Alors que d'immondes pirates mettent en danger notre sacro-saint petit écran à coup de téléchargements illégaux, un homme, un surhomme que dis-je, se dresse seul pour défendre la ménagère de moins de quarante ans et les CSP+. Ce héros se nomme: El programator.
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lundi 23 juillet 2012

La part des anges, "un whisky? Juste un doigt!"

Si être marié à une fanna de costume vous condamne à voir tout les films d'époque, vous vous retrouvez également à vous farcir tout les films en Kilt si jamais elle est dingue d'Ecosse. Heureusement pour moi, il s'agissait du dernier Ken Loach donc on pouvait espérer que la punition ne serait pas trop dure.




Date de sortie: 27 juin 2012
Durée: 1h 41min
Réalisation: Ken Loach
Casting: Paul Brannigan, John Henshaw, Gary Maitland plus
Genre: Comédie dramatique
Nationalité: Britannique, français, belge, italien

Synopsis:
Alors qu'il est sur le point de devenir père, Robbie, un jeune délinquant de Glasgow, essaye de couper les ponts avec son ancienne vie pour offrir un nouveau départ à sa famille. Tout semble contre lui et pourtant, la sympathie de Henri, son éducateur, va le mettre sur une voie à laquelle il n'avait jamais pensé et qui pourrait bien lui offrir l'opportunité de tout changer.

Critique:
La part des anges est le nouveau Ken Loach, grand spécialiste Anglais des films sociaux. Ce dernier film ne déroge pas à la règle, on se retrouve plongé dans la classe ouvrière (tendance chomage) de Glasgow sans peu d'espoir d'en sortir. Je vais d'ailleurs commencer par exposer ce que je considère comme le principal défaut du film pour pouvoir aborder plus sereinement ses qualités ensuite. Le film possède une très/trop longue scène d'exposition (c'est à dire toute la partie qui nous explique en quoi la vie du héros est compliquée et pourquoi il est coincé) pas franchement amusante, et même plutôt dure (la bande annonce n'y fait quasi pas référence se concentrant sur la partie "joyeuse" du film, soit la deuxième moitié). De fait, lorsqu'on s'attend à voir une sympathique comédie sociale genre "Full Monty" l'on est vite refroidit. Il faut d'ailleurs noter que l'humour est plutôt pauvre et se limite quasi intégralement à se moquer du personnage inculte du groupe. Certes, ça fonctionne, mais c'est un peu facile.
Voilà, le pire étant dit, je peux désormais me concentrer sur les qualités du film, car il n'en manque pas. D'un point de vue réalisation déjà, Ken Loach prouve une fois de plus son expérience, c'est vraiment efficace. La caméra sait se montrer nerveuse dans les scènes de tension du début et plus posé sur la suite. Les images sont également très belle et nous montre un panorama des plus larges de l'Ecosse, on sent un véritable amour du pays et une envie de le partager dans sa diversité. Niveau casting, on se retrouve avec une brochette de vraies gueules qui fait tout le charme de ce film. Aucune têtes connues, mais des physiques qui collent vraiment au rôle et qui donnent une atmosphère plus réaliste à l'ensemble (c'est pas un film américain, quoi).
L'histoire est une quête initiatique très basique mais n'en reste pas moins agréable. Elle permet surtout de partager la culture du Whisky avec amour et ça donne vraiment envie.
Bref, un film mal équilibré, pas toujours rôle, mais qui sait toucher son publique en se repliant sur des valeurs simples et immuables (la culture du terroir, le mythe du héros). Pas l'idée du siècle mais ça fonctionne.
A noter que le film a reçut le prix du Jury de Cannes 2012, c'était probablement plus dû à la carrière du réalisateur qu'au film en lui même



Conclusion:
Une comédie dramatique plus dramatique que comique, mais l'on en ressort tout de même heureux et touché.(et avec l'envie de boire un bon whisky)

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