Alors que d'immondes pirates mettent en danger notre sacro-saint petit écran à coup de téléchargements illégaux, un homme, un surhomme que dis-je, se dresse seul pour défendre la ménagère de moins de quarante ans et les CSP+. Ce héros se nomme: El programator.
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jeudi 5 décembre 2013

Cartel

On ne peux pas vraiment dire que je sois fan de Ridley Scott, au contraire ces derniers films me pousseraient plutôt à le détester. Pourtant, la bande annonce de Cartel m'a vraiment donné envie, elle avait l'air différente de ce qu'il fait d'habitude, il fallait que je vois ça de mes yeux.




Date de sortie: 13 novembre 2013
Durée: 1h51min
Réalisation: Ridley Scott
casting: Michael Fassbender, Penélope Cruz, Cameron Diaz
Genre: Thriller, Drame
Nationalité:  Américain , britannique , espagnol
Titre original: The Counselor

Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs 

Attention:  cette critique a été réalisé en Dormorama. J'avoue avoir manqué de m'endormir au milieu du film par manque de sommeil. Ceci a pu influer mon jugement, mais j'en doute.

Synopsis:
Par goût du risque, un avocat s'acoquine avec des personnes peu fréquentable et s'implique dans un trafic de drogue incluant les cartels mexicain. Mais rien ne se passera comme prévu et il découvrira que chaque choix à des conséquences.

Critique:
Après le piteux "Robin des Bois", et le consternant "Prometheus", Ridley Scott nous reviens avec le premier scénario de film de Cormac McCarthy, le génial auteur des romans "No country for old men" et "la route". Et clairement ça se sent. Le film est bien plus proche de l'oeuvre de McCarthy que de Scott, ce qui n'est pas pour me déplaire. Cartel est très loin des productions habituels d'Hollywood, il ne cède pas à la facilité, c'est froid, bavard et pas du tout racoleur. L'une des grandes qualité du film (et ça me fait mal de l'admettre) c'est de ne pas montrer la moindre nudité (même pas un bout de téton, rien de rien) alors qu'il n'arrête pas de parler de sexe. Et il ne s'agit pas de pudibonderie à l'américaine, c'est un véritable choix qui fait du bien. D'autant que cela n'empêche pas de faire passer l'idée de la sexualité à l'image de la première scène du film particulièrement excitante alors qu'elle ne montre pas un millimètre de peau. Niveau réalisation, c'est plutôt réussi, il faut dire que Scott a de l'expérience, on ne peux pas lui retirer ça. La structure narrative du film est assez intéressante puisqu'elle alterne l'histoire du convoi de drogue avec celle du héros et de ses "amis" le convoi devient un mystérieux fil rouge qui prend de plus en plus de place jusqu'à complètement bouleverser le petit monde bien propre et sécurisant du héros.
Soyons clair, en plus du thème, c'est avant tout le casting qui m'a fait déplacer, je le trouve fabuleux
d'autant qu'il se montre à la hauteur et que Scott nous garde quelques surprises. Ainsi en plus de Michael Fassbender, Penélope Cruz, Cameron Diaz, Javier Bardem et Brad Pitt on aura la surprise de croiser rapidement quelques têtes connus comme John Leguizamo (non crédité), Dean Norris ou Natalie Dormer. Bref, du beau monde et qui joue bien.
Si elle n'a rien de follement originale, l'histoire est assez prenante d'autant qu'elle est très mystérieuse. Les Cartels, presque totalement désincarné, font figure de démiurge vengeur et planent sur le film comme une menace invisible mais toute puissante. Il faut noter d'ailleurs qu'il y a très peu d'action dans le film, presque tout se trouve dans la bande annonce. Le film est essentiellement bavard et c'est un peu son défaut, il l'est un peu trop. L'on a parfois l'impression qu'il s'écoute parler et se croit trop intelligent. Un sentiment qui fatigue. Cartel dépasse un peu la limite du supportable sur ce point, mais de peu, ce qui ne gâche pas  l'ensemble mais le rend tout de même moins digeste. On regrettera aussi l'utilisation trop évidente du "milking"(technique scénaristique permettant de mettre en avant un élément qui servira plus tard dans la compréhension ou le déroulement de l'histoire), ça permet une fin forte sans être putassiére, mais ça n'en reste pas moins désagréable tant la méthode saute aux yeux et sort le spectateur averti du film.
C'est probablement le plus gros reproche qu'on pourra faire au film, d'en avoir fait trop. Peut-être est-ce justement parce qu'il s'agissait du premier scénario de film de Cormac McCarthy et qu'il n'a pas su s'arrêter à temps, mais clairement Cartel aurait gagné à un peu plus de finesse, il aurait alors eu la force et l'élégance de "No country for old men", là où il ne parvient qu'a enchainer quelques très belle scènes.
Bref, un film qui possède d'énormes qualités et qui aurait pu être un grands Ridley Scott s'il ne s'était un peu perdu dans sa suffisance. Ça vaut tout de même le coup d'oeil par curiosité, surtout si vous êtes amateur de bon dialogue.



Conclusion:
J'aurais aimé adorer ce film, il y avait le potentiel, mais je dois reconnaitre qu'il est un peu trop bavard, s'écoute parfois parler et utilise trop le milking (insertion d'un élément qui semble innocent mais qui resservira plus tard pour dans l'histoire)


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