Alors que d'immondes pirates mettent en danger notre sacro-saint petit écran à coup de téléchargements illégaux, un homme, un surhomme que dis-je, se dresse seul pour défendre la ménagère de moins de quarante ans et les CSP+. Ce héros se nomme: El programator.
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mardi 20 juin 2017

Wonder Woman

Et oui, encore un film de super-héros, je me souviens l'époque lointaine où je regrettais que nous n'en ayons qu'un par an. Aujourd'hui c'est déjà beau s'il n'y en a qu'un par mois. C'est une véritable invasion et le problème c'est qu'ils sont tous forgé sur le même moule (pas de blagues, merci). Pourtant, j'attendais avec impatience ce Wonder Woman car il a un avantage sur tous les autres. Il met en avant un personnage féminin, un événement encore malheureusement beaucoup trop tard surtout dans le monde des super héros. Mais ce choix artistique (ou financier...) suffit-il à faire un bon film ? C'est ce que nous allons voir !







Date de sortie : 7 juin 2017
Durée : 2h 21min
Réalisateur : Patty Jenkins
Casting : Gal Gadot, Chris Pine, Connie Nielsen
Genres : Action, Aventure, Fantastique
Nationalité : Américain

Synopsis:

Seule enfant élevée sur l'île des Amazones, Diana découvre le destin qui l'attend le jour où un homme s'écrase sur son île poursuivit par l'armée allemande. Choqué d'apprendre que la guerre fait rage dans le monde des hommes et que cela pourrait être le fruit des manipulations d'Ares, le dieu de la Guerre, elle décide de suivre le soldat et de partir au front.



Critique:

Je crois que j'attendais Wonder Woman autant que je le redoutais. Il faut dire que c'est plus pour une raison "sociologique" que je l'attendais que pour une raison artistique. C'est tout de même triste de constater qu'il aura fallut attendre 2017 pour voir une super héroïne traitée à l'écran comme n'importe quel super héros. Pour dire si ce film était important. Pour autant, cela n'avait rien d'un gage de qualité. L'enfer est pavé de bonnes intentions et quelles que soient celles qui poussaient Patty Jenkins ou Warner Bross à faire ce film rien n'indiquait qu'ils voulaient forcément en faire un bon film. Et très clairement, ce n'est pas le cas. Le film est rigoureusement comme tout les autres qui ont précédé (c'est probablement ça la parité, les femmes aussi ont droit à leurs mauvais films). Long, fouillis, pas malin, le film est plein de bonnes volontés mais tombe dans les mêmes pièges que tout ses homologues. Long à démarrer à cause de scènes d'expositions inutilement détaillés, très gros dans ses ficelles (il n'y a vraiment aucune surprise on devine tout très longtemps à l'avance) il pâtit d'un scénario qui aurait pu être intelligent (il y a une jolie parabole vers la fin qui aurait pu donner à réfléchir mais qui se fait massacrer dans les minutes qui suivent) mais se révèle juste lourdingue (on est au niveau de réflexion d'un épisode de Sailormoon, c'est dire). Alors vous allez me dire, c'est du blockbuster, le scénario n'a que peu d’intérêt tant qu'on en prend plein les yeux. Je ne suis pas d'accord mais admettons. Et bien, même là je n'ai pas été comblé. Les matte painting m'ont brûlé les yeux, les combats abusent du ralenti à un niveau ridicule (et pas que, la scéne ou Wonder Woman sort de la tranché au ralenti donne l'impression d'être devant une pub Dior), le look ultime du grand méchant n'a aucun intérêt (à part faire un cosplay moche de magnéto) et le combat final est franchement nul (sans même parler de la scéne ubuesque qui le suit, on croirait une blague).
Au niveau du casting, au contraire on commence à trouver un peu d’intérêt au film. Gal Gadot est très bien dans son rôle, très expressive avec ce petit côté impérieux qui donne de l'épaisseur à Wonder Woman, mais c'est surtout au niveau des seconds rôles qu'on se régalera avec un beau festival de gueules : Danny Huston (Big eyes, le congrès, etc), David Thewlis (Macbeth, Zero Theorem, etc), Saïd Taghmaoui, Ewen Bremner (Trainspotting 2, perfect sense, etc ), et surtout Robin Wright (House of cards, le congrès, etc) fabuleuse en Générale Amazone.
On notera aussi une bande son d'assez bonne qualité avec un morceau titre vraiment prenant même si on regrettera quelques inspirations un peu trop voyante de la bande son de Sherlock Holmes de Hans Zimmer.
J'aurais voulu aimer ce Wonder Woman, mais vraiment ça n'a pas du tout été le cas. Je me suis ennuyé ferme et j'ai vraiment eu l'impression que la réalisatrice était tombée dans tous les pièges à éviter. Reste tout de même de bonnes choses : d'excellentes répliques sur le sexisme et l'oppression, de beaux décors, de beaux costumes, des valeurs saines et un film moderne (ça fais du bien surtout après Le roi Arthur ) mais malgré toutes ces bonnes intentions Wonder Woman n'est pas un bon film. N'hésitez pas toutefois à y emmener vos enfants, ils ne remarqueront pas les défauts mais seront peut-être touché par toutes ces belles valeurs qu'on ne met plus assez en avant.



Conclusion:

S'il propage de saines et belles valeurs, ce film est aussi dispensable que tous les blockbusters du moment, emmenez-y vos enfants pour les messages véhiculés mais les adultes apprécieront difficilement sauf à poser le cerveau sous le fauteuil.




2 commentaires:

  1. Ce n'est pas le premier. Je me souviens d'une CatWoman en 2004 incarnée par Halle Berry. Pour le reste, je te rejoins, c'est un film "pop-corns".

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  2. Excellente remarque j'avais essayé d'oublier ce navet qui pour le coup avait vraiment fais tout ce qu'il ne fallait pas. C'est sur que comparé à Catwoman, Wonder Woman est un chez d'oeuvre.

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