Alors que d'immondes pirates mettent en danger notre sacro-saint petit écran à coup de téléchargements illégaux, un homme, un surhomme que dis-je, se dresse seul pour défendre la ménagère de moins de quarante ans et les CSP+. Ce héros se nomme: El programator.
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lundi 11 novembre 2013

Inside llewyn Davis

Alors qu'Arte est en plein cycle Coen pour célébrer la sortie du petit dernier, il est temps pour moi d'aller voir ce qu'il à dans le ventre, en espérant pouvoir vous vanter ses mérites.





Date de sortie: 6 novembre 2013

Durée: 1h45min
Réalisation: Ethan Coen, Joel Coen
Casting: Oscar Isaac, Carey Mulligan, Justin Timberlake
Genre: Musical , Drame
Nationalité: Américain

Synopsis:
Quelques jours de la vie de Llewyn Davis, musicien de Folk itinérant essayant tant bien que mal de donner un sens à sa vie.

Critique:
Cela fait longtemps que je suis tombé amoureux des frères Coen, ils n'ont pas leur pareil pour mettre en lumière toute une improbable galerie de bras cassé et ainsi pour mettre en valeur toute l'absurdité du monde. Si l'on retrouve beaucoup de points communs entre leurs films, ils savent tout de même varier les genres et offrirent des ambiances totalement différentes. Avec Inside Llewyn Davis, c'est une fois de plus un spectacle inédit qui nous est offert un film résolument folk et mélancolique. Ce nouveau film est un peu l'improbable croisement entre le crépusculaire "Barton Fink" et le vibrant "O'Brother". Llewyn est un artiste maudit, incapable de prendre de bonnes décisions et gâchant sa vie de peur de la gâcher. On retrouve ainsi la quête de réussite de Barton Fink et l'amour de la musique de O'brother.
Niveau réalisation, c'est un sans faute, l'image est superbe et l'ambiance très prenante, sans parler de la reconstitution très réussie. La bande son est d'une grand qualité et crèe une véritable osmose avec l'image conférant au film une empreinte nostalgique digne d'un hiver au coin du feu (mais éteint le feu). Inside llewyn Davis est un peu l'incarnation de la Folk et de la période qui l'a popularisé (si je ne me trompe pas, on peut d'ailleurs même y voir Bob Dylan)
Niveau casting, comme souvent c'est réussi, Oscar Isaac, que je découvre pour l'occasion, est brillant dans le rôle titre, il dégage vraiment quelque chose et sa voix est superbe. Justin Timberlake fait également des merveilles dans son rôle de gentil benêt, on aimerait même le voir plus à l'écran. Bref, tout concours à faire de ce nouveau Coen l'un des meilleurs, et pourtant quelque chose me gène : le scénario. En effet, s'il raconte avec autant de détail l'échec de Llewyn (a priori inspiré de la vie d'un vrai musicien : Dave von Rank) de la même façon qu'on raconterait la réussite de n'importe qui d'autre, je ne vois pas l'intérêt de cette histoire. Pas plus que je ne comprend sa structure en flashback qui n'apporte à mon sens rien, si ce n'est une inutile confusion. Ne faut-il voir dans tout cela qu'un hommage à la musique Folk?
Ce nouveau Coen est donc un bon film, impeccablement joué et réalisé mais ce n'est surement pas le meilleur de leur filmographie, il fait notamment pale figure à côté de ceux que j'ai cité plus haut d'autant que Barton Fink traitait finalement du même sujet mais avec beaucoup plus de force. On l'appréciera pour la qualité de ses atmosphères mais il ne marquera pas les esprits.





Conclusion:
Assurément pas le meilleur Coen à mes yeux, mais il y a pourtant une forme de grâce qui parcours ce film hautement mélancolique et qui le rend plaisant à regarder

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