Alors que d'immondes pirates mettent en danger notre sacro-saint petit écran à coup de téléchargements illégaux, un homme, un surhomme que dis-je, se dresse seul pour défendre la ménagère de moins de quarante ans et les CSP+. Ce héros se nomme: El programator.
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vendredi 8 août 2014

Lucy

Depuis le début e ce blog, j'ai toujours tenu a soutenir le cinéma français et ses petits films d'auteur. C'est pourquoi cette semaine je vous propose la critique du dernier Luc Besson






Titre conseillé: Limitless 2
Date de sortie: 6 août 2014
Durée: 1h29min
Réalisation: Luc Besson
Casting: Scarlett Johansson, Morgan Freeman, Min-sik Choi
Genre: Science fiction , Action
Nationalité: Français

Synopsis:
Soumise à une drogue expérimentale contre son gré, une étudiante se voit atteindre le prochain stade de l'évolution humaine.


Critique:
Je ne vais pas vous mentir, je ne suis pas vraiment un fan du cinéma de Besson. Comme beaucoup, j'ai adoré ses vieux films (Le grand bleu, Subway, Nikita, Léon) et je trouve que depuis, il fait de la merde. Besson est le plus américain des réalisateurs français, c'est à la fois sa force et sa faiblesse. Sa force car il pense sans limite et propose des films inconcevables en France, sa faiblesse car à l'instar d'Hollywood, il est ultra formaté et propose des spectacles impressionnants mais sans âme. Avec la bande annonce de Lucy, il avait pourtant réussi à m'intriguer, et pas uniquement grâce à Scarlett (ahhhhh, Scarlett....). Le pitch de départ, bien que peu original, avait de quoi intéresser et j'étais curieux de voir ce que le réalisateur allait en faire.
Las, il faut admettre qu'il n'en fait rien qui n'ait déjà été fait un milliard de fois en SF. La fin n'a donc
rien d'étonnant, elle est prévisible et à peine intéressante.
En attendant tout n'est pas a jeter pour autant, la première partie du film qui se déroule en Corée est vraiment réussi, Besson y tente même quelques artifices de montage assez réussi (même s'il n'y a rien de follement original non plus, c'est juste inattendu pour du Besson). Le film prend, par contre, une tournure beaucoup plus classique une fois arrivé en France, comme si le territoire conditionnait l'histoire. L'on a alors droit à la sempiternelle poursuite en voiture trop longue, à des Gunfight bordéliques et sans enjeux et a des scènes à pouvoir étrangement mis en scène (sérieusement, la scène du couloir avec les coréens...c'est ridicule, non? Surtout après celle avec les policiers qui était redoutable d'efficacité).
Bref, le film n'est pas vraiment mauvais, mais juste pas terrible. Il est ultra calibré et donc complètement lisse. Il repose tellement sur Scarlett que jamais on n'abime son image. Alors que le personnage peut changer d'apparence, elle se contente de changer de couleur de cheveux pour passer inaperçu...
Puisqu'on parle du casting, autant le dire tout de suite, c'est du beau boulot. Scarlet et Morgan Freeman sont parfait comme l'on peut s'y attendre mais surtout, la bonne surprise c'est Min-sik Choi, l'inoubliable acteur principal de "old boy" qui incarne ici le rôle du grand méchant. Ce n'est pas son plus grand rôle, mais il campe bien le personnage et c'est un plaisir de le voir à l'écran. Là encore, c'est dans le début du film que le personnage est le plus intéressant.
Pas grand chose de plus a dire sur le film donc. S'il intrigue par une première partie originale et efficace, il déçoit par une seconde banale et sans intérêt. Dommage, j'avais faillit croire que Besson s'était sérieusement remis au cinéma.



Conclusion:
Rien de nouveau sous le soleil, Besson réutilise ses vieilles recettes pour nous sortir un scénario sans originalité. Ça commence plutôt bien et ça se laisse regarder mais c'est aussi vite oublié, dommage un peu plus d'originalité aurait permis un grand film.

1 commentaire:

  1. Avis très similaire pour moi. J'ajoute que le film apporte un questionnement de fond assez intéressant, mais dont le traitement à base de cette soupe pseudo-métaphysico-scientifique est complètement tarte (en plus d'être basé sur des postulats complètement faux). L'ennui est que cela alimente la légende urbaine sur l'utilisation du cerveau étant donné que ce film se prend beaucoup trop au sérieux tant dans son approche que dans sa médiatisation.

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