Alors que d'immondes pirates mettent en danger notre sacro-saint petit écran à coup de téléchargements illégaux, un homme, un surhomme que dis-je, se dresse seul pour défendre la ménagère de moins de quarante ans et les CSP+. Ce héros se nomme: El programator.
(retrouvez la sélection télé chaque midi sur la page facebook)

lundi 30 mai 2016

X-men: Apocalypse

Je profite d'avoir eu quelques secondes pour passer au cinéma pour faire une nouvelle critique express. Après Batman VS superman, descendu par la critique et Captain America 3 au contraire encensé, voici le nouvel opus de la saga X-men toujours réalisé par Bryan Singer. Le précédent ne m'avait pas convaincu, celui-ci est-il plus réussi, c'est ce que nous allons voir....





Date de sortie 18 mai 2016
Durée: 2h 24min
Réalisation:  Bryan Singer
Casting:James McAvoy, Michael Fassbender, Jennifer Lawrence
Genres: Action, Science fiction, Fantastique
Nationalité: Américain


Synopsis:
Le tout premier mutant se réveille, et il est pas content...


Critique:
Lorsque Matthew Vaughn (Layer cake, Stardust, etc) relance la franchise X-men au cinéma en 2011 je fus impressionné de voir comment un réalisateur talentueux était capable de redonner vie à une franchise mourante. Bryan Singer avait massacré autant que faire se peu les x-men dans ses trois précédents films, apprendre qu'il revenait à la barre pour X-men: Days of Futur Past était donc une mauvaise nouvelle qui se confirma en partie. Ce dernier film était donc un peu le film de la dernière chance en ce qui me concerne et il faut admettre que Bryan Singer a mis les petits plats dans les grands.
Non content d'avoir un scénario sans intérêt et bourré d'erreurs et de facilités, la réalisation se révèle également aussi plate que la Belgique et les effets de mauvaises qualités. Si ce x-men aurait pu impressionner dans les années 90, il passe cette fois juste derrière un Captain America aux scènes d'action magistrales et se gaufre donc dans des proportions titanesque. Comme Angel parait pataud face aux acrobaties aériennes du Faucon, comme les x-men semblent faible face aux coups surhumains de Captain America. Tout sonne faux dans X-men, de la 3D aux maquillages rien n'est crédible avec une mention spéciale pour Apocalypse au design particulièrement dégueulasse et digne de jouer les grands méchants dans Bioman ou n'importe quel sentai fauché.
Alors est-ce que tout est à jeter pour autant ?
Non, quand même pas. Il faut admettre que le casting contient toujours quelques pépites, à
commencer par James McAvoy et Michael Fassbender, même si la façon dont-ils se renifle le cul depuis maintenant deux films commencent à devenir fatigante. Les deux hommes n'en restent pas moins des pointures mais on aurait apprécie que le scénario fasse vivre les autres personnages pour une fois. On regrettera également que Michael fasse le minimum syndical (probablement un coup de la cgt). Une fois de plus Jennifer Lawrence prend un rôle central dans l'histoire quel incarne brillamment avec toujours autant de charme. Enfin, celui qui sort vraiment son épingle du jeu c'est Evan Peters (kick-ass, American Horror Story ) dans le rôle de Vif-Argent qui une fois de plus obtient LA meilleure scène du film. Je serais presque tenté de dire la seule bonne scène du film. Certes, elle est moins bonne et moins originale que celle de Days of futur Past, mais elle n'en reste pas moins très drôle et le seul moment un peu sympa durant ces 2h24 de films.
Au contraire, Sophie Turner (Game of thrones) nous livre une Jean Grey geignarde et fatigante, l'excellente Olivia Munn (The newsroom), parfaitement bien choisie dans le rôle de Psylocke, se retrouve avec un personnage potiche au possible et j'en passe.
Bref, je ne sais que dire de plus pour exprimer ma déception face à ce ratage. A l'exception de l'excellent Firt-class la franchise X-men n'aura décidément causé que déception et ce ne sont pas quelques bons choix de casting qui sauveront le manque de qualité artistique.  Pourquoi laisser autant de contrôle à Singer sur une licence avec un aussi fort potentiel ? Pour ma part, même si je ne suis pas fan des situations de monopole, je regrette vraiment que les X-men ne bénéficie pas de l'expérience de Marvel.



Conclusion:
Ce nouvel opus finit d'enterrer la licence. Non seulement l'histoire n'a guère d'intérêt mais en plus la réalisation est fade et les effets ratés. Le film fait presque cheap par moment. Que quelqu'un retire cette licence à Bryan Singer voir carrément à la Fox qui ne sait visiblement pas comment on fait des films de super héros


vendredi 6 mai 2016

Green room

Dernière critique de la semaine, et un film toujours à l'affiche. Green Room, un film que je suis allé voir un peu par hasard avec pour l'essentiel l'envie de me défouler.




Date de sortie : 27 avril 2016
Durée: 1h 36min
réalisation : Jeremy Saulnier
Casting : Anton Yelchin, Imogen Poots, Patrick Stewart
Genres : Thriller, Action
Nationalité : Américain

Interdit aux moins de 12 ans avec avertissement

Synopsis:
La dernière date de leur tournée ayant été annulée, un petit groupe punk se retrouve obligé d'accepter un contrat dans un bar reculé. Celui-ci se révèle rapidement être le quartier général d'une communauté de supremaciste Aryen et le groupe d'amis assistera impuissant à un meurtre. Devenu des témoins gênants, il leur faudra trouver un moyen de fuir l'établissement sous peine d'y rester à jamais...



Critique:
Green Room est le nouveau film de Jeremy Saulnier un réalisateur peu connu qui avait surtout fait parler de lui pour son précédent film: Blue Ruin. Loin de mettre à profit ce petit succès il revient avec un survival bien roots.
GreenRoom c'est une histoire somme toute classique : un groupe de personnage se retrouve menacé par un autre et doit réussir à s'enfuir. Ici il s'agit d'un groupe de jeunes punks confronté à un groupe d'extrémistes. On pourrait croire que ce choix serait l'occasion d'un quelconque message mais soyons clair : il n'y en a pas.
Niveau réalisation, c'est efficace même si l'action est parfois confuse et que certains choix sont discutables.
Niveau casting, le réalisateur a privilégié les nouvelles têtes, cela évite que certains personnages
prennent trop le lead sur les autres laissant plus de doutes sur qui survivra ou pas, mais le revers de la médaille c'est que les personnages manquaient de singularisation au point que je ne savais rapidement plus qui était qui dans le groupe (les morts successives m'ont, dieu merci, simplifié les choses mais du coup j'étais peu affecté par ces morts). Seul acteur connu du film : Patrick Stewart, méconnaissable, livre une prestation tout en mesure dont Spock n'aurait pas à rougir. Une incarnation qui manque toutefois un peu de carrure pour que ce "grand méchant" réussisse à sortir du lot.
Dans l'ensemble, Green room n'est pas un mauvais film, on ne s'ennuie pas une minute, l'ambiance est très réussie et quelques idées sont vraiment appréciable mais il n'a rien non plus de très marquant.
Un bon film, ce qui est rare pour un survival, mais qui manque de fougue et de maîtrise pour vraiment marquer les esprits.




Conclusion:
Une honnête variation du slasher qui manque tout de même d'un brin de folie ou d'originalité.

jeudi 5 mai 2016

High-rise

Avant dernier jour de ma semaine de critique, j'ai presque réussi à rattraper mon retard, cette fois ce sera avec un film de SF à la bande annonce prometteuse et surtout avec Tom Hiddleston gros argument de ce film.



Date de sortie 6 avril 2016
Durée: 1h 59min
Réalisation: Ben Wheatley
Casting: Tom Hiddleston, Jeremy Irons, Sienna Miller, Luke Evans, James Purefoy, Elisabeth Moss
Genres: Drame, Science fiction
Nationalité: Britannique

Interdit aux moins de 12 ans

Synopsis:
1975, le mystérieux Dr Laing emménage dans une tour ultra moderne, un projet social innovant qui va vite tourner au cauchemar le cloisonnement faisant exploser la pression sociale.



Critique:
High-Rise est l'adaptation de I.G.H. la nouvelle culte de J. G. Ballard sortie en 1975. Le producteur du film avait d'ailleurs acquis les droits de l'histoire à l'époque sans jamais trouver comment l'adapter depuis. C'est chose faite avec Ben Wheatley un réalisateur méconnu du grand public qui offre à ce film un univers visuel très fort.
High-rise est une parabole sociale, l'illustration de la lutte des classes et de la folie du capitalisme au sein d'un organisme déshumanisant. Si la thématique est très forte, à l'instar des images, le scénario se révèle au contraire plutôt faible. Les motivations des personnages ne sont pas vraiment claires, les scènes s'enchaine sans que ce soit toujours pertinent et on a du mal à trouver la situation crédible tant sa mise en place est précipité et que les détails manquent à la rendre réaliste.
Reste une histoire qui fonctionne surtout sur un registre symbolique et grâce à de brillants acteurs.
Tom Hiddleston ( Only lovers left alive, Crimson Peak, etc) est le personnage principal, pour autant ce n'est pas lui qui livrera la prestation la plus intéressante son personnage étant dans l'ensemble peu expressif, c'est plutôt Luke Evans (le hobbit, etc) qui tire la couverture à lui dans un rôle très charnel. A leurs côtés une belle galerie d'acteurs avec entre autres Jeremy Irons, Sienna Miller, James Purefoy et Elisabeth Moss. Tous livrent une excellente partition et aident à donner corps à une histoire qui aurait bien du mal à tenir la route sans leur talent.
High-rise n'est pas un mauvais film. Il est bien réalisé, bien joué bien sonorisé. Certaines images sont très marquante mais le principal problème réside dans l'écriture. Il n'y avait clairement pas la matière pour faire un film ou en tout cas, elle a été mal exploité. L'ensemble est vide et ne repose que sur le symbolisme. Pire, la montée dramatique est totalement raté. Le film entier est un flash-back qui nous raconte comment la situation apocalyptique du début du film est censé arriver. Seulement même si les péripéties s'enchainent, il reste assez difficile à concevoir que les personnages en soient vraiment arriver là. L'histoire se débarrasse un peu trop facilement du monde qui entoure la tour.
En bref, si High-Rise réserve quelques jolies scènes et de beaux moments d'acteurs, son histoire sans grande originalité ne passionnera pas vraiment. Une curiosité essentiellement.
A noter, une superbe reprise de "SOS" d'Abba par Portishead, un grand moment de la bande son confié pour l'essentiel à Clint Mansell.



Conclusion:
Un film original mais qui ne satisfera que les cinéphiles les plus curieux

En bonus quelques affiches variantes illustrant bien la force de l'univers mis en place







mercredi 4 mai 2016

Rosalie blum

Soyons clair, je ne souhaitais pas voir Rosalie Blum. En fait, je n'en avais même pas entendu parler, moi je voulais voir Zootopie, High Rise ou Bigger Splash mais lorsque la salle n'était pas déja pleine l'horaire de début sortait simplement de mon créneau donc... Rosalie Blum... Pour le meilleur ou pour le pire, c'est ce que nous allons voir.




Date de sortie: 23 mars 2016
Durée: 1h 35min
Réalisation: Julien Rappeneau
Casting: Noémie Lvovsky, Kyan Khojandi, Alice Isaaz, Anémone, Sara Giraudeau, Camille Rutherford
Genre: Comédie
Nationalité: Français

Synopsis:
Petit coiffeur de province, Vincent Machot vit une existence routinière et ennuyeuse perdu entre sa mère et son travail. Convaincu de connaitre tout de sa petite ville, sa rencontre avec une femme qu'il croit connaitre mais qu'il n'a jamais vu l'intrigue au point de l'obséder. Dès lors, le coiffeur décide de s'improviser détective pour découvrir le secret qui se cache derrière la mystérieuse Rosalie Blum

Critique:
Rosalie Blum est une comédie romantique française. Un genre vu et revu souvent avec peu de saveur mais qui trouve ici un second souffle. En effet, outre une structure originale en plusieurs parties (rien de fou, ne vous enflammez pas, juste un petit plus qui apporte une vraie valeur ajouté) le film s'inspire des codes du polar pour enrichir ce qui aurait pu n'être qu'une énième romance prévisible.
Rosalie Blum, c'est aussi l'occasion de retrouver Kyan Khojandi (l'acteur de "Bref" aperçu récemment dans "nous trois ou rien" ) dans un rôle de mec ordinaire un peu paumé, un sous Norman Bates de province qui cherche un sens à sa vie. Face à lui, un casting féminin savoureux avec en tête : la jolie Alice Isaaz que j'avais découvert dans le décevant "la crème de la crème" et qui apporte beaucoup de fraicheur au film, mais aussi la troublante Noémie Lvovsky ( les adieux à la reine, Jacky au royaume des filles, etc) qui apporte la gravité nécessaire pour faire fonctionner le côté  polar du film, la cultissime Anémone en mère castratrice et cinglé et enfin Sara Giraudeau et Camille Rutherford en faire-valoir comique hilarantes avec une mention spéciale pour Sara Giraudeau à la folie contagieuse.
Un très beau casting donc, au profit d'une histoire non moins intéressante, très bien construite et
rondement mené même si on pourra regretter qu'elle s'attarde trop sur la première partie pourtant moins intéressante.
Difficile d'en dire plus, Rosalie Blum est un film honnête et touchant, l'histoire est subtile et évite de sombrer dans le pathos d'un univers pourtant très sombre. Julien Rappeneau scénariste talentueux applique ici ce qu'il a apprit dans ses excellents polars (36 Quai des Orfèvres, Zulu , etc) à un genre différent pour nous offrir une comédie d'un nouveau genre.
Pour une première réalisation, c'est une belle réussite et on en redemande.




Conclusion:
Une comédie romantique surprenante, très bien interprété et qui vous redonnera le moral

mardi 3 mai 2016

les ardennes

Cette semaine je vais essayer de rattraper mon retard en critiquant un film par semaine. certains ne seront plus à l'affiche, vous n'aurez qu'a attendre le dvd ;D Blague a part on continue avec les Ardennes, un film Belge vendu comme le digne successeur de l'excellent Bullhead




Date de sortie 13 avril 2016
Durée: 1h 33min
Réalisation:  Robin Pront
casting: Jeroen Perceval, Kevin Janssens, Veerle Baetens
Genre : Thriller
Nationalités:  Belge, Néerlandais

Interdit aux moins de 12 ans

Synopsis:
Quatre ans après un casse qui a mal tourné, Kenneth sort enfin de prison. Il va pouvoir retrouver sa petite amie Sylvie et son frère Dave qu'il a couvert toutes ces années. Mais le retour à la vie réelle sera brutale pour tout le monde car entre temps Dave et Sylvie est tombé amoureux. Le couple arrivera-t-il a le faire accepter au volcanique Kenneth ?


Critique:

Les Ardennes est moins bien que Bullhead.
voila fini, c'était rapide, à demain.

Blague à part, la comparaison avec Bullhead est bien entendu une énième aberration marketing. Les deux films n'ont pas grand chose à voir à l'exception d'être Belge, d'avoir le même producteur et une ambiance Polar.
Les Ardennes est plus classiques et raconte la relation entre deux frères, le plus vieux étouffant le plus jeune sous sa violence.
Jeroen Perceval (Bullhead, Borgman ) joue le personnage principal du film, un petit frère soumis forcé de vivre dans l'ombre étouffante de son grand frère incarné par Kevin Janssens. Un acteur encore inconnue en France mais qui gagne à être connu car il offre ici une belle palette de jeu.
C'est aussi l'occasion de retrouver Veerle Baetens, qui illuminait de sa présence le poignant Alabama Monroe et offre ici une prestation plus effacé mais tout aussi prenante.
L'affrontement entre les deux frères est au coeur du film, une relation complexe et bien écrite qui donne tout loisir aux deux acteurs de faire preuve de leur talent.
En terme de réalisation, rien de particulier à noter, c'est efficace avec quelques belles images et des
passages plutôt bien vu en terme de mise en scène. On regrettera toutefois des choix musicaux très particulier et notamment une musique Techno assourdissante.
Le rythme du film est également singulier, avec plusieurs cassures un peu déstabilisante et une lenteur étouffante (qu'on retrouvait déjà dans Bullhead, il est vrai) qui sert le propos. Si on peut clairement diviser le film en deux partie, on regrettera que la première étouffe à ce point la deuxième car c'est bien dans ce second souffle que le film prend tout son intérêt. (les deux personnages qui y apparaissent sont savamment décalé )
Sur un thème très classique, le réalisateur nous livre un polar sombre, un brin onirique, où les Ardennes deviennent un lieu quasi mythique perdu entre Enfer et Paradis qui agira comme un révélateur sur les deux frères.
Une oeuvre troublante et inégale mais un polar de bonne facture. (a noter par rapport à l'affiche qu'on est loin d'être ne présence d'un film aussi bon que Trainspotting, Fargo ou Reservoir dog... faut pas abuser non plus )




Conclusion:
Un polar très sombre à l'ambiance prenante mais un peu long à démarrer.

lundi 2 mai 2016

captain america 3 : CIVIL WAR

J'ai beaucoup de retard dans mes critiques mais je pouvais difficilement ne pas sortir celle-ci. Après un captain america 2 très prometteur, les frères Russo sortent un troisième opus qui a tout l'air de pouvoir éclipser le Avenger de Whedon. Voyons cela ensemble.





Date de sortie : 27 avril 2016
Durée : 2h 28min
Réalisation : Anthony Russo, Joe Russo
Casting : Chris Evans, Robert Downey Jr., Scarlett Johansson, Sebastian Stan, Anthony Mackie, Don Cheadle, Jeremy Renner, Chadwick Boseman, Paul Bettany, Elizabeth Olsen, paul Rudd, Tom Holland
Genres : Action, Fantastique
Nationalité : Américain


Synopsis:
A peine remis de la tragédie en Markovie, les Avengers doivent empêcher une attaque terroriste à Lagos. Malheureusement, leur intervention dérape et cause de nombreux morts provoquant la colère de l'opinion publique. Les gouvernements proposent alors aux Avengers de se soumettre contractuellement à l'autorité pour agir à l'avenir. Une décision qui va provoquer une véritable fracture au sein du groupe d'amis déjà fortement ébranlé d'autant que le soldat de l'hiver est sur le point de réapparaître.



Accessibilité:
Vous n'avez pas vu tout les films Marvel et êtes tenté d'aller voir celui-ci ? Voici ce qui risque de coincer. Captain America 3 fait directement suite à: "Captain America 2" et "Avenger 2". Ne pas avoir vu ces deux films pourra vous empêcher de comprendre les motivations des personnages même si de nombreux rappels sont fait assez rapidement. Ce n'est pas vraiment utile mais ça peut être un petit plus d'avoir vu "Ant-man". (par contre, inutile d'avoir vu les "Iron man", les "Thor" ou "Gardien de la galaxie", pas la peine non plus d'avoir vu les séries "Agent of shield" ou "Agent Carter" (même si on mentionne le personnage)



Critique:
Après Batman vs superman, ce nouveau Captain America, aux allures d'Avenger 3, était surement le film de super héros le plus attendu de l'année. Il faut dire qu'il se basait sur une histoire vraiment fascinante tirée des comics : Civil War. Un véritable schisme dans le milieu super-héroique qui avait opposé les pro-gouvernement, convaincu que les supers doivent tous s'enregistrer et agir dans un cadre similaire à celui des policiers, et les anti-gouvernement persuadés que les héros ne peuvent améliorer le monde qu'en agissant selon leur propre moralité et sans avoir à rendre de compte.
Un thème très fort, inhérent au principe même de Super-Héros et difficile à adapter car il reposait alors sur de nombreux éléments qui n'existaient que dans la bd (les mutants par exemple). C'est donc un gros travail de réécriture qu'ont dû réaliser les auteurs pour insérer ce sujet dans l'histoire des films.
Et il faut reconnaitre que le résultat est... déroutant.
D'un côté, l'intégration est plutôt réussi. Les scénaristes se basent à la fois sur les précédents films (le désastre de Markovie à la fin d'Avenger 2, le crash des héliporteurs à la fin de captain America 2) tout en ajoutant de nouveaux éléments. La situation s'impose de façon plutôt logique tout comme les choix des divers protagonistes. Là où ça commence à coincer c'est que les scénaristes ont également choisit d'intégrer un nouveau méchant dans cette histoire. Et si ses motivations sont plutôt crédibles, son plan est parfaitement ridicule et démontre une écriture du film aux mieux chaotique, au pire bâclée.  Dans les points noirs, on notera également cette fâcheuse manie de faire des films qui n'en finissent plus. C'est assez flagrant ici avec des scènes d'action spectaculaire mais qui semble ne jamais finir. Si on pouvait concevoir la longueur du film au vu de la complexité de l'histoire, il faut admettre que l'histoire est surtout survolé et que ce sont les bastons qui prennent 90% de ces 2h30.

Malgré tout ça, Civil War reste un bon film car on sent un véritable amour de leur sujet dans le travail des frères Russo. Ainsi, les scènes d'actions malgré leur défauts sont également spectaculaires. Les acrobaties aériennes du Faucon (et tout les nouvelles utilisations de ses ailes), les chorégraphies des combats de la Veuve, les actions improbables de Captain America, tout les personnages bénéficient d'un traitement qui les rend aussi impressionnant que dans les comics. Comme rarement on ressent l'impression d'être face à des vrais SUPER héros.
D'autres part, malgré les nombreuses révélations autour du film celui-ci réserve encore quelques bonnes surprises. On pourra notamment citer Spiderman (oui ce n'est plus une surprise mais quand même) qui fait à nouveau ses premiers pas dans la franchise. Une adaptation beaucoup plus proche de son incarnation de papier, plus jeune, plus volubile et maladroite bref savoureuse. Un premier point d'ancrage qui pour une fois donne vraiment envie d'en voir plus (et oui un énième reboot...)
La panthère noire qui fait aussi ici ses premiers pas est également très bien adaptée et intelligemment intégrée à l'histoire.
On notera, même si les frères Russo ont peu à voir là-dedans, que le casting est vraiment
remarquable: il n'y a pas un personnage qui ne soit pas bien dans son rôle.
Pour finir, je trouve que les interactions entre personnages sont habilement construites. La scission entre les Avengers se déroulent logiquement sans qu'on puisse vraiment tiquer sur les choix des uns et des autres jusqu'à une conclusion tout aussi logique et pourtant surprenante.
Ce nouveau film des frères Russo prouve donc une fois de plus à quel point ces réalisateurs sont amateur de super-héros et combien ils ont compris les personnages. Et tout cela est très prometteur pour la suite car ils arriveront peut-être à surpasser Whedon sur les Avengers et à apporter la profondeur qu'il n'avait pas réussi à intégrer dans son triste ere d'Ultron.
Pour finir, une petit anecdote, les amateurs de la série Community (a voir absolument) auront la joie de reconnaitre le Doyen dans l'un des seconds rôle(on rappelle que les frères Russo se sont fait connaitre grâce à cette fabuleuses série)



Conclusion :
Comme pour Captain America 2, les frères Russo sont passé à peu de choses d'un film de référence. Malheureusement, avec des scènes d'actions interminables et un scénario peu crédible, ils ne réalisent finalement qu'un honnête divertissement avec quelques très bonnes surprises. (ça n'en reste pas moins indispensable à voir pour les fans du genre)