Alors que d'immondes pirates mettent en danger notre sacro-saint petit écran à coup de téléchargements illégaux, un homme, un surhomme que dis-je, se dresse seul pour défendre la ménagère de moins de quarante ans et les CSP+. Ce héros se nomme: El programator.
(retrouvez la sélection télé chaque midi sur la page facebook)

mercredi 27 février 2013

Antiviral

S'il y a un film que je ne voulais pas rater ces derniers temps, c'était bien celui-ci. Grand fan de David Cronenberg et de ses films les plus charnels comme "Vidéodrome", j'avais su reconnaître dans la bande annonce d'Antiviral ce même univers. Le fils allait-il pour autant être aussi talentueux que le père, c'est ce qu'il me restait à découvrir.





Date de sortie: 13 février 2013
Durée: 1h 44min
Réalisation: Brandon Cronenberg
casting: Caleb Landry Jones, Sarah Gadon, Malcolm McDowell
Genre: Science fiction , Thriller
Nationalité: Canadien

Interdit aux moins de 12 ans 

Synopsis:
Dans un futur ou le fanatisme pousse les fans à vouloir s'inoculer les maladies de leurs idoles, le solitaire Syd March travaille dans l’une des cliniques spécialisée dans la vente de ces virus. Employé zélé, il détourne pourtant des échantillons pour son propre compte, une arnaque qui se retournera contre lui lorsqu'il se retrouvera porteur d'une maladie mortelle particulièrement rare qui attise toutes les convoitises.


Critique:
"Antiviral" est donc le premier film du fils de David Cronenberg, et le moins qu'on puisse dire c'est que le fruit n'est pas tombé loin de l'arbre puisqu'on peut reconnaître dans ce film des névroses similaires à celle auxquels le réalisateur nous avait habitué. La grande force d'Antiviral réside dans son pitch qui pousse le fanatisme bien au-delà des conventions sociale, au point où les fans veulent partager jusqu'au maladies de leurs idoles, et vont même jusqu'a les manger puisque dans ce futur on peut produire et vendre de la viande fabriqué à partir des cellules de star. L'obsession, le rapport à la maladie, l'industrie pharmaceutique et d'autres thèmes encore sont abordé dans ce film ambitieux et envoûtant. Composé d'acteurs peu connu, si l'on excepte le cultissime Malcolm Macdowel (Orange mécanique), le casting est plutôt réussi, Caleb Landry Jones est vraiment inquiétant et dégage ce petit quelque chose de malsain qui donne vie au personnage. Autre rôle d'importance, Sarah Gadon officie ici plus en tant qu'icône que véritable actrice (son rôle étant vraiment limité) mais incarne à merveille la beauté figée qu'elle est censé incarner. Visuellement, le film est très froid, presque clinique, mais les images sont bien travaillées et savent être peu ragoûtante lorsque le réalisateur souhaite nous mettre mal à l'aise. La maladie est presque tangible, mieux vaut ne pas être hypocondriaque pour aller voir ce film car le virus devient presque tangible tant il est bien mis en scène. Le réalisateur n'hésite pas également  à user d'images "choc" comme des injections en gros plan, une vision qui semble banale mais qui glace pourtant le sang de nombreuses personnes(dont moi) qui panique à la vue d'une aiguille, d'autant que ces "pénétrations" sont réelles et non truqués. Jusqu'ici le tableau semble idyllique (enfin pour ceux qui aiment le genre) mais ce n'est malheureusement pas le cas, car si les idées sont nombreuses et l'univers passionnant, le scénario l'est beaucoup moins et le rythme vraiment particulier. Sans aller jusqu'à dire qu'on s'ennuie ferme, on ne se passionne pas vraiment pour cette histoire cousu de fil blanc. Le personnage principal n'est quasi jamais acteur, ne faisant que subir l'action tout du long ce qui donne à l'histoire des allures de lente agonie. Un défaut d'autant plus dommageable que les points positifs sont vraiment bon, il y avait le matériel pour faire un grande fresque cyberpunk au lieu de ce gentil petit film d'anticipation. Pour autant, il faudra surveiller les prochaines réalisation de Brandon Cronenberg à l'avenir, car le réalisateur ne semble pas dénué de talent, il lui faut juste le travailler encore un peu. a suivre...



Conclusion:
Beaucoup de très bonne idées, mais un film lent au scénario sans envergure qui peine à passionner le spectateur. Dommage


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire