Alors que d'immondes pirates mettent en danger notre sacro-saint petit écran à coup de téléchargements illégaux, un homme, un surhomme que dis-je, se dresse seul pour défendre la ménagère de moins de quarante ans et les CSP+. Ce héros se nomme: El programator.
(retrouvez la sélection télé chaque midi sur la page facebook)

lundi 25 août 2014

Les combattants

Comme je viens de voir un bon film français, je me prend à croire à nouveau dans le cinéma Français et je tente donc encore ma chance en espérant une fois de plus pouvoir vous le recommander (pas comme "Lucy" quoi) 




Date de sortie: 20 août 2014
Durée: 1h38min
Réalisation: Thomas Cailley
Casting: Adèle Haenel, Kevin Azaïs, William Lebghil
Genre: Comédie , Romance
Nationalité: Français

Synopsis:
 Avec la mort de son père, Arnaud se voit obligé d’endosser des responsabilités familiales plus tôt que prévu alors que l'été et les vacances commencent à peine. C'est à cette occasion qu'il fait la connaissance de Madeleine, une fille étrange obsédée par la survie. Ensemble, il vont doucement reprendre goût à la vie.

Critique:
"Les combattants" est le deuxième film de Thomas Cailley, scénariste et réalisateur. Je ne le connaissais pas avant et c'est pour une fois la bande annonce qui m'a convaincu d'aller voir le film. Je vous la recommande, elle pose bien le film, son ambiance et ses personnages.
L'histoire est une histoire d'amour atypique mais également un film d'initiation. A travers cette rencontre et ce stage de survie, les deux personnages découvrent la vie et se découvrent eux-même.
La réalisation est soignée et la bande son, un peu électro et fraiche, donne un dynamisme salvateur à l'ensemble.
Niveau casting, c'était pour moi l'occasion de découvrir Kevin Azaïs que je ne connaissais pas et qui fait des étincelles dans son rôle de mec gentil et paumé, mais surtout de retrouver Adèle Haenel que j'avais découvert dans "la naissance des pieuvres" et qui, là encore, illumine le film par sa présence brute.
Si ce n'est pas une comédie à proprement parler, le film est assez drôle grâce à un sens des répliques et des situations.
On s'attache vite à ces jeunes hors normes et à leur volonté farouche de vivre.
Si vous voulez passer un bon moment, vous vider la tête et gouter la vie, je ne saurais que trop vous recommander cette belle histoire


Conclusion:
Une comédie originale, bien écrite, au personnages savoureux et bien campé. ça ne bouleversera probablement pas votre vie, mais cela vous redonnera le sourire et le sentiment d'avoir vu un cinéma intelligent et de qualité.

mercredi 20 août 2014

Maestro

Après plusieurs bon gros blockbusters (je n'ai d'ailleurs même pas eu le temps/courage de vous faire la critique de Maléfique), je retourne au bon vieux film français, celui qu'on ignore un peu trop vite, trop occupé que nous sommes à critiquer le PAF.
Comme souvent je vous déconseille de regarder le teaser, il en montre un peu trop et fait perdre de la fraicheur au film.





Date de sortie: 23 juillet 2014
Durée: 1h25min
Réalisation: Léa Fazer
Casting: Pio Marmai, Michael Lonsdale, Déborah François
Genre: Comédie dramatique
Nationalité: Français

Synopsis:
Henri, un acteur raté rêvant de tourner dans des blockbusters se voit offrir la chance de tourner pour le grand Cédric Rovère. Une occasion qui pourrait enfin lancer sa carrière.

Critique:
Maestro raconte la rencontre réelle entre Jocelyn Quivrin et Eric Rohmer. l'idée originale est de l'acteur mais celui-ci est mort avant de la concrétiser, c'est son amie Léa Fazer à qui il avait demandé de l'aide à l'époque qui s'en occupe finalement.
Ce qui ressort immédiatement lorsqu'on regarde Maestro, c'est la sincérité avec laquelle le film est fait. On y ressent beaucoup d'amour pour son sujet et même si Rohmer s'y voit gentiment brocardé, l'on en ressort avec l'envie de se plonger dans sa filmographie car le portrait qui est fait du réalisateur est vraiment réussi. Sa rencontre avec l'acteur principale est extrêmement touchante, on sent bien que les deux hommes s'apportent beaucoup l'un l'autre.
Si l'histoire semble simple, Maestro aborde de nombreux thèmes: l'amour, le cinéma, l'amitié et la vie,
tout simplement. Au travers ce tournage professionnel un peu rocambolesque, se dresse une galerie de personnages haute en couleurs et des rapports humains simple et beau.
Le film est subtil et traite son sujet avec une délicatesse rare.
Ce qui ressort le plus de l'ensemble, c'est un profond sentiment de modestie. Le film n'essaye pas d'être ce qu'il n'est pas, il s'assume comme une simple histoire d'amour. Et pourtant, c'est cette fausse simplicité qui fait toute la richesse du film.
Un petit mot sur le casting, Pio Marmai est très bon, il faut dire que son personnage est très bien écrit tout comme celui de Rovère dans le rôle duquel Michael Lonsdale fait des étincelles.
Faute de temps, je ne m'attarderais pas plus mais ce film est la bonne surprise de l'été, une oeuvre fraiche et pure qui redonne la foi et le sourire.



Conclusion:
Un film simple et efficace, une ode à la vie qui vous fais sortir le coeur léger. Maestro est aussi épuré que les films américains sont lourd. Il en dit beaucoup avec une simplicité rare, vous ne serez probablement pas bouleversé mais le fil vous touchera tout de même, par son envie évidente de bien faire, sa sincérité et l'amour qui en déborde.


vendredi 8 août 2014

Lucy

Depuis le début e ce blog, j'ai toujours tenu a soutenir le cinéma français et ses petits films d'auteur. C'est pourquoi cette semaine je vous propose la critique du dernier Luc Besson






Titre conseillé: Limitless 2
Date de sortie: 6 août 2014
Durée: 1h29min
Réalisation: Luc Besson
Casting: Scarlett Johansson, Morgan Freeman, Min-sik Choi
Genre: Science fiction , Action
Nationalité: Français

Synopsis:
Soumise à une drogue expérimentale contre son gré, une étudiante se voit atteindre le prochain stade de l'évolution humaine.


Critique:
Je ne vais pas vous mentir, je ne suis pas vraiment un fan du cinéma de Besson. Comme beaucoup, j'ai adoré ses vieux films (Le grand bleu, Subway, Nikita, Léon) et je trouve que depuis, il fait de la merde. Besson est le plus américain des réalisateurs français, c'est à la fois sa force et sa faiblesse. Sa force car il pense sans limite et propose des films inconcevables en France, sa faiblesse car à l'instar d'Hollywood, il est ultra formaté et propose des spectacles impressionnants mais sans âme. Avec la bande annonce de Lucy, il avait pourtant réussi à m'intriguer, et pas uniquement grâce à Scarlett (ahhhhh, Scarlett....). Le pitch de départ, bien que peu original, avait de quoi intéresser et j'étais curieux de voir ce que le réalisateur allait en faire.
Las, il faut admettre qu'il n'en fait rien qui n'ait déjà été fait un milliard de fois en SF. La fin n'a donc
rien d'étonnant, elle est prévisible et à peine intéressante.
En attendant tout n'est pas a jeter pour autant, la première partie du film qui se déroule en Corée est vraiment réussi, Besson y tente même quelques artifices de montage assez réussi (même s'il n'y a rien de follement original non plus, c'est juste inattendu pour du Besson). Le film prend, par contre, une tournure beaucoup plus classique une fois arrivé en France, comme si le territoire conditionnait l'histoire. L'on a alors droit à la sempiternelle poursuite en voiture trop longue, à des Gunfight bordéliques et sans enjeux et a des scènes à pouvoir étrangement mis en scène (sérieusement, la scène du couloir avec les coréens...c'est ridicule, non? Surtout après celle avec les policiers qui était redoutable d'efficacité).
Bref, le film n'est pas vraiment mauvais, mais juste pas terrible. Il est ultra calibré et donc complètement lisse. Il repose tellement sur Scarlett que jamais on n'abime son image. Alors que le personnage peut changer d'apparence, elle se contente de changer de couleur de cheveux pour passer inaperçu...
Puisqu'on parle du casting, autant le dire tout de suite, c'est du beau boulot. Scarlet et Morgan Freeman sont parfait comme l'on peut s'y attendre mais surtout, la bonne surprise c'est Min-sik Choi, l'inoubliable acteur principal de "old boy" qui incarne ici le rôle du grand méchant. Ce n'est pas son plus grand rôle, mais il campe bien le personnage et c'est un plaisir de le voir à l'écran. Là encore, c'est dans le début du film que le personnage est le plus intéressant.
Pas grand chose de plus a dire sur le film donc. S'il intrigue par une première partie originale et efficace, il déçoit par une seconde banale et sans intérêt. Dommage, j'avais faillit croire que Besson s'était sérieusement remis au cinéma.



Conclusion:
Rien de nouveau sous le soleil, Besson réutilise ses vieilles recettes pour nous sortir un scénario sans originalité. Ça commence plutôt bien et ça se laisse regarder mais c'est aussi vite oublié, dommage un peu plus d'originalité aurait permis un grand film.