Alors que d'immondes pirates mettent en danger notre sacro-saint petit écran à coup de téléchargements illégaux, un homme, un surhomme que dis-je, se dresse seul pour défendre la ménagère de moins de quarante ans et les CSP+. Ce héros se nomme: El programator.
(retrouvez la sélection télé chaque midi sur la page facebook)

mardi 12 mars 2013

Spring Breakers

Si vous avez lu ma dernière critique, vous savez que je subit une grave carence de boobs en ce moment, c'est donc tout naturellement que ma curiosité m'a poussé à aller voir Spring breakers, un film qui ne pouvait qu'être le film de l'année...




Date de sortie: 6 mars 2013
Durée: 1h 32min
Réalisation: Harmony Korine
Casting: James Franco, Vanessa Hudgens, Selena Gomez
Genre: Drame
Nationalité: Américain

Interdit aux moins de 12 ans avec avertissement

Synopsis:
désespérées à l'idée de ne pas pouvoir partir pour le Spring Break, quatre amies d'enfance décident de braquer un fast-food, un premier événement qui les conduira sur une pente dangereuse croisant la route d'un étrange rapeur nommée Alien


Critique:
En toute franchise, je ne m'attendais à rien du tout en allant voir ce film. Je ne connaissais ni le réalisateur, ni les actrices, je connaissais juste vaguement James Franco que j'avais vu dans "Spiderman" mais surtout apprécié dans "127 heures". Le sujet du film me plaisait bien toutefois, le Spring break c'est un symbole fort de l'Amérique, l'incarnation de son hypocrite pudibonderie. Le film avait l'air d'être un délire décomplexé à base de petite culotte, de quoi s'amuser sans se prendre la tête mais j'allais être surpris. En effet, passé la première séquence qui nous plonge frontalement dans le Spring Break avec des gros plans de seins sur fond de musique techno allemande, le film se révèle être un pur film indépendant, avec une esthétique et un traitement très particulier. Loin du film haletant et ultra clipé qu'on aurait pu attendre, l'on se retrouve avec une œuvre plus fouillée, presque onirique. Ainsi, si l'essentiel de l'action se déroule durant le Spring Break, on ne saurait vraiment dire combien de temps s'écoule, ni même dans quel ordre tout cela se déroule(dans une moindre mesure, ça reste globalement très cohérent).
Au niveau acteur, rien à redire, les filles ont du charme et sont touchantes. Selena Gomez dont la présence dans ce film a beaucoup fait jaser n'a pas vraiment le rôle le plus intéressant même si c'est un rôle important. En fait, ce sont surtout Vanessa Hudgens et Ashley Benson qui marqueront les esprits mais également James Franco mémorable dans ce rôle de rappeur matérialiste aux délusions de grandeurs.
Le côté onirique du film pourra surement gêner une partie des spectateurs. Si cela confère une forme de poésie malsaine à l'ensemble cela imprime surtout un rythme lancinant qui pourra le faire sembler trop long. Cet aspect m'a vraiment séduit d'autant qu'il m'a surpris. Ce Spring Break, véritable épreuve initiatique pour les filles, devient un moment hors du temps presque mythique où les héroines se découvrent et se trouvent. Assez peu connu, Harmony Korine n'en est pourtant pas à son premier film et ça se voit. La réalisation est de qualité avec quelques fulgurances comme ce superbe premier braquage au traitement simple mais très original.
Vous l'aurez compris, au-delà du charme de ses interpréte, ce film m'a séduit par sa beauté vénéneuse autant qu'il m'a emporté par sa bande son de qualité. Il m'a rapelé, dans une moindre mesur,e des films générationnelle sur la jeunesse perdu comme "The Doom Generation" ou "Naturel born killer". N'y allez certainement pas pour voir un film fun ou bourré d'action mais bel et bien un regard poétique mais critique sur l'Amérique.



Conclusion:
Une excellente surprise, un film plus fin qu'on aurait pu le croire, ce qui risque de décevoir les amateurs d'émotion forte. Une oeuvre onirique, délétère et troublante.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire