 7 est Jar Jar Binks approved

mardi 22 décembre 2015

Suburra

Grace à Arte j'ai découvert il y a peu l'excellente série Gomorra. Je l'ai littéralement dévoré. Du coup, lorsque j'ai appris que son réalisateur allait sortir un film sur le même sujet, je n'avais plus qu'une envie: découvrir sur grand écran s'il pouvait réussir en film ce qu'il avait accompli en série.







Date de sortie: 9 décembre 2015
Durée: 2h15min
Réalisation: Stefano Sollima
Casting: Pierfrancesco Favino, Elio Germano, Claudio Amendola
Genre: Thriller , Drame , Judiciaire
Nationalité: Italien , français

 Interdit aux moins de 16 ans

Synopsis:
Sept jours avant l'apocalypse, sept jour durant lesquels la mécanique parfaitement huilé du pouvoir va s'enrayer jusqu'au drame et voir l'état, le vatican et la mafia s'entre dévorer.



Critique:
Suburra est le deuxième film de Stefano Sollima, un réalisateur surtout connu pour ses séries télé: Romanzo criminale et Gomorra. Avec Suburra, il lance une nouvelle série qui racontera les dessous de la criminalité à Rome en débutant par un long métrage (une recette qui a plutôt réussi pour Gomorra).
Le film débute avec une promesse très forte: "7 jours avant l'apocalypse", l'histoire sera donc découpé en 7 jours, comme autant d'actes d'une tragédie, ce qui donne un rythme particulier et un peu lent au film.
Un choix intéressant pour démontrer combien la mécanique du pouvoir peut rapidement s'enrayer mais qui se révèle un peu artificiel et surtout dangereux. Promettre l'apocalypse, c'est promettre un événement d'une portée sans commune mesure et sans s'attendre à du Michael Bay, le spectateur est tout de même en droit de s'attendre à un déluge de violence aux proportions bibliques. Et si le dernier jour est effectivement l'objet de profond bouleversement qui redistribuent les cartes du pouvoir, cela n'est pas fait de façon suffisamment satisfaisante au vu de la promesse et le spectateur se retrouve finalement un peu frustré. Une critique de taille, certes mais probablement la seule que j'ai à faire sur ce très bon film. Passé ce problème de rythme et ce manque de démesure finale, l'ensemble du film est passionnant.
La réalisation, tout d'abord, est d'une grande qualité, les images sont magnifiques et retranscrive un
Rome très sombre quasi toujours plongé dans l'obscurité et la pluie. Une ville désespérée où tout le monde essaye de sortir son épingle du jeu.
Pour renforcer ce malaise, le réalisateur a choisi le groupe M83 pour assurer la BO. S'ils ne livrent pas ici leur meilleur travail (bie qu'on retrouve certains de leurs excellent morceaux comme "Midnight city" ou "Wait", leur musique électronique et planante confère tout de même une dimension vénéneuse, glaçante et hypnotique qu'on ne retrouve dans aucun autre film du genre.
Pour moi, c'est ce choix qui confère un véritable plus au film, car elle lui donne une ambiance unique et vraiment marquante.
Film chorale, Suburra nous présente nombreux personnages passionnant et bien incarné par leurs acteurs. Un beau casting de gueules, et d'acteurs talentueux (même si je n'en connais aucun) qui donne vie à une histoire simple mais très dense.
Les relations se tissent et s'entremêlent entre eux jusqu'au dénouement fatal nous laissant dans l'inquiétude de comprendre quel rôle chacun joue vraiment dans l'intrigue. Un jeu qui influe aussi sur le rythme mais qui réserve son lot de surprise.
Dans l'ensemble, Suburra est vraiment un bon film à l'écriture originale.
S'il n'était ce petit problème de rythme et la promesse non tenue, ce serait même un excellent film. Dommage donc, mais ne boudez pas votre plaisir car Sollima arrive à peindre un univers passionnant qui nous rappelle tant les grands films de gangsters que certaines anecdotes politiques.
A voir absolument si le genre vous plait.



Conclusion:
Un rythme un peu particulier et une promesse exagérée mais un très bon polar glacial et envoutant sur les coulisses du pouvoir.


mercredi 16 décembre 2015

Comment c'est loin

Si je ne suis pas un gros amateur de rap, j'avoue m'être laissé emporté par l'univers du chanteur Orelsan dans son album "le chant des sirénes". J'avais adoré les multiples clip de l'album, et j'aime aussi beaucoup sa rubrique "Bloqué" qui retranscrit bien son univers de jeune désabusé. Pour toutes ces raisons, j'étais curieux de voir ce que cet artiste serait capable de faire pour un premier film, alors voyons cela.





Date de sortie: 9 décembre 2015
Durée: 1h30min
Réalisation: Orelsan, Christophe Offenstein
Casting: Orelsan, Gringe, Seydou Doucouré
Genre: Comédie , Comédie musicale
Nationalité: Français

Synopsis:
Orel et Gringe, deux trentenaires un peu paumé, tentent mollement de devenir rappeur depuis bientôt 10 ans. Lassé de leur manque de motivation, leurs producteurs leur posent un ultimatum : ils ont 24h pour finir un morceau ou tout est fini pour eux. Les deux amis devront se remettre en question pour avoir une chance d'arriver enfin à atteindre leur but.

Critique:
Ecrit, réalisé et joué par Orelsan, "Comment c'est loin" est un premier film semi-autobiographique particulièrement réussi. Une sorte de "8 miles" à la française en moins glauque et plus fun. Enfin, fun, on s'entend, "Comment c'est loin" est une comédie douce amère qui rappellera les oeuvres un peu nihiliste de Kevin Smith ou mélancolique de Judd Apatow, ces films offrant un regard tendre sur une jeunesse à la dérive dans une société qui ne sait pas quoi faire d'eux. C'est l'histoire d'Orel et Gringe, deux rappeurs très talentueux mais trop lâche et fainéant pour oser se prendre en main.
Dans les rôles titres : Orel et Gringe himself, les deux rappeurs qui se révèlent de très bons acteurs. Bien sûr, ils sont en terrain conquis (scénario pseudo autobiographique, ils jouent leur propre rôle, etc) mais ils ne déméritent pas pour autant et se révèlent aussi drôle que touchant. Le reste du casting est également intéressant, même si on pourra sentir quelques faiblesses pour certain (comme la grand mère d'Orel joué par, la grand mère d'Orel. La scène est touchante mais on sent un décalage au niveau du jeu) L'ensemble permet tout de même de conférer un certain réalisme au film.
Niveau réalisation, c'est très propre, Christophe Offenstein fait du bon boulot et réussi à obtenir un rendu très réaliste pour bien faire ressortir la misère sociale de ses personnages. Malgré le manque d'action le film est très rythmée et passe d'autant plus vite que l'aspect musicale rend l'ensemble très vivant.
Impossible de ne pas citer la musique du film, personnage à part entière qui permet de classer "Comment c'est loin" parmi les comédies musicales. Effectivement, de nombreux morceaux de musique émailles la vie des personnages et l'ensemble du film, des morceaux qui permettent de mieux comprendre les personnages et leurs motivations. Une musique autant diégétique qu'extradiégétique qui apporte une vraie unité à l'ensemble et beaucoup de vie, sans même parler de la qualité des morceaux.
Vous l'aurez compris, pour un premier film c'est un coup de maitre, un film très personnel et vraiment drôle que je recommande chaudement.



Conclusion:
Une excellente comédie sociale, toute la sensibilité d'Orelsan transparait dans ce premier film qui démontre une fois de plus toute sa créativité.


lundi 14 décembre 2015

Macbeth

fan de Shakespeare de la première heure, je pouvais difficilement passer à côté de cette nouvelle adaptation de la célèbre pièce.





Date de sortie 18 novembre 2015
Durée: 1h53min
Réalisation: Justin Kurzel
Casting: Michael Fassbender, Marion Cotillard, David Thewlis
Genre: Drame
Nationalité: Britannique, français, américain

Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs 

Synopsis:(source allociné)
11ème siècle : Ecosse. Macbeth, chef des armées, sort victorieux de la guerre qui fait rage dans tout le pays. Sur son chemin, trois sorcières lui prédisent qu’il deviendra roi. Comme envoûtés par la prophétie, Macbeth et son épouse montent alors un plan machiavélique pour régner sur le trône, jusqu’à en perdre la raison.



Critique:
Macbeth est le deuxième film de Justin Kurzel, une adaptation littérale de la célèbre pièce. Un choix sans grande originalité mais qui peut se justifier l'oeuvre de Shakespeare étant un classique.  En terme d'ambiance, cela fonctionne bien, le film est très réaliste et nous plonge au coeur d'un 11ème siècle sombre et dur. La réalisation est particulièrement léchée et les images très travaillées, c'est sans l'ombre d'un doute le point fort du film, des images superbes qui mettent en valeur la beauté du texte.
Au niveau de l'interprétation, c'est également très réussie, la folie de Fassbender (X-men days of futur past, Cartel, Jane Eyre, etc) est presque palpable et Cotillard ( Avril et le monde truqué, Blood Ties, The dark knight rises, etc) est vénéneuse à souhait. Par contre, le fait de conserver le texte original et la beauté glaçante des images donne au film un aspect suranné et théâtral qui lui fait perdre sa force et son implication émotionnelle. Plus que jamais, le spectateur est spectateur. Il suit le film sans jamais vraiment pouvoir s'impliquer et ressentir ce qu'il s'y passe.
Difficile d'en dire plus, Macbeth est un bel objet bien travaillé mais pour moi il lui manque la flamme qui aurait pu donner vie à l'ensemble et faire ressentir la folie dévorante de Macbeth.
Il n'en reste pas moins une très belle bande son et des images superbes mais pour un film un peu long et qui ne vous prendra pas aux tripes.



Conclusion:
un brin trop théâtral, le film n'en reste pas moins spectaculaire.


lundi 7 décembre 2015

Dope

C'est par pur hasard que j'ai découvert Dope en voyant la bande annonce au cinéma. J'ai tout de suite été séduit par son ambiance et ses perspectives et j'avais hâte de vérifier par moi même à quel point cela se concrétisait. Voyons cela ensemble.




Date de sortie: 4 novembre 2015
Durée: 1h43min
Réalisation: Rick Famuyiwa
Casting: Shameik Moore, Kiersey Clemons, Tony Revolori
Genre: Comédie , Drame , Policier
Nationalité: Américain

Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs

Synopsis:
Jeune geek vivant en marge de son quartier chaud et désireux d'entrer à Harvard, Malcolm va devoir écouler un énorme stock de drogues pour protéger ses proches. Il pourra pour cela compter sur ses potes Diggy et Jibs mais cela remettra grandement sa vie en question.

Critique:
Dope est le cinquième film de Rick Famuyiwa, un réalisateur dont je n'avais encore jamais entendu parler mais qui frappe ici un grand coup. On notera notamment que le film a été co-produit par Forest Whitaker et Pharell Williams ce qui rend le projet très intriguant. Et on comprend assez rapidement ce qui a pu motiver les deux hommes à s'impliquer. Dope est un film rythmé, léger, drôle, mais qui réussit tout de même à avoir un discours de fond très juste et prenant. Jamais misérabiliste, il expose une situation, pas forcément simple, et donne un avis assez tranché sur la question.
La grande force de Dope c'est son énergie. Une fougue qui se sent autant dans l'interprétation pleine de vie des trois interprètes principaux que dans la réalisation nerveuse et inventive. Sans même parler de la bande son.
S'ils sont jeunes et inconnus, les trois acteurs principaux de Dope sont juste parfais. Shameik Moore
en jeune geek dépassé mais qui ne perd jamais le nord est impeccable. Il est touchant, drôle et diablement charismatique. Il incarne véritablement ce film et promet une belle carrière. A ses côtés, Tony Revolori est plus discret en sidekick comique mais Kiersey Clemons brille vraiment en jeune lesbienne "masculine". Face à eux, un casting riche de nouvelles têtes qui joue tous leurs rôles à merveille. Je dois avouer une faiblesse pour le casting féminin car, entre Diggy, Nakia et Lily, ce sont trois superbes jeunes femmes très différentes qui nous sont proposés (oui ça n'a pas grand chose à faire ici, mais je suis sous le charme).
En terme de réalisation, Rick Famuyiwa utilise de nombreux artifices pour dynamiser son histoire, flashback, splitscreen, brisage de quatrième mur, tout est bon pour renforcer l'énergie d'une histoire déjà survolté.  Pas le temps de s'ennuyer, le film passe sans qu'on s'en rende compte.
Musicalement c'est également une grande réussite. Sous la supervision de Pharell, Germaine Franco qui en est à son deuxième film nous livre un medley de musique urbaine particulièrement efficace. je ne suis pas grand amateur de Hip Hop mais on se laisse emporter par ces rythmes puissants et complètement adapté à l'esprit du film.
Pas grand chose à ajouter, Dope est une excellente surprise, un film à messages, drôle, rare et malin qu'on savoure sans modération.



Conclusion:
un excellent film dans l'air du temps. A la fois drôle et prenant, l'histoire fait la part belle aux talentueux jeunes acteurs et à une bande son tonitruante.


jeudi 26 novembre 2015

Hunger Games: la révolte

Après un premier opus dont seul la thématique m'avait intrigué, la saga Hunger Games avait su me séduire jusqu'à cet épisode 3, divisé en 2, qui fleurait bon la stratégie commerciale moisie. Maintenant que la suite est enfin sortie il est temps de découvrir si l'ensemble de la saga se tient, et c'est ce que nous allons voir tout de suite !








Date de sortie: 18 novembre 2015
Durée: 2h17min
Réalisation: Francis Lawrence
Casting: Jennifer Lawrence, Josh Hutcherson, Liam Hemsworth
Genre: Aventure , Science fiction , Guerre
Nationalité: Américain

Synopsis:
L'heure est venu pour les districts de s'en prendre à Panem mais Katniss a son propre plan: assassiner Snow, une entreprise qui s'avérera plus compliqué que prévu le président ayant transformé toute sa ville en arène afin de remporter cette nouvelle guerre médiatique.



Les précédentes critiques: Hunger Games, l'embrasement, la révolte 1

Critique:
Après un épisode un peu longuet, l'heure est venu d'assister à l'affrontement final entre Katniss et Snow. Un affrontement qui prend une fois de plus son temps pour arriver mais qui, reconnaissons le, ne décevra pas.
On pourra critiquer quelques longueurs, un peu de sentimentalisme, des personnages un peu inutiles et une ambiance musicale sans grande originalité mais en dehors de ça, le film est une véritable réussite.
Il l'est d'autant plus qu'il tombe dans une période où il apporte des réflexions nécessaires. Comment ne pas se remettre en question lorsque le président Snow fait une allocution pour expliquer aux habitants de Panem que "c'est avant tout à leur mode de vie que les terroristes s'attaquent" ? Plus que jamais, Hunger Games dénonce les guerres médiatiques mais également la guerre en général avec tout ce que ça implique de politique et de manipulation. En ce sens, la fin est une grande réussite, à la fois cohérente et surprenante, elle prouve qu'Hunger Games n'est pas une série pour ado de plus ou un plagiat de "Battle royal", qu'elle est porteuse d'un vrai message réfléchi. Et c'est cette réflexion, même si elle est simple, que je trouve intéressante mais surtout nécessaire à l'heure où nous sommes prêt à sacrifier toutes nos libertés pour un peu de sécurité.
En dehors du fond, Hunger Game est également réussi sur la forme avec de très beaux effets, les
pièges sont particulièrement réussis et les mutants bien designés. Les décors sont également superbes et les parisiens prendront plaisir à reconnaître les scènes tournées à Ivry (je me demande d'ailleurs s'il n'y a pas aussi inspiration de la station rer Auber pour l'un des sous-sols de Panem).
Niveau casting, Jennifer Lawrence est toujours aussi crédible dans son rôle d'héroïne involontaire, d'autant qu'elle est secondée par une superbe palette de second rôle: Donald Sutherland nous fait un très beau chant du cygne, Julianne Moore est galvanisante à souhait et Woody Harrelson toujours aussi cool. Face à Jennifer Lawrence ses deux partenaires Josh Hutcherson et Liam Hemsworth se montrent aussi efficace même si c'est Josh Hutcherson dans le rôle de Peeta qui remportera le plus notre attention avec un rôle plus complexe du fait des derniers événements. On notera aussi la présence de Philip Seymour Hoffman pour son dernier film, dommage qu'il n'apparaisse pas plus à l'écran son personnage et son rôle méritant beaucoup plus d'attentions.
Au final, la saga se termine avec panache, malgré quelques longueurs ce dernier film est bourré d'action et de scènes spectaculaires. Il n'épargne pas ses personnages et livre un message utile sur notre société. Je ne peux donc que recommander ce film, surtout si vous avez vu les précédents.




Conclusion:
Clairement j'ai un peu gonflé la note, le film n'est pas aussi parfait, mais il tombe à une époque où son propos résonne étrangement et en devient presque d'utilité publique. La saga est probablement l'une des meilleurs pour adolescent.


mercredi 18 novembre 2015

007 : Spectre

Comme pour beaucoup de trentenaires, James Bond, c'est une madeleine de Proust. Du coup, et aussi parce que j'apprécie Daniel Craig, je continue de les regarder lorsqu'ils sortent même si le reboot ne m'a jamais vraiment convaincu. Skyfall ne m'avait pas déplu mais n'était-ce pas le bon moment pour s’arrêter ? Sam Mendes réussira-t-il à faire mieux cette fois, ou la licence ne fera-t-elle que s'enfoncer plus profond dans sa médiocrité, c'est ce que nous allons voir.





Date de sortie: 11 novembre 2015
Durée: 2h30min
Réalisation: Sam Mendes
casting Daniel Craig, Christoph Waltz, Léa Seydoux
Genre: Comédie
Nationalité: Britannique , américain


Synopsis:
Bien qu'elle soit morte, M n'en a pas fini avec le monde de l'espionnage puisqu'elle a laissé à Bond un dernier message qui le mènera à combattre un mystérieux ennemi tentaculaire: le spectre.


Critique:
Ah, ils sont fort ces américains, jamais là où on les attend. Moi qui suis un grand fan de OSS 117, jamais je n'aurais imaginé qu'on arriverait à faire plus drôle. Et pourtant, Sam Mendes y arrive avec cette hilarante parodie de James Bond.
On a quelques doutes au début bien sûr devant cette scène d'introduction spectaculaire qui reste à peu près crédible malgré l'outrance de certaines situations mais tout devient évident lorsque démarre le générique: une incroyable parodie de pub pour le parfum avec musique sirupeuse et images hallucinées. Mention spéciale pour les références Hentai du poulpe qui copule avec des femmes, inattendu et tellement approprié.
Ensuite, tout s’enchaîne, c'est un déferlement d'humour décalé que ne renierait pas les Monty-
Pythons. Les situations se succèdent les unes après les autres toutes toujours plus grotesque, même si on notera quelques traces d'humour un peu trop classique probablement destiné au grand public. On ne saurait dire ce qu'on préfère entre le personnage de Monicca Belucci, une nymphomane dépressive ou celui de Léa Seydoux, lunatique tendance maniaco dépressive, mais son incapacité à se tenir à une décision plus de 5 min lui vaux tout de même des points en plus. Mais soyons franc, ce qui fait tout le sel de ce film c'est LE grand méchant, le terrible Blofeld que nous attendions depuis si longtemps, un personnage machiavélique, passionné de décoration (nous ne voyons pas d'autres explications) et qui a raté sa carrière de dentiste. On appréciera bien sûr le soin porté aux motivations de ce personnage et qui justifie totalement l'ensemble de ses actes, même si on pourra les résumer en une phrase (ATTENTION SPOILER: "Ouin, ouin, mon papa il a appris à James Bond à faire du ski") poignant.
Alors forcément, lorsqu'on s'amuse autant on ne voit pas passer le temps et qu'est-ce que 2h30 finalement pour un film qui en méritait probablement 5.
On s'étonnera qu'un réalisateur aussi talentueux que Sam Mendes nous livre un film pareil, et on ne trouvera comme explication que la volonté de passer à autre choses.



Conclusion:
Alors, oui, j'essaye d'en rire, mais clairement c'est le James Bond de trop. Sortie de l'introduction et d'une ou deux scènes spectaculaires, rien ne tiens debout et c'est d'une longueur insupportable. De grace, évitez vous ça, si vous voulez voir du bon James Bond intelligent préférez le dvd de Kingsman


et sinon, sans blague, ça vaut à peine


lundi 16 novembre 2015

Avril et le monde truqué

La chance voulu que je découvre la bande annonce d'Avril en allant voir "The visit". En grand fan de Tardi, je ne pu qu'être sensible à ce nouveau projet si visiblement inspiré de ses univers mais pour autant je ne pouvais pas m'emballer ne me rappelant que trop le décevant "Adéle Blansec" de Luc Besson.





Date de sortie: 4 novembre 2015
Durée: 1h45min
Réalisation: Franck Ekinci, Christian Desmares
casting vocal: Marion Cotillard, Philippe Katerine, Jean Rochefort
Genre: Animation
Nationalité: Français

Synopsis:
1941, dans un monde où l'électricité n'a jamais fait son apparition, les savants disparaissent mystérieusement les uns après les autres. La jeune Avril doit survivre seule après la mort de ses propres parents dans un accident étrange et faire face à un complot qui la dépasse et dans lequel elle semble avoir un rôle crucial à jouer.


Critique:
Autant le dire tout de suite, Avril est une excellente surprise. Pour commencer, je vanterais le choix de l'animation 2D plutôt que la facilité de céder aux sirènes de la 3D. Ce simple choix artistiques confère à l'ensemble du film une vraie identité, là où tout les films d'animation 3D commencent à se ressembler. L'animation est également très bonne, on tiquera peut-être un peu sur les doublages au début, mais on s'y fait très vite. La qualité de l'animation, l'humour des situations et la richesse des décors évoqueront celles des Miyazaki (Porco rosso, le chateau dans le ciel, etc) et l'ensemble est très dynamique.
Côté doublage, je craignais un peu la voix de Marion Cotillard mais cela se révèle être un excellent choix. Elle apporte une véritable gouaille, toute parisienne,  à Avril et l'actrice s'efface complètement derrière ce nouveau personnage très humain. On retrouve également avec joie la voix chaude et si familière de Jean Rochefort (pour les plus âgés d'entre nous en tout cas) mais c'est surtout celle de Philippe Katerine qui nous enchantera. Le chanteur prête sa voix au chat qui parle, lui conférant ce petit plus qui le rend automatiquement sympathique. On aimerait presque qu'il ait plus de ligne de dialogue tant il est agréable de l'entendre dans ce rôle.
Côté histoire, sans être révolutionnaire, l'aventure est prenante, bien construite et se permet d'avoir du fond. On notera également le choix, probablement issue de l'univers de Tardi, d'avoir plusieurs personnages féminins fort ce qui reste toujours trop rare.
Musicalement ça tourne très bien aussi avec quelque chansons créé pour l'occasion qui participe bien de l'univers (la très sympathique chanson du début notamment...).
Si je n'irais pas jusqu’à dire que c'est un sans faute, on aurait surement pu améliorer quelques détails par ci par là, Avril n'en est pas moins une grande réussite, un univers riche faisant appel à notre histoire et notre culture populaire et une oeuvre à l'identité forte(celle de Tardi) qui compose un film rare comme ceux que l'on aimerait découvrir plus souvent. je recommande vivement d'y aller, je ne sais pas si ça plaira aux plus jeunes mais en tout cas ça ne les rendra pas plus idiots (ce qui n'est pas forcément le cas d'Aladin par exemple....).
Bref, foncez, c'est un véritable coup de coeur pour moi.


Conclusion:
Un excellent dessin animé, aussi riche qu'un Ghibli mais dans un univers qui nous est beaucoup plus familier. A voir absolument pour les amateurs de film d'animation, de Tardi, d'Uchronie ou tout simplement de bonnes histoires.