Alors que d'immondes pirates mettent en danger notre sacro-saint petit écran à coup de téléchargements illégaux, un homme, un surhomme que dis-je, se dresse seul pour défendre la ménagère de moins de quarante ans et les CSP+. Ce héros se nomme: El programator.
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jeudi 13 octobre 2016

Virtual revolution

Vous n'avez probablement pas entendu parler de Virtual Revolution. Et pour cause, il s'agit d'un film indépendant à petit budget et je vais maintenant vous expliquer pourquoi vous devez aller le voir :D




Date de sortie : 12 octobre 2016
Durée : 1h 32min
Réalisation : Guy-Roger Duvert
Casting : Mike Dopud, Jane Badler, Jochen Hägele
Genres : Science fiction, Policier
Nationalité : Américain

Synopsis:
A Paris, en 2047, alors que la population vit connectée en permanence à des mondes virtuels, un agent employé par une multinationale est chargé de traquer des terroristes qui menacent le système. 

Critique:
Virtual Revolution, c'est le premier film de Guy-Roger Duvert, compositeur de son état avec qui j'ai eu la chance de travailler pour Les seigneurs d'Outre monde. C'est un créatif passionné qui a tout donné et prit beaucoup de risques pour réaliser son film, celui dans lequel il croit et qu'il aurait été impossible de produire autrement. Le résultat est une oeuvre critiquable, certes, mais vraiment riche.
Le principal défaut qu'on reprochera à Virtual Révolution tiens dans sa narration, un problème d'écriture fait qu'un gros ventre mou rend le film un peu indigeste. Un plus gros budget aurait permis de camoufler ce creux en dynamisant les scènes de discussions ou en ajoutant des effets mais là, difficile de masquer ce problème. En dehors de ça, les qualités sont nombreuses : musicales d'abord, car c'est le premier métier de Guy-Roger et qu'il se fait plaisir. Visuelles ensuite car la richesse de son univers lui permet de développer de nombreuses ambiances et de voir se succéder des voitures volantes, des dragons et des robots de guerre. Un grand soin a été apporté au choix des décors tous superbes, ainsi qu'aux costumes très soignés. Même si la faiblesse du financement se fait un peu sentir les effets spéciaux sont plutôt spectaculaires et bien employé.
Niveau casting, pas vraiment de gueules connus, il y a bien Jane Badler (Diana dans V) mais c'est
anecdotique quand à Mike Dopud malgré ses innombrables petits rôles dans des séries populaires (Battlestar Galactica, smallville, etc) il n'a pas encore vraiment marqué les esprits. Pour autant ce casting fonctionne vraiment car il se compose de nombreux personnages. Les petits rôles se succèdent, certains très charismatique (Stilson, Kate, Camille, etc), à mesure que le online et le offline se mélangent cela nous donne un film presque chorale où le personnage principale devient plus important par sa voix ( off en l'occurrence) que par son image.
Niveau histoire, vous l'avez compris je suis un peu mitigé. Sur le fond c'est du tout bon, un univers riche qui nous entraine sur des terrains inexplorés et des thématique vraiment d'actualité (l'influence des mégacorporations sur notre vie, le repli vers le numérique, etc), sur la forme l'histoire est un peu trop classique et les péripéties s'enchainent sans direction claire ce qui donne le regrettable creux de milieu de film.
Pour conclure, je dirais que Virtual Revolution n'est pas le chef d'oeuvre que j'aurais voulu qu'il soit mais 1) c'est un premier film et 2) il a bénéficié d'un budget risible au vu du genre et le réalisateur/compositeur/scénariste, loin de toucher un triple salaire a au contraire payé de sa poche pour pouvoir réaliser ce film. Avec ses défauts, Virtual Revolution a au moins le mérite de faire les choses différemment et il vous hantera surement bien plus longtemps que la majorité des blockbusters
dont on nous abreuve quotidiennement. Je vous recommande donc de laisser une chance à ce film de passionnés, et de foncer le voir au plus vite pour qu'il connaisse le succès en salle en France, bénéficie d'une meilleure couverture (seulement 4 cinémas à l'heure actuelle il me semble) et puisse s'attaquer à l'internationale. La France a vraiment du talent, il faut lui laisser une chance de s'exprimer.



Conclusion:
Non, Virtual Revolution n'est pas le film du siècle et OUI, il a quelques défauts mais c'est surtout un film d'un genre rare (le cyberpunk) réalisé avec très peu de moyen (en gros l'équivalent du budget d'un épisode de Joséphine ange gardien) et absolument pas formaté. La fin est intelligente et change vraiment de la bouillie fadasse qu'on nous force à ingurgiter à longueur d'année. Pour une évolution de la production en France je vous invite à soutenir ce film fait avec les tripes et qui mérite vraiment qu'on parle de lui.



Rémi Hoffman et Guy-Roger Duvert, deux réalisateurs français qui tentent de repousser les lignes


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