Alors que d'immondes pirates mettent en danger notre sacro-saint petit écran à coup de téléchargements illégaux, un homme, un surhomme que dis-je, se dresse seul pour défendre la ménagère de moins de quarante ans et les CSP+. Ce héros se nomme: El programator.
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lundi 2 octobre 2017

Nos années folles

Pour une fois, c'est volontairement que je vais voir un film Français en costume. Il faut avouer que la bande annonce est intrigante (contrairement à l'affiche) et j'étais curieux de voir ce qu'un réalisateur réputé pouvait faire avec une telle histoire.







Date de sortie 13 septembre 2017
Durée :1h 43min
Réalisation : André Téchiné
Casting :Pierre Deladonchamps, Céline Sallette, Grégoire Leprince-Ringuet
Genre : Drame
Nationalité : Français

Synopsis:

La véritable histoire de Paul Grapes et de sa femme Louise. Un homme forcé de se travestir pour fuir la guerre et qui se révélera ainsi à lui même dans le Paris des années folles

Critique :

Nos années folles est le nouveau film d'André Téchiné, un réalisateur reconnu dont je n'ai jusqu'alors jamais eu l'occasion de regarder un film. Guerre, amour, musique et travestissement, l'histoire semble digne d'un film de Baz Luhrmann ( The great Gatsby, Moulin Rouge, etc) et il faut reconnaître que le potentiel est énorme.
Téchniné l'a bien compris et nous propose une mise en scène enlevée ou se mêle, le présent, le passé et une comédie musicale retraçant le passé. Un choix vraiment fort que n'aurait pas renié Luhrmann mais qui est ici mal maîtrisé et rend l'ensemble plus confus qu'enlevé.  D'autant que certains choix de réalisation sont vraiment étrange, et rendent difficilement compréhensible les intentions du réalisateur (exemple : la scène du "saxophone" qui aurait pu être émotionnellement chargé mais qui devient juste ridicule à cause de ce saxophone). C'est d'autant plus dommage que l'histoire est vraiment riche, que les idées de réalisation sont bonnes et que les personnages sont profond.
Pivot du film, Celine Salette (La french, les revenants, etc) incarne une femme forte et résolu à tout par amour, un beau personnage qui donne de la grace au film et qu'elle incarne avec talent. Dans un rôle plus complexe : Pierre Deladonchamps, s'en sort également très bien surtout dans son rôle peu évident de travesti. Il reste crédible tout du long sans être caricatural et c'était probablement le plus gros risque du film. Problème, son personnage est antipathique au possible et ne crée jamais vraiment de lien avec le spectateur. Au contraire sa façon de se servir de sa femme en fait le personage négatif du film ce qui complexifie l'attachement et donc l'implication émotionnelle. Là où l'on aurait pu être entraîné dans la frénésie de sa vie, partager les doutes du personnage et comprendre sa longue descente aux enfers, on se retrouve juste à le trouver insupportable tout du long et à presque se réjouir du tragique de sa fin. Ce qui est, j'espère, un contresens complet de ce que voulait le réalisateur ce qui tendrait à montrer un vrai problème d'écriture.
A tout ça j'ajoute des longueurs, dû au manque d'empathie avec le personnage et à l'aspect confus des passages prèsent/ passé, des acteurs dont le jeu fait trop théâtral et parfois à la limite du ridicule (surtout certains seconds rôles) et ça nous donne un film au potentiel énorme avec un résultat absolument pas convaincant.
Je ne dirais pas que je me suis ennuyé mais j'ai quand même trouvé le temps long et je le regrette d'autant que le potentiel est clairement là, le film n'échouant qu'a quelques détails. Une curiosité à voir mais peut-être faut-il privilégier d'autres médias ayant adapté cette histoire varie, comme le roman où la bd.


Conclusion:

Malgré une histoire passionnante et quelques bonnes idées de mise en scène, le film n'arrive jamais vraiment a emporter le spectateur, la faute à des choix de réalisation parfois étrange et des dialogues peu naturels.

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