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lundi 18 novembre 2013

Snowpiercer

Je ne pense pas vous avoir jamais caché ma passion pour le cinéma coréen où la bande dessinée, alors vous vous doutez bien que j'attendais de pouvoir voir Snowpiercer depuis longtemps, en espérant bien sur ne pas être déçut.





Snowpiercer, Le Transperceneige - Bande-Annonce... par ohmygore

Date de sortie: 30 octobre 2013
Durée: 2h05min
Réalisation: Bong Joon Ho
Casting: Chris Evans, Song Kang-Ho, Ed Harris, etc
Genre: Drame , Science fiction
Nationalité: Sud-Coréen, Américain

Interdit aux moins de 12 ans 

Synopsis:
2031, alors que la terre entière à gelée, ce qui reste de l'humanité survie dans un train où la lutte des classes est appliquée de la pire des manières. Mené par le ténébreux Curtis, les classes inférieurs décident de se révolter et de remonter jusqu'au wagon de tête.

Critique:
Snowpiercer est le nouveau film de Bong Joon Ho, un réalisateur coréen que je vénère depuis que j'ai vu son deuxième film "Memories of murder" en 2003 un thriller exceptionnel et incomparable. Je suis sa carrière depuis et j'avoue ne pas avoir été déçut jusque là, le réalisateur sachant se renouveler tout en conservant sa patte à la fois drôle, sensible et cynique. Pour son nouveau film, une coproduction Americano-Coréenne, le réalisateur à choisit d'adapter une bande dessiné de science fiction française des années 80 : le Transperceneige. Un projet aussi étonnant qu'enthousiasmant qui prend enfin vie et dont on pourrait craindre le pire. En effet, le pitch ultra basique n'est pas sans rappeler (de triste mémoire) le piteux Elysium, le film est coproduit par les états-unis ce qui à détruit la créativité de plus d'un réalisateur, et l'acteur principal Chris "captain america-la torche" Evans n'est pas vraiment du genre acteur charismatique de premier plan. Du coup, on peut légitimement s'inquiéter que Bong Koon Ho se soit laissé dévorer par l'ambition de son projet à l'image du pauvre Neill Blomkamp, mais il n'en est rien. Malgré les capitaux étranger, malgré la langue, Snowpiercer est bien un film coréen et le réalisateur sait ce qu'il fait.
Le casting déjà est juste fabuleux. Chris Evans, méconnaissable, est plus charismatique que jamais, il  est même bon, avouons le, à ses côtés Jamie Bell en "sidekick comique" fait des étincelles, Song Kang-Ho et Ko Asung qu'on avait déjà pu voir dans "The Host"font des merveilles et sans parler de Tilda Swinton,  également méconnaissable dans un rôle des plus marquant. Tout le casting est juste et c'est un véritable plaisir de voir ce foisonnement d'acteurs d'origines différentes donnant vie et réalisme au microcosme de cette société.

Pour mettre en valeur ce casting, une réalisation brillante, ingénieuse, qui se renouvelle sans cesse et qui nous prend au tripe. C'est violent, viscérale et il me semble même avoir vu un clin d’œil à "Old boy"(Park chan Wook étant producteur sur Snowpiercer). Les images sont superbes et les ambiances beaucoup plus variés qu'on ne pourrait le croire et le tout sans jamais se départir d'une forme d'humour ou de folie tellement salutaire et propre à Bong Joon Ho.
Niveau musique, Marco Beltrami, qui a bossé sur beaucoup de films pourris il faut le dire, livre un travail très réussi et prouve une fois de plus qu'il a beaucoup de talent.
Bref, si je n'irais pas jusqu'à dire que c'est un sans faute, le film n'en est pas moins extrêmement réussi. Il sait prendre son temps, donner à réfléchir, à voir et faire ressentir, bref loin d'être un énième film d'action lambda, c'est vraiment une oeuvre à part que nous livre une fois de plus Bong Joon Ho. J'aurais aimé pouvoir comparer avec la bd, d'autant que je sais que les fins différent beaucoup et que celle du film a laissé plus d'une personne perplexe (moi j'adore) malheureusement je ne l'ai pas lu. En tout cas, je recommande chaudement ce nouveau film qui confirme une fois de plus que le cinéma coréen à beaucoup à dire.



Conclusion:
Partant d'un postulat ultra basique (les gentils pauvres contre les méchants riches) Bong Joon réussit à nous pondre un film atypique, fort, poignant et sans concession. Ça vaut vraiment le coup d’œil.

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