Alors que d'immondes pirates mettent en danger notre sacro-saint petit écran à coup de téléchargements illégaux, un homme, un surhomme que dis-je, se dresse seul pour défendre la ménagère de moins de quarante ans et les CSP+. Ce héros se nomme: El programator.
(retrouvez la sélection télé chaque midi sur la page facebook)

vendredi 21 juillet 2017

The last girl

Si je n'avais pas vu la bande annonce, j'avais beaucoup entendu parler de The last Girl et les critiques étaient vraiment prometteuses. Il fallait donc absolument que j'aille voir ce nouveau film d'horreur en espérant toutefois que les critiques ne soient pas trop flatteuses.





Date de sortie 28 juin 2017
Durée : 1h 52min
Réalisation : Colm McCarthy
Casting : Gemma Arterton, Glenn Close, Paddy Considine
Genres : Thriller, Drame, Epouvante-horreur
Nationalités : Britannique, Américain

Interdit aux moins de 12 ans

Synopsis:

Jeune fille aimable et serviable, Mélanie est surtout un zombie. Un hybride plus intelligent que la moyenne et élevé avec d'autres en vu de concevoir le vaccin qui pourra sauver l'humanité. Mais lorsque la base où elle est enfermée est attaquée, la jeune fille devra suivre un groupe de survivants pour essayer de rejoindre une autre base. S'ils y arrivent, ils pourront peut-être enfin en finir avec ce fléau.




Note:

Tiens, ça faisait longtemps que je n'avais pas gueulé sur le titre d'un film. En VO le film s'intitule
"The Girl with All the Gifts" ("la fille qui possède tous les dons" comme le dit le sous-titre du film) alors oui, ça ne parlera pas au public moyen mais pourquoi ne pas être un peu créatif en français plutôt que de traduire ça par un autre titre en anglais ? C'est pas assez cool le français ? Bref, ce genre de décision marketing m'énerve car c'est dévalorisant pour notre langue qui est magnifique. Qu'on garde le titre original, pourquoi pas, mais qu'on en invente un nouveau en anglais, c'est inapproprié et je râlerais toujours devant ces méthodes marketing qui nuisent à notre société.

Critique:

The last Girl est le second film de Colm McCarthy. Un réalisateur qui ne manque pour autant pas d'expérience puisqu'il a travaillé sur certaines des meilleures séries britanniques : Doctor Who, Ripper Street, Peaky Blinders un CV très séduisant que ne dément pas la qualité du film.
Visuellement, c'est très réussi. Si le film ne bénéficie pas de scènes aussi spectaculaires que la majorité des films hollywoodiens du moment, il propose tout de même quelques passages très impressionnants (le film fait plus avec l'absence de mouvement que n'importe quel blockbuster avec sa débauche de cascades), que ce soit dans la gestion des zombies ou tout simplement dans les décors vertigineux. La mise en scène est également très efficace avec une monté en tension redoutablement maîtrisée. J'ai vraiment apprécié de n'avoir rien vu sur le film avant de le découvrir, car le réalisateur a pu me promener comme il le voulait et le déroulé n'en a été que d'autant plus fort.
Côté histoire, il n'y a pas grand chose de nouveau mais une utilisation légèrement différente des éléments déjà connu. Cela donne à l'ensemble un côté plus réaliste mais surtout cela permet des visuels différents de ce dont on a l'habitude mais tout aussi marquant. L'auteur, Mike Carrey un célèbre scénariste de Comics, réussi même à créer sa propre mythologie de zombie, ici appelé les "affam's ", ce qui apporte une fraîcheur bienvenue à un genre ultra codifié. De mon point de vue, The Last Girl est la meilleur adaptation de Je suis une légende que j'ai pu voir. J'avais détesté la version de Will Smith, véritable trahison de l'oeuvre original de Mathesson mais là, sans raconter la même histoire, le film réussit à avoir le même fond et poser les mêmes questions. Une oeuvre qui donne a réfléchir donc, bien loin des blockbusters du moment et autres World war z. Par de nombreux points, The last Girl évoquera la référence du genre selon moi : 28 jours plus tard. Le fait que les deux films soient anglais n'y est à l'évidence pas étranger.
Niveau casting, si l'on notera la présence rassurante de l'immense Glenn Close (Liaison Fatale, Albert Nobbs, etc) dans un rôle bad-ass assez inattendu, on retiendra surtout la prestation remarquable de la jeune Sennia Nenua qui pour son premier rôle se révélé particulièrement douée. A leur côté Gemma Arterton (Hansel et Gretel, The Voices, etc) et Paddy Considine ( Enfant 44 ,Le dernier pub, etc) sont également brillant dans leur rôle de personnages sensibles gérant au mieux la situation.
Niveau musique, c'est l'occasion de découvrir le travail de Cristobal Tapia de Veer. Un compositeur qui ne s'est pas encore frotté au cinéma mais qu'on a pu entendre dans les très bonnes séries Utopia et Dirk Gently, détective holistique. Il nous livre ici un travail peu varié mais très fort avec des choix d'ambiance audacieux. Un vrai plus dans l'immersion du film qui lui confère un côté presque mystique.
Vous l'aurez compris, je suis totalement emballé par ce film. Avec It comes at night dans un genre plus intimiste, The last Girl fait partie des vrais bonnes surprises de l'année. Je ne saurais que trop vous recommander d'y aller car il s'agit d'un vrai bon film émouvant, prenant et vraiment fort. ne vous laissez surtout pas arrêter par l'aspect horreur si cela vous bloque car c'est loin d'être le point central du film.


Conclusion:

Un excellent film de zombie qui fera autant date que 28 jours plus tard. Je recommande chaudement même si le genre ne vous attire pas plus que ça.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire