Alors que d'immondes pirates mettent en danger notre sacro-saint petit écran à coup de téléchargements illégaux, un homme, un surhomme que dis-je, se dresse seul pour défendre la ménagère de moins de quarante ans et les CSP+. Ce héros se nomme: El programator.
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mardi 7 juillet 2015

Unfriended

Les films d'horreur c'est un peu mon péché mignon, je me doute toujours que je serais déçu et pourtant je ne peux pas m'empêcher d'y aller. Unfriended à pour lui d'avoir l'air un peu original, voyons ensemble si ça suffit à en faire un bon film.







Date de sortie: 24 juin 2015
Durée: 1h23min
Réalisation: Levan Gabriadze
Casting: Shelley Hennig, Moses Jacob Storm, Renee Olstead
Genre: Epouvante-horreur
Nationalité: Américain


Synopsis:
1 an après le suicide d'une de leurs amies, six adolescents passent la soirée à discuter sur le net. Mais leur insouciance va tourner court lorsqu'une septième personne se joint à la discussion pour les menacer. Bientôt, leur vie ne tiendra plus qu'à un clic.

Critique:
S'appuyant sur une ficelle qui évoquera surement "Souviens toi l'été dernier" aux adeptes du genre, "Unfriended" réussit tout de même à renouveler le genre par sa forme. Ainsi, l'intégralité du film se déroule sur l'écran d'ordinateur de Blaire (Shelley Hennig), le personnage principal.
D'un point de vue cinématographique, je ne vous cache pas que ça limite beaucoup les possibilités. Il ne faudra pas s'attendre à des mouvements de caméra virtuose ou à des cadrages de folie, non c'est très limité, et pourtant le réalisateur arrive à être créatif en utilisant tout les codes de l'utilisation classique d'un ordinateur.
C'est d'ailleurs le point fort d'Unfriended, il s'agit presque d'un simulateur d'ordinateur, on a l'impression d'être devant son propre ordi à traîner sur facebook et regarder des vidéos. En cela, le film doit énormément gagner à être vu seul sur son ordinateur plutôt qu'un écran de cinéma.
Au niveau de l'histoire, c'est assez limité. On se réjouira de la trame qui critique le cyber harcèlement et les pratiques abusives sur les réseaux sociaux. On appréciera également les mécaniques vicieuses qu'utilisent le méchant du film pour faire souffrir les personnages principaux, mais on regrettera le classicisme de l'ensemble qui fait qu'on ne vole pas plus haut que la majorité des Teenmoovie du genre là où un scénario plus travaillé aurait pu permettre un vrai grand film.
Niveau casting, pas grand chose à signaler, il est assez difficile de s'attacher à ces personnages, peut-
être parce que je suis déjà trop vieux pour apprécier leur comportement. Shelley Hennig (Teenwolf, la saison 5 à repris, je vous ai déjà dit qu'il fallait regarder Teenwolf? :D ) est assez touchante mais le procédé de réalisation génère quand même une certaine distance avec les personnages qui fait qu'on peut difficilement apprécier le jeu des acteurs.
Niveau musique, rien à signaler non plus, si ce n'est qu'elle fait partie intégrante de l'histoire (musique diégétique) et que c'est toujours amusant comme procédé.
Dans l'ensemble, "Unfriended" n'est donc pas le film d'horreur du siècle, il ne fait pas particulièrement peur mais son thème et son procédé sont suffisamment fort pour qu'il vaille d'être vu. Pour un premier fil, c'est donc un joli coup d'essai du réalisateur. Par contre, je recommanderais plutôt de le voir sur un ordinateur pour vivre l'expérience pleinement car sur grand écran c'est un peu perturbant.
A noter, le travail très impressionnant de sous-titrage, puisque tout le texte intégré aux images(discussions facebook, commentaire de vidéo, article de blog, etc) a été traduit dans l'image, c'est parfaitement transparent et vraiment bien fait même si ça perturbera les puristes qui auraient préféré avoir le texte en anglais.



Conclusion:
Quelques efforts de réalisation et de mécanique mais qui ne suffisent pas à sauver un scénario au final convenu. L'ensemble se regarde bien mais on regrettera ce qui aurait pu être un vrai grand film si les scénaristes n'avaient pas cédé à la facilité.

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