Alors que d'immondes pirates mettent en danger notre sacro-saint petit écran à coup de téléchargements illégaux, un homme, un surhomme que dis-je, se dresse seul pour défendre la ménagère de moins de quarante ans et les CSP+. Ce héros se nomme: El programator.
(retrouvez la sélection télé chaque midi sur la page facebook)

lundi 23 février 2015

L'affaire SK1

Tiens, ça faisait longtemps que je n'étais pas allé voir un film de psychopathe sur un serial killer, au moins depuis "la prochaine fois je viserais le coeur" voyons donc ce que cette nouvelle page de l'histoire de France nous réserve.




Date de sortie: 7 janvier 2015
Durée: 2h0min
Réalisation: Frédéric Tellier
Casting: Raphaël Personnaz, Nathalie Baye, Olivier Gourmet
Genre: Drame , Policier
Nationalité: Français

Synopsis:
L'histoire vraie de l'enquête qui mena à l'arrestation de Guy George, le tueur de l'est Parisien.

Critique:
Guy George, c'est une enquête qui dura des années et marqua les esprits, un sujet qu'on peut difficilement prendre à la légère et que Frédéric Tellier a pris très au sérieux. Pour son "premier" vrai film, ce réalisateur plus habitué a travailler pour la télé(notamment pour l'excellente série"les hommes de l'ombre") a opté pour une approche très réaliste, quasi documentaire. Et c'est à la fois la force et la faiblesse du film. Car si on se retrouve immergé dans l'histoire et qu'on se replonge avec plaisir dans ces 10 années et les événements qui les ont marqués. Le film perd, paradoxalement, son réalisme a essayer de trop coller à la vérité. Certaines scènes, reproduites à l'identique, en viennent à sonner faux car elles manquent de spontanéité.
Autre point fort du film: le casting. On notera bien sur les prestations de Raphaël Personnaz et Nathalie Baye, mais surtout de Adama Niane dans le rôle de Guy George, poignant de fragilité. C'est d'ailleurs l'originalité du film que d'avoir choisit un acteur extrêmement empathique dans le rôle du criminel. On en vient à douter de sa culpabilité ce qui permet de mieux comprendre comment il a pu passer entre les mailles du filet si longtemps. De même, le film n'est pas à charge, il nous montre le criminel dans toute son humanité avec sa monstruosité et ses failles. Si ça n'aide pas à accepter, ça permet au moins d'essayer de comprendre.
Parmi les petits soucis par contre, on comptera l'alternance procès/enquête, qui rythme le film mais qui ne fonctionne pas vraiment. Les parties procès sont moins réussis plus théâtrale et casse parfois le rythme.
Dans l'ensemble, s'il n'est pas inoubliable, le film est vraiment intéressant



Conclusion:
Une reconstitution très réussie d'une affaire qui a marqué le pays. Quelques parti pris intéressant mais un équilibre incertain des différentes partie qui rend le fil un peu long et surtout un manque de spontanéité dans la reconstitution qui nuit a l'immersion. A noter tout de même Adama Niane dans le r^le de Guy George qui se révèle vraiment brillant.







vendredi 20 février 2015

Imitation game

je suis en retard, je suis en retard, je suis en retard...depuis que j'ai un vrai travail(oui, parce que intermittent ce n'était pas un vrai travail, je vous jure...) j'ai l'impression d'être en permanence à la bourre. Ces derniers temps j'ai pu allé un peu au ciné mais la conséquence c'est que je ne trouve pas le temps d'écrire les critiques. J'en ai donc déjà deux en retard pourtant je tenais à faire passer celle-ci en priorité, voyons de quoi ça nous parle.





Date de sortie: 28 janvier 2015
Durée: 1h55min
Réalisation: Morten Tyldum
Csting: Benedict Cumberbatch, Keira Knightley, Matthew Goode
Genre: Biopic , Drame
Nationalité: Américain , britannique


Synopsis:
L'histoire vraie du génial mathématicien Alan Turing et des conséquences de sa lutte pour déchiffrer les messages de la terrible machine Nazi: Enigma


Critique:
Aaaaaahhhhh, Benedictttttt
On ne va pas se mentir, il s'agissait de ma principale motivation pour aller voir ce film. Il faut dire que je ne connaissais pas le réalisateur, qui en est pourtant à son troisième film et je ne suis pas un grand adepte des biographies. Mais ici, il faut reconnaitre que l'on a affaire à du très beau travail.
Outre le matériel de base qui est passionnant: l'époque, le personnage, le sujet, le scénario est suffisamment travaillé pour être captivant de bout en bout, transformant cette "banale" biographie en véritable thriller. Et non content d'être haletante l'histoire se révèle: drôle, touchante et intelligente. Comment ne pas réfléchir à notre société quand on voit ce qu'il se passait il y a encore peu en Angleterre et les conséquences que ça a eu.
Outre l'histoire dont je n'aurais de cesse de vanter les mérites, le film se repose également sur un casting de choc. Avec Benedict Cumberbatch ("Sherlock") saisissant dans son rôle de marginal, tellement attachant dans ses particularités mais aussi Matthew Goode ("Stoker", "the good wife") séduisant en diable et Keira Knightley que je déteste en temps normal mais qui s'avère ici vraiment très bonne. A ça s'ajoute quelques excellents seconds rôles comme, excusez du peu, Marc Strong ("John carter" etc) ou Charles Dance  ("Game of thrones") et Allen Leech ("Downton Abbey")
Enfin, je concluerais en disant quelques mots sur la BO, encore une grande réussite d'Alexandre Desplat ("De rouille et d'os", "Zulu" etc), un compositeur décidément prolixe en plus d'être très talentueux.
Bref, vous l'aurez compris, même si cette critique est un peu expédiée, je recommande fortement ce film. Seul défaut notable, quelques longueurs, mais honnêtement je chipote.



Conclusion:
Une excellente biographie, l'histoire est passionnante et remarquablement interprétée. A voir absolument.

vendredi 13 février 2015

Jupiter: le destin de l'univers

Cela faisait un moment que j'attendais "Jupiter Ascending". Je n'avais pas d'attente particuliére mais beaucoup de curiosité. La bande annonce donnait vraiment envie mais le scénario n'était pas des plus prometteur fallait-il s'attendre à du "matrix" ou du "speedracer", c'est ce que nous allons voir





Date de sortie: 4 février 2015
Durée: 2h7min
Réalisation: Andy Wachowski, Lana Wachowski
Casting: Channing Tatum, Mila Kunis, Sean Bean
Genre: Science fiction , Aventure , Action
Titre original: Jupiter Ascending
Titre conseillé : Jupiter Descending
Nationalité: Américain

Synopsis:
La pauvre petite Jupiter n'a pas une vie facile, orpheline de père, elle est obligée de récurer les toilettes pour vivre. Et comme un malheur n'arrive jamais seule, elle se retrouve poursuivie par des vilains tueurs interstellaires. Heureusement pour elle, un mystérieux et séduisant mercenaire va lui sauver la vie.


Critique:
Après nous avoir régalé avec le fabuleux "Cloud atlas" en 2013, les Wachowski nous reviennent avec un film à grand budget et à la bande annonce pleine de promesses. Une fois de plus, les réalisateurs nous livrent une oeuvre visuelle très forte, un grand soin a été porté aux décors, costumes et effets spéciaux. On en prend plein les yeux et c'est un vrai régal. Malheureusement, il s'agit quasiment de la seule qualité du film. Là, où on aurait pu attendre un peu de modernité de la part des Wachowski, l'on se retrouve avec une bluette archi convenue, qui ne vaut guère mieux qu'un "Twilight" dans l'espace.
C'est dommage, l'univers était intéressant et mêlait avec brio de la science fiction classique (la terre, des petits hommes gris, des zappeurs, etc) avec du space opera (planète extra terrestre, vaisseaux spaciaux, etc) mais le scénario est bancal et mal construit en plus d'être tristement conventionnel.
Niveau casting c'est assez plaisant, Channing Tatum qui brillait il y a peu dans "Foxcatcher" s'illustre une fois de plus, dans un rôle toutefois moins subtile, celui du mystérieux mercenaire dur à cuire mais gentil dans le fond quand même. Mila Kunis n'est pas beaucoup plus gâté dans le rôle de la pauvre victime chahuté par les événements. Le rôle De Jupiter Jones, ne lui offre pas une palette d'émotion très varié et ne la met pas particulièrement en valeur.
Je ne m'attarderais pas plus longtemps, le film est une véritable déception, quelques efforts d'écriture
auraient pu pourtant éviter le drame, voir même en faire un très bon film car la trame et l'univers développé avaient beaucoup de potentiel et le message était pertinent (dénonciation du capitalisme qui fait que la vie devient un produit à vendre comme un autre). Au lieu de ça, l'on se retrouve devant un énième blockbuster crétin aussi vite vu qu'oublié. (cela dit, ce n'est pas si vite vu que ça car le film souffre également de longueur)
A noter également que si les effets sont globalement très réussis, ils ne sont pour autant pas parfait, l'intégration fait parfois tiquer et les plan large sont très vide donnant l'impression que toutes les cités sont désertes.
Espérons donc que le prochain film des Wachowski sera plus du niveau de "Cloud Atlas" que de celui-ci et que les réalisateurs ferons à nouveau preuve de leurs talents.



Conclusion:
S'il est visuellement spectaculaire comme toujours chez les Wachowski, Jupiter est également très creux et sans originalité. une vraie déception quand on sait de quoi les réalisateurs sont capable.

lundi 9 février 2015

It follows

Vous le savez, je suis un grand amateur de film de genres même si je suis régulièrement déçu par leur manque d'originalité. Du coup, lorsque j'ai découvert la bande annonce de celui-ci, il m'était impossible de le rater en espérant pourtant qu'il se montre à la hauteur de sa promotion.




Date de sortie: 4 février 2015
Durée: 1h40min
Réalisation: David Robert Mitchell
Casting: Maika Monroe, Keir Gilchrist, Daniel Zovatto
Genre: Epouvante-horreur
Nationalité: Américain

Interdit aux moins de 12 ans 

Synopsis:
Jay est une fille sans histoire, mais sa vie va se retrouver bouleversé le jour où elle couche avec un nouveau garçon moins clair qu'il n'en avait l'air. Elle se retrouve dès lors poursuivie par une menace prête à tout pour prendre sa vie.


Critique:
It follows est le deuxième film de David Robert Mitchell. On y parle de Fantôme Sexuellement Transmissible dans un croisement totalement improbable entre "Virgin suicide" et "Freddy les griffes de la nuit".
Ce qui frappe en premier dans "It Follows", c'est son style inhabituel. Le réalisateur a pris grand soin de sa mise en scène ce qui donne notamment beaucoup de mal a situer précisément l'histoire dans le temps Tout ce qu'on peut définir précisément c'est que cela se passe aux états-unis, ça semble de nos jours mais c'est très daté et décrépit(les plans de Détroit sont toujours aussi effrayant). Cela crée à la fois un environnement rassurant(on retrouve ses marques et on a l'impression de regarder un bon vieux film des années 80) et une ambiance perturbante (les repères sont brouillés). C'est un peu comme dans un rêve où tout semble réel mais où les détails étranges nous mettent mal à l'aise.
L'histoire est simple, un peu comme dans "Ring" où le fait de regarder une cassette vidéo nous condamne à une mort certaine à moins de montrer la cassette à quelqu'un d'autre, ici c'est le fait de coucher avec quelqu'un qui nous condamne à une mort certaine (ne demandez pas pourquoi, on ne le saura pas et on s'en fout. On l'apprendra surement dans une suite de très mauvaise qualité). Par cette trame simpliste, le réalisateur évoque entre autre les dangers du sexe (le spectre du Sida qui s'est fait oublier ces dernières années mais qu'il est bon de réveiller un peu) ou la difficile période de l'adolescence et des changements du corps. Il évoque également tout un tas d'autres thème par ce biais comme la perte de repère d'une jeune génération livré à elle même.
Si ce n'est pas un grand film, j'ai beaucoup aimé le soin que son réalisateur lui a apporté à l'ensemble
et à quel point il a réfléchit à sa réalisation. Il utilise ainsi à outrance d'un procédé visuel qu'on ne voit presque plus: "le panoramique" (le fait de faire pivoter une caméra sur un axe fixe, ce qui peut donner une vision à 360° par exemple). Cela peut sembler très anodin dit comme ça mais cela confère un style propre au film en cohérence avec l'histoire. L'héroine étant toujours obligée de surveiller son environnement le mouvement de caméra apparaît comme naturel, puisqu'elle le fait elle même. Ce mouvement lent renforce également le climat angoissant propre au genre horreur.
Le film ne cède pas non plus à la facilité. Il parle de sexe et d'horreur et ne montre ni l'un ni l'autre. Jamais on ne voit les héroïnes nues, jamais on ne voit un terrible monstre en 3D numérique ou en stop-motion. Au contraire, le fantôme est terrifiant de simplicité et pose une ambiance malsaine et oppressante sur l'ensemble de l'histoire. C'est important de le signaler car les films de genre sont souvent les premiers à recourir à ces recettes éculés pour satisfaire un public en mal de sensation forte(sexe et violence).
Pour l'ambiance, j'ajouterais que la musique omniprésente joue beaucoup et a, là encore, un style propre et daté.
Pour finir, je dirais que si ce n'est pas le film de l'année, "It follows" n'en est pas moins un excellent film d'horreur (tout simplement l'un des meilleurs que j'ai pu voir depuis plusieurs années) sur un sujet toujours d'actualité. On pourra tiquer sur la simplicité de sa morale (on peut résumer le film par: "coucher avec n'importe qui ou pour de mauvaises raisons n'apporte que des problèmes") mais c'est malheureusement un poncif du film d'horreur et puis ça ne fais pas de mal de rappeler de temps en temps que coucher n'est pas totalement un acte à prendre à la légére (déjà sortez couvert).



Conclusion:
Un film d'horreur original, très bien réalisé et vraiment prenant. Une oeuvre aux antipodes des films d'horreur classique même si elle se repose pourtant sur les bases du genre. A voir absolument pour les vrais amateurs du genre.


Et sinon:
et sinon, j'ai vu que certains reprochaient au film d'être sexiste. Pour ma part, j'avoue ne pas être d'accord et j'aurais aimé avoir l'avis d'autres personne l'ayant vu. Voici une vision de l'aspect sexiste du film pour ouvrir la réflexion: ici

lundi 2 février 2015

Charlie Mortdecaï

Johnny Depp, Ewan MacGreggor, deux acteurs que j'adore et dont je prend le plus souvent plaisir à suivre les aventures. Pour autant, je dois admettre que la bande annonce de Charlie Mortdecai n'était pas des plus enthousiasmante et pouvait même faire craindre le pire. A tort ou à raison, c'est ce que nous allons voir.





Date de sortie: 21 janvier 2015
Durée: 1h47min
Réalisation: David Koepp
Casting: Johnny Depp, Gwyneth Paltrow, Paul Bettany
Genre: Comédie , Policier
Nationalité: Américain

Synopsis:
Arnaqueur excentrique issue d'une haute lignée d'aristocrate, Charlie Mortdecai est de tous les coups tordus pour préserver le faste de son train de vie mais surtout conserver sa superbe femme. Une fois de plus, il se retrouve obligé d'aider le MI6 à démêler un improbable trafic d'oeuvre d'art pour la reine tout en préservant sa fortune personnelle.



Critique:
Ne perdons pas inutilement notre temps, Mortdecai est un mauvais film. Il s'agit du sixième film de David Koepp connu entre autre pour avoir réalisé
"Hypnose", "Fenêtre secrète" ou scénarisé " "la mort vous va si bien", "l'impasse" et pourtant malgré toute l'expérience accumulée, le réalisateur/scénariste nous livre ici une oeuvre tiède, sans originalité et qui n'emporte jamais vraiment l'adhésion du public. Alors certes, on sourit devant quelques blagues mais globalement rien n'est jamais surprenant et on suit cette aventure rocambolesque avec peu d'intérêt.
Le casting était pourtant impressionnant: Johnny Depp, Gwyneth Paltrow, Paul Bettany, Ewan MacGreggor et quelques autres bonnes surprises mais, ils ont beau tous en faire des tonnes cela ne suffit pas à compenser un scénario paresseux. Et s'avère même parfois lassant.
Avec ce nouveau film, Johnny Depp enterre encore un peu plus sa carrière en s'enfermant avec facilité dans son rôle d'excentrique. Qu'il commence à être loin l'acteur qui prenait des risques et savait se renouveler.
Difficile de s'attarder plus sur ce non événement, une comédie fade et sans âme comme il s'en produit à la pelle tout les ans à Hollywood.



Conclusion:
Une comédie fade et sans originalité où de bons acteur cabotinent jusqu'à la nausée. Il y a quelques bonnes blagues mais dans l'ensemble le film est long, dispensable et ne vaut pas le prix d'un ticket de cinéma.