Alors que d'immondes pirates mettent en danger notre sacro-saint petit écran à coup de téléchargements illégaux, un homme, un surhomme que dis-je, se dresse seul pour défendre la ménagère de moins de quarante ans et les CSP+. Ce héros se nomme: El programator.
(retrouvez la sélection télé chaque midi sur la page facebook)

jeudi 5 avril 2012

Perfect sense, le drame ordinaire de la pénurie des sens

Fan d'Ewan Macgreggor et de film de genre, je pouvais difficilement passer à coté de ce perfect Sense. Je ne savais pas trop à quoi m'attendre en allant voir ce film, les informations filtrant autour du film étant à la fois troublante et inquiétante, voyons donc ensemble si je n'ai pas perdu le sens critique.







Date de sortie: 28 mars 2012 
Durée: 1h 32min
Réalisation: David MacKenzie
Casting: Ewan McGregor, Eva Green, Ewen Bremner
Genre: Drame, Romance, Science fiction
Nationalité: Britannique



Synopsis:
Alors que le monde est frappé d'un mystérieux fléau, un chef cuisinier et une épidémiologiste, vont réapprendre l'amour.



Critique:

Sixième film de David MacKenzie, un réalisateur dont je n'avais jamais entendu parler, Perfect Sense est une histoire d'amour assez banale dans des conditions exceptionnelles. Clarifions déjà une chose avant d'aller plus loin, si vous ne l'avez toujours pas compris, ce film n'a rien à voir avec le jour d'aprés, prédictions ou je ne sais quel film catastrophe. La fin du monde, même si elle est remarquablement traitée et a son importance dans l'histoire n'est pourtant qu'un contexte (voir un prétexte). On se fout de comment et de pourquoi, on ne s'intéresse qu'au "et après".

Puisque c'est un des arguments qui m'a le plus motivé, commençons pas le casting : Ewan (on est comme ça nous, on s'appelle par nos prénoms) est comme à son habitude très à l'aise dans le rôle, il est tout à fait crédible en chef cuisinier et son couple avec Eva Green est vraiment touchant en plus d'être glamour. Je ne connaissais pas du tout la demoiselle mais j'ai une soudaine envie de rattraper le retard, non seulement elle est délicieuse, mais en plus elle est...tadadadadada... Française. Oui, ma bonne dame, il s'agit de la fille de Marlène Jobert (Les mariés de l'an II, La guerre des polices, etc), alors je suis probablement le dernier à l'apprendre mais ça fais un choc.

Si l'histoire d'amour est aussi efficace c'est que les personnages sont particulièrement humain. Torturés par leurs histoires respectives, ils sont à la fois fort dans leurs domaines de compétence et fragile dans la vie. Une fragilité qui les pousse à s'agripper l'un à l'autre pour résister au drame.

La réalisation est remarquable, MacKenzie fait progressivement appel à tous nos sens pour servir son propos et susciter l'empathie. Il n'y a guerre que l'odorat qui passe mal mais probablement parce que c'est un sens qu'il est difficile de se rappeler (où alors ça m'est personnel, mais en tout cas je suis incapable de me souvenir une odeur sans l'avoir sous le nez). Mêlant l'histoire d'amour tournée avec talent, à des images d'archives illustrant les conséquences du fléau à travers le monde, l'histoire se déroule lentement sans que l'on ne s'ennui pour autant.






Conclusion:
Au moment où j'écris ces lignes j'ai encore l'estomac qui se serre en repensant au film. Certains pourront juger ma note subjective (comme toutes critiques en fait) mais j'ai vraiment trouvé Perfect Sense bouleversant. C'est une fabuleuse histoire d'amour, doublée d'un film remarquable. MacKenzie a réussi à me faire ressentir ce que des centaines de mélodrames n'ont jamais réussi à susciter.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire