Alors que d'immondes pirates mettent en danger notre sacro-saint petit écran à coup de téléchargements illégaux, un homme, un surhomme que dis-je, se dresse seul pour défendre la ménagère de moins de quarante ans et les CSP+. Ce héros se nomme: El programator.
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mercredi 2 mai 2012

Hunger Games, où l'on mange sans fin

Le temps libre se faisant de plus en plus rare, mes critiques cinéma ont tendance à s'espacer autant que mes possibilités d'y aller et surtout je prends beaucoup de retard sur les sorties. C'est donc bien en avance sur la sortie DVD mais avec un peu de retard sur la sortie cinéma que je vais faire la critique de Hunger games.



Hunger Games - Bande-Annonce / Trailer [VOST|HD] par Lyricis


Date de sortie: 21 mars 2012 
Durée: 2h 22min 
Réalisation: Gary Ross
Casting: Jennifer Lawrence, Josh Hutcherson, Liam Hemsworth, Woody Harrelson, Lenny Kravitz, Stanley Tucci, Donald Sutherland
Genre: Action, Drame, Science fiction
Nationalité: Américain


Non, ceci n'est pas "La Bicyclette bleue"




Synopsis: (source Allociné)

Chaque année, dans les ruines de ce qui était autrefois l'Amérique du Nord, le Capitole, l'impitoyable capitale de la nation de Panem, oblige chacun de ses douze districts à envoyer un garçon et une fille - les "Tributs" - concourir aux Hunger Games. A la fois sanction contre la population pour s'être rebellée et stratégie d'intimidation de la part du gouvernement, les Hunger Games sont un événement télévisé national au cours duquel les tributs doivent s'affronter jusqu'à la mort. L'unique survivant est déclaré vainqueur.
La jeune Katniss, 16 ans, se porte volontaire pour prendre la place de sa jeune sœur dans la compétition. Elle se retrouve face à des adversaires surentraînés qui se sont préparés toute leur vie. Elle a pour seuls atouts son instinct et un mentor, Haymitch Abernathy, qui gagna les Hunger Games il y a des années mais n'est plus désormais qu'une épave alcoolique. Pour espérer pouvoir revenir un jour chez elle, Katniss va devoir, une fois dans l'arène, faire des choix impossibles entre la survie et son humanité, entre la vie et l'amour...



Critique:

Pour ceux qui n'en auraient pas entendu parler, Hunger Games est l'adaptation d'une trilogie de littérature adolescente à succès dans la lignée des "Harry potter", "Twillight" et autres "Eragon". Pour d'autres, le pitch pourra faire penser à un triste plagiat de l'excellentissime (mais trash) "Battle Royal" et il faut reconnaître qu'ils n'auraient pas tout à fait tort. Si sur la forme, les deux films n'ont strictement rien en commun (la sobriété et la violence de BR s'oppose à la débauche visuel et à la tiédeur de HG) sur le fond les deux films sont presque siamois. D'un point de vue réalisation, c'est plutôt inégale. Si des scènes comme celle de la chasse au début du film sont plutôt efficaces, d'autres comme la course qui précède cette chasse font vraiment preuve d'un manque de maîtrise flagrant. Le symbolisme est également un peu trop violent, impossible par exemple de ne pas penser à la déportation lors des sélections tant la réalisation (décors, costume, mise en scène) est poussive sur ce point. Certes le message passe mais peut-être un peu trop grossièrement (qui a dit point Godwin?).

Pour ce qui est de l'adaptation, j'avoue ne pas pouvoir donner d'avis complet n'ayant jamais lu le livre. J'en ai discuté avec des spectateurs qui l'ont lu, et j'ai regardé des critiques, tout le monde semble d'accords pour dire que l'adaptation est des plus fidèles. Personnellement, je pense que c'est la plus grave erreur du film. Lui qui dénonce en partie la télé réalité n'utilise absolument pas tout les artifices que cela lui offre. Là où l'on aurait pu avoir une structure complètement éclaté commençant au coeur de l'action puis retraçant les divers autres éléments par l'utilisation de petites rubriques ou d'interview, on se retrouve au contraire avec une structure ultra linéaire qui pose les éléments petit à petit rendant le film inutilement long et peu dynamique. En ce qui me concerne, lorsque la seconde partie du film (l'affrontement entre Tributs) a commencé, j'avais déjà envie de sortir de la salle. Inutile de dire que cette partie m'a donc semblé interminable, sans même parler des innombrables facilités scénaristique qu'elle contient. La fidélité au livre semble également avoir ses limites, car si le côté ultra sécuritaire et voyeuriste de la société était appuyée dans le roman, on ne le sent finalement que très peu dans le film. Les candidats du jeu sont clairement encadré, mais pas surveillés (la différence a pourtant une grande importance, surtout vu ce qui est mis en place).

Côté casting, c'est plutôt la bonne surprise, car si le film repose entièrement sur les frêles épaules d'illustres inconnus, on retrouve dans les seconds rôles des noms aussi prestigieux que Woody Harrelson (excellent en coach désabusé), Lenny Kravitz (malheureusement inutile dans ce premier film même si je lui soupçonne un rôle plus important par la suite), Stanley Tucci (parfait en présentateur décadent)et Donald Sutherland (toujours impeccable en homme tout puissant). Les acteurs principaux ne sont pour autant pas à négliger car ils tirent tous leur épingle du jeu (autant qu'on puisse le faire dans ce type de production).






Conclusion:
Même si je n'avais aucune attente en allant le voir, j'avoue avoir été globalement déçut par ce film. Le potentiel est énorme, mais la mise en place est vraiment laborieuse. La réalisation est inégale et les effets parfois très laid. Pour autant, l'univers développé est suffisamment intéressant pour me donner envie de voir une suite (ou de me plonger dans les livres), c'est donc que l'échec est loin d'être total. (même si je recommande plutôt aux plus âgés de se revoir Battle Royal)



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