Alors que d'immondes pirates mettent en danger notre sacro-saint petit écran à coup de téléchargements illégaux, un homme, un surhomme que dis-je, se dresse seul pour défendre la ménagère de moins de quarante ans et les CSP+. Ce héros se nomme: El programator.
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mercredi 1 juin 2016

The nice guys

Après cette purge de X-men, j'avais besoin de me détendre un peu. Mon dévolu c'est donc jeté sur The nice guys, un film que je convoitais depuis un moment Shane Black étant quelqu'un que j'affectionne beaucoup. Est-ce que cela aura suffit à faire passer le mauvais gout de Brian Singer que j'avais encore dans la bouche ? Voyons cela ensemble.






Date de sortie: 15 mai 2016
Durée: 1h 56min
Réalisation: Shane Black
Casting: Ryan Gosling, Russell Crowe, Margaret Qualley
Genres: Comédie, Policier
Nationalité: Américain

Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs

Synopsis:
1970, dans le climat de plus en plus étouffant de Los Angeles, Jackson Healy se fait payer pour intimider deux harceleurs. Le premier, Holland March, se révèle être un détective suivant la cliente de Healy pour des raisons troubles qui entraineront les deux hommes dans une enquête qui les dépasse de beaucoup.

Critique:
Si vous ne connaissez pas Shane Black, c'est le scénariste culte de "L'arme fatale" et de "Last action hero", un homme qui a su donner ses lettres de noblesses au buddy moovie. En 2005, il s'était lancé dans la réalisation avec le déjà très réussi: "Kiss Kiss Bang bang" (attention, deux films portent ce nom). Il fallut attendre 2013 pour qu'il se relance dans la réal avec Iron Man 3. Un choix vraiment discutable car le réalisateur/scénariste s'était contenté d’appliquer ses recettes à un personnage pas du tout adapté. Cette fois il revient aux sources de son talent, une enquête, un buddy moovie et de l'humour à ne plus savoir qu'en faire.
Passons vite fait sur le principal défaut du film: la simplicité formelle de son histoire. Shane Black se repose sur des poncifs et utilise la technique du milking comme un goret. Pour ceux qui l'ignore, le milking c'est le fait de poser un élément innocent à un moment du film car il sera très important par la suite. Exemple très basique, au début de Shinning on voit qu'il y a un labyrinthe à côté de l’hôtel, à la fin du film c'est dans ce même labyrinthe que se joueront les dernières actions. L'une des idées du milking est d’apporter progressivement des informations aux spectateur pour que lorsqu'une nouvelle informations arrivent elle ne nécessite pas d'explications, l'info est logique, le spectateur pouvait la deviner grâce à ce qu'il avait déjà vu. ça dynamise l'histoire et ça valorise le spectateur qui se sent plus intelligent d'avoir deviné les choses.).
En plus de ça, Shane Black se repose beaucoup sur une structure de film noire classique qui,
combiné à la technique précédente, donne un film totalement prévisible.
Pour autant, ça n'en fait pas un mauvais film car la force de the nice guys réside dans son duo d'acteur (trio serais-je tenté de dire car la jeune Angourie Rice est très drôle dans ses interactions avec Ryan Gosling) et les situations toutes plus délirantes les unes que les autres. The nice guys est la suite parfaite de Kiss Kiss Bang bang, on y retrouve le même amour des personnages décalés, des situations absurdes, de l'hommage au polar hollywoodien des années 20 et au cinéma de manière générale.
Si Russel Crowe est très bien dans son rôle de gros dur au cœur tendre, c'est surtout la prestation de Ryan Gosling en looser magnifique qui prouve qu'il n'est pas qu'un poseur et sait avoir du recul sur lui même. Comment oublier cette scène de toilette délicieusement décalée.
Bref, malgré un scénario simpliste car visant trop à l'ultra efficacité, Shane Black nous livre une comédie délirante qui se paye le luxe d'avoir un fond sociétal. Un excellent divertissement donc toujours plaisant en ces temps de morosité ambiante.



Conclusion:
Après un Iron Man discutable, Shane Black nous reviens avec un buddy moovie hilarant, qui se permet même une critique sociétale au passage. Un film à ne pas rater pour avoir la patate.

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