Alors que d'immondes pirates mettent en danger notre sacro-saint petit écran à coup de téléchargements illégaux, un homme, un surhomme que dis-je, se dresse seul pour défendre la ménagère de moins de quarante ans et les CSP+. Ce héros se nomme: El programator.
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samedi 10 mars 2012

Les infidèles

Parce qu'il n'y a pas que la télévision dans la vie (et qu'il y finira de toute façons dans moins d'un an, alors autant prendre de l'avance) je suis allé au cinéma voir le dernier film de Jean Dujardin (le meilleur acteur du monde entier ;p) et je m'en vais vous en faire une petite critique, matez donc la bande annonce histoire de vous mettre dans l'ambiance.





Réalisation: Emmanuelle Bercot, Fred Cavayé, Alexandre Courtes, Jean Dujardin, Michel Hazanavicius, Eric Lartigau, Gilles Lellouche
Casting: Jean Dujardin, Gilles Lellouche Guillaume Canet, Sandrine Kiberlain, Alexandra Lamy, Mathilda May, Isabelle Nanty, Manu Payet
Genre: comédie dramatique
Nationalité: Française
Quand je pense à la pub de folie que nous a fait la censure!!



Synopsis:
L'infidélité vu au travers la caméra de sept réalisateurs différents.


Critique:
"- Un oscar, sérieux? - Avec un film muet, mec!"
Soyons honnêtes, la principale raison qui pousse à aller voir les infidèles : c'est Jean Dujardin. Nul n'a pu échapper au battage médiatique (amplement mérité pour une fois) autour de "The Artist" (à part les Mormons peut-être, et encore) et même avant ça l'acteur avait su séduire le public Français à travers ses différents travaux (citons entre autre "Un gars une fille" à la télé et "OSS117" au cinéma). Ce n'est donc pas l'histoire du film (dont on entend assez peu parler, et pour cause) ou le nom du réalisateur, pas même Gilles Lellouche (que j'aime beaucoup mais soyons franc il ne suffit pas encore à vendre un film: il n'est pas bankable pour la faire courte et un rien "j'me la pète") et encore moins la triste affaire des affiches censurées. Non, c'est bel et bien pour Jean Dujardin qu'on va voir ce film.
Du coup, le spectateur n'est pas floué puisqu'il a du Dujardin à toutes les sauces: du bourré, du méché, du torse-nu, du moustachu, du monosourcil, c'est un florilège et toujours un régal. Ses camarades ne sont pas en reste avec un Guillaume Canet hilarant et un Gilles Lellouche impeccable. Du point de vue casting, on est effectivement servi, les deux acteurs ont su bien s'entourer et ça marche à la perfection. Une perfection que sont loin d'égaler les autres aspects du film.
Il faut d'abord que je clarifie un point: c'est un film à sketch. Et ça n'a l'air de rien dit comme ça, mais c'est fondamental. Si l'on retrouve Dujardin et Lellouche dans quasi tout les sketchs, ils n'y jouent pour autant pas nécessairement les mêmes personnages. Ce qui me pose deux problèmes. Le premier est très personnel et tient à mon amour des belles histoires : un film à sketch c'est vide. On n'a pas le temps de développer l'identité des personnages où de creuser leur relation, on aura beau essayer, le spectateur n'accrochera que peu car il n'aura pas eu le temps de s'attacher. Donc, si les sketchs ne sont pas réalisé à la perfection ( comme dans"Le sens de la vie" des Monty Pythons par exemple) on s'ennuie vite ferme en priant que le prochain sketch soit plus drôle. D'autant que le terme sketch est ici très mal choisi car certains ne sont pas drôles du tout (non pas que ce soit raté mais parce qu'il n'y a aucune volonté de faire rire).
"L'infidélité, c'est tabou, on en viendra tous à bout"
Le deuxième problème est à mes yeux un problème de structure. Pensant aller voir un film classique, il m'a fallu arriver au sketch du dentiste (le 4éme je crois) pour comprendre qu'il ne s'agissait pas d'une seule et même histoire avec des flashbacks mais bien de plusieurs histoires "indépendantes". Du coup ça pose un gros problème d'immersion au spectateur non avisé qui aurait pu être réglé simplement (ne serait-ce qu'en agençant différemment les sketchs).
Enfin, il y a beaucoup d'inégalités dans ces sketchs. Si certains sont hilarant, comme celui avec Sandrine Kiberlain, d'autres sont franchement ennuyeux comme celui avec Isabelle Nanty. On notera aussi que si Jean Dujardin et Alexandra Lamy sont très touchants dans leur sketch, ils sont assez inégaux dans leur interprétation, certaines répliques sonnant complètement faux.
Dans les approximations, j'ai également eu quelques problèmes de réalisations sur certains sketch avec des effets artistiques (la continuité narrative du premier sketch, la caméra portée, un recadrage un peu violent) qui, s'ils sont des choix légitimes m'ont un peu gêné. On sent une vraie volonté de créer quelque chose de cohérent (notamment dans le fait de faire se recouper certains sketch et d'avoir une introduction et une conclusion) mais ça reste un peu trop approximatif.


C'était une blague chouchou, on va pas vraiment faire le film "Un gars, une fille"





Conclusion:

Qui aime bien châtie bien, j'avoue ne pas réussir à mettre une meilleure note tant j'ai pu m'ennuyer par moments. Pourtant, au final ce film est un honnête divertissement, avec de vrais passages hilarants et d'autres touchants, mais qui repose peut-être trop sur le charisme de ses acteurs. "Les infidèles" fera un excellent film du dimanche soir de TF1, mais ne mérite pas l'investissement (oui, parce qu'au prix des places de cinéma aujourd'hui, c'est un réel investissement) si vous n'êtes pas des fans absolu de Dujardin.
Pour finir, je vous mets les fameuses affiches qui avaient fait scandale, une polémique un peu stérile à mon avis d'autant que le film est loin de défendre ce type de comportement et que je les trouve très drôle.





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